Depuis la pandémie de Covid-19, le succès des camping-cars ne se dément pas. Depuis 2020, la hausse des immatriculations est importante : en 2021, ce sont plus de 15.000 unités qui ont trouvé preneur (neufs et occasions) contre 12.000 les années précédentes. Jusqu’à présent, ces véhicules étaient taxés comme des utilitaires partout dans le pays. Mais ça, c’était avant. Car en Wallonie, une réforme vient bousculer la taxation qui était en vigueur jusqu’à aujourd’hui.
Car depuis le 1er janvier 2022, une réforme fiscale est entrée en vigueur. Mais pourquoi en parler aujourd’hui ? Et bien tout simplement parce que les notifications de l’administration fiscale viennent seulement d’être envoyées aux propriétaires qui les découvrent donc dans leur boîte aux lettres. Le problème, c’est que personne n’a vu venir cette réforme, car au 1er janvier 2022, on pensait que les choses avaient changé uniquement pour les pick-up. Erreur : les camping-cars sont donc aussi concernés et ils ne sont plus taxés comme des utilitaires, sauf si le propriétaire est indépendant et assujetti à la TVA.
Des milliers d’euros à payer
La pilule passe donc très mal, car même l’Association belge d’utilisateurs de camping-cars n’avait rien vu venir. L’effet de la taxation est rétroactif, ce qui signifie que des véhicules immatriculés en février dernier par exemple sont concernés. Pour les propriétaires, c’est la douche froide, car ce sont parfois des milliers d’euros qui sont réclamés aux intéressés.
Si on prend l’exemple d’un Ford Transit de 125 kW, la taxe de mise en circulation s’élève désormais à 2.478 euros (mois de 100 euros précédemment), une somme à laquelle il faut ajouter les 700 euros d’écomalus CO2. Et ce n’est pas tout : la taxe de circulation annuelle passe de 148 euros à… 486 euros. Et l’Association belge d’utilisateurs de camping-cars a donné un autre exemple au journal L’Avenir : pour un modèle d’occasion de 5 ans et de 132 kW (2,8 litres), la TMC monte encore à 1.362 euros et l’écomalus à 1.200 euros. Faites le compte, cela fait plus de 2.000 euros alors qu’avant, c’était presque zéro.
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Une possibilité d’exonération
Il existe toutefois une possibilité d’exonération, mais à condition de rouler moins de 30 jours par an, ce qui va naturellement à l’encontre de la logique d’un camping-car que l’on peut utiliser à la moindre occasion. L’Association belge d’utilisateurs de camping-cars s’étonne de cette réforme de la taxation, car le plan de relance de la Wallonie prévoit la promotion du tourisme en motor-home. Mauvaise question sans doute et réponse évidente : cette réforme a été voulue bien avant le plan de relance par l’ex-ministre du Budget, Jean-Luc Crucke (MR). L’homme a depuis quitté le gouvernement.
La situation est bien entendu dommageable pour tous les propriétaires de camping-cars dont beaucoup ont fait des choix et des sacrifices pour acquérir ces véhicules souvent onéreux. Ces taxes levées semblent injustifiées, sauf pour tenter de remplir les caisses de la Région qui sont bien vides…
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