A la fin des années 80, Audi a de grandes ambitions de montée en gamme. Sur la base de la 100, la marque aux anneaux développe la berline V8 (1988-1994) qui marque sa première incursion dans le segment des berlines de luxe performantes. Fruit de la volonté de Ferdinand Piëch qui n’était pas encore le patron de Volkswagen à cette époque, la V8 est un semi échec commercial. Qu’à cela ne tienne, une descendance est programmée avec l’A8 qui arrive sur le marché en 1994.
Par rapport aux modèles antérieurs, cette grosse berline de 5,03 m de long se démarque avec sa ligne plus sensuelle avec des rondeurs qui lui donnent de la prestance et du raffinement. Pour la première fois pour une voiture de série, elle innove avec sa carrosserie entièrement en aluminium, une technologique qui avait été testée pour la première fois sur le concept ASF (Audi Space Frame) un an auparavant. Plus qu’un caprice d’ingénieur, cette solution technique lui permet d’économiser 150 kg par rapport à une carrosserie équivalente réalisée en acier.
Evolutions en douceur
Ne pesant « que » 1.500 kg dans sa version d’entrée de gamme, l’A8 a pour ambition d’être plus performante que la concurrence (essentiellement BMW Série 7 et Mercedes Classe S) et plus sobre. A ses débuts, l’A8 est disponible avec un V6 de 2,8 litres développant 174 ch et une V8 de 4,2 litres de 300 ch qui est associé à la transmission Quattro et à la boîte automatique Tiptronic de série. En 1995 arrive un plus petit V8, de 3,7 litres de cylindrée.
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Développant 230 ch, ce bloc est disponible en traction ou avec le système Quattro. Ce dernier arrive également sur l’A8 2.8 qui passe à 193 ch grâce à une culasse 30 soupapes en 1996. L’année suivante, c’est l’ESP qui fait son apparition sur tous les modèles alors que les culasses des moteurs V8 reçoivent cinq soupapes par cylindre en 1999, ce qui fait grimper la puissance à 260 ch pour le 3.7 et 310 ch pour le 4.2. L’année 2000 amène deux nouveautés très importantes : une version L à empattement long (+13 cm) et un nouveau moteur W12 de 6 litres de cylindrée développant 420 ch, fait de deux blocs VR6 accolés. Ce dernier se retrouve peu après sous le capot de la Bentley Continental GT, après avoir fait le l’A8 la berline la plus rapide de son temps.
Bonne affaire !
Belle, confortable et très bien construite, l’Audi A8 est un excellent choix en devenir sur le marché des véhicules de collection. Pour moins de 10.000 €, il est possible de trouver un exemplaire à moteur essence en très bel état et n’ayant pas fait trois fois le tour du monde ! Si la carrosserie en aluminium fait que cette berline ne souffre pas de la corrosion, il faut toutefois faire attention à choisir une voiture qui n’a pas de dégâts carrosserie car les réparations sont plus compliquées sur de l’acier et le coût est également très différent.
Les mécaniques sont très costaudes, la boîte automatique à 4 rapports des premiers exemplaires aussi. Que l’on opte pour la frugalité du V6 ou la souplesse et le brio du V8 (surtout le 4.2), le plaisir est bel et bien au rendez-vous. Il suffit de prendre place dans le somptueux habitacle de l’A8 pour s’en rendre compte. Si vous en voulez une, ne tardez pas : sa cote va progressivement augmenter avec la possibilité de rouler en plaque « O ».
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