La Commission européenne a décidé de tout mettre en œuvre pour atteindre son objectif de zéro mort sur les routes du vieux continent d’ici 2050. Une nouvelle étape sera franchie l’an prochain, en juillet 2022, avec l’obligation pour toutes les voitures neuves d’être équipées d’un ISA (Intelligent Speed Assistance) ou un limiteur de vitesse intelligent, c’est-à-dire un équipement qui peut reconnaître les limitations de vitesse en vigueur et qui est capable de freiner automatiquement la voiture.
Cette décision a été prise le 17 novembre dernier par la Commission qui faisait suite à une un vote (positif) de cette matière par le Parlement européen en 2019.
Comment ça marche ?
Le fonctionnement du limiteur de vitesse intelligent est très simple. Ce dispositif n’est de surcroît pas neuf et il équipe déjà quelques modèles (option). Concrètement, une caméra située derrière le pare-brise scanne la route et reconnaît (ou lit) les panneaux de limitation qui sont ensuite mis en lien avec la localisation du véhicule grâce au système GPS.
Si le conducteur roule trop vite, des signaux lumineux et sonores seront émis afin de l’avertir, et, s’il n’y a pas de réaction, le système peut alors réduire lui-même la vitesse et rendre la pédale d’accélération inopérante.
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Il faut toutefois relativiser le caractère intrusif du limiteur de vitesse : il restera toujours désactivable par le conducteur tandis que ce dernier pourra toujours aussi forcer l’accélérateur, notamment pour faire face à des situations d’urgence que lui seul peut détecter et gérer. Seul défaut de la machinerie : elle sera enclenchée par défaut lors de chaque démarrage et il faudra donc la désactiver systématiquement pour celui qui n’en veut pas.
Des défauts ?
Plusieurs observateurs et associations d’automobilistes sont montés au créneau lors de cette annonce, demandant des précisions à la Commission, notamment autour de la fiabilité du dispositif. En effet, certains s’inquiètent de freinages trop brutaux qui pourraient être générateurs d’accidents ou encore de dysfonctionnements qui pourraient apparaître lorsque le panneau n’est pas bien lu.
Il reste un autre point critique de ce nouveau dispositif : quid de la collecte des données personnelles ? Car on comprend que ce limiteur fonctionne en étroite collaboration avec un GPS qui localise en permanence les déplacements des utilisateurs.
Dès lors, même si le système est désactivé manuellement, est ce que le limiteur tournera en arrière-plan en remontant malgré tout des données ? Et quid aussi en cas d’accident ? Est-ce que le conducteur pourrait se voir mis en cause à la suite de la récolte des données du limiteur ?
Actuellement, aucune réponse n’a été fournie. Tous les nouveaux modèles introduits à partir de juillet 2022 devront être équipés de cette fonction et, en juillet 2024, ce sont toutes les voitures (même les actuelles) qui seront concernées par cette obligation.
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