La hausse des coûts se poursuit et malheureusement plus pour certains que pour d’autres. Le secteur du transport n’est évidemment pas épargné et, après la hausse des prix des carburants et des salaires chez les professionnels, il faudra aussi composer chez les transporteurs avec la hausse de la taxation en Wallonie.
En particulier, c’est la taxation au kilomètre pour les camions qui va connaître une sérieuse indexation. Habituellement, l’augmentation tourne autour de 1%, voire de 1,5%, mais jamais davantage. Or, au 1er janvier 2023 (le changement d’index se fait le 1er juillet en Flandre et à Bruxelles), le prélèvement kilométrique wallon connaîtra une augmentation allant jusqu’à 23% pour certaines catégories de véhicules.
Des tarifs différents
Selon les chiffres communiqués par Viapass au journal L’Écho, la redevance kilométrique augmentera en moyenne de 10% et elle passera en Wallonie au 1er janvier de 0,081 euro par kilomètre à 0,089 euro pour les véhicules de 3,5 à 12 tonnes, de 0,136 à 0,149 euro pour les 12 à 32 tonnes et de 0,14 à 0,154 euro/km pour les plus de 32 tonnes.
Cela dit, il semble que pour les camions de plus de 32 tonnes, les autorités veuillent aller plus loin que l’indexation de 10% actée par les trois Régions. Cette décision doit encore être confirmée, mais, avec elle, la Wallonie attend des rentrées budgétaires supplémentaires de 40 millions d’euros. Pour justifier la levée d’un impôt supplémentaire en temps de crise – car c’est exactement cela –, la Wallonie justifie son action par un alignement de son taux d’imposition avec celui de la Flandre. Et, question recettes, ça tombe vraiment bien puisque 91,5% des prélèvements kilométriques sont justement générés par les camions de plus de 32 tonnes.
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De grosses recettes ?
Si l’on en croit Viapass, 46,6% des prélèvements ont trait à des immatriculations de véhicules en Belgique, 11% pour la Pologne et 10,2% pour les Pays-Bas, ce qui montre que ce sont surtout les transporteurs belges qui seront touchés par la mesure.
Or, rien que sur le 3e trimestre de 2022, la redevance kilométrique a rapporté 66,4 millions d’euros à la Wallonie. Naturellement, du côté des transporteurs, c’est la colère qui domine, car ceux-ci doivent faire face non seulement à la hausse des taxes, mais aussi à celle des prix des carburants qui a augmenté de 25% en un an.
Le secteur a déjà indiqué que son intention serait de répercuter cette hausse des coûts, ce qui ferait encore un peu plus perdre au secteur en matière de compétitivité. Décidément, rien ne s’arrange pour le secteur économique et on a la très nette impression que ce que l’État consent d’un côté, il le reprend de l’autre. Le principe des vases communicants en somme…
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