L’ambiance est italienne cet été à Bruxelles et plus particulièrement dans les palais réservés à Autoworld au Cinquantenaire. Le musée – qui regroupe une collection exceptionnelle, on l’oublie souvent – consacre en effet une exposition à la Fabrique italienne d’automobiles de Turin ainsi qu’à son préparateur attitré pendant des années, Abarth.
Rappelons que Fiat vient toute de même de fêter ses 125 ans puisque l’entreprise a été créée le 11 juillet 1899 au Palazzo Bricherasio par trente actionnaires parmi lesquels Giovanni Agnelli. Pendant des décennies, Fiat s’est illustré comme un constructeur hors pair et novateur et il a incarné plus que toute autre entreprise le miracle économique italien en multipliant par huit en cinq ans sa production.
L’histoire d’un visionnaire
L’histoire de Fiat est encore plus belle parce qu’elle n’est pas celle d’un financier froid et calculateur ni d’un technicien borné, mais bien celle d’un visionnaire, Giovanni Agnelli, qui prit les rênes de l’entreprise en 1902. Son objectif : produire des automobiles populaires et utilisables facilement, histoire de faire son retard sur les pays voisins que sont la France et l’Allemagne. C’est réussi, car Fiat est toujours perçue avec ces qualités.
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Mieux : Agnelli innove, et ce dès 1916 lorsqu’il construit dans Turin la fameuse usine du Lingotto (« Lingot » signifie de 500 m de long) qui, lors de son inauguration en 1922, est la plus longue et les plus modernes d’Europe. Le bâtiment est colossal et intègre même une piste d’essai sur le toit – l’ensemble reste visitable aujourd’hui – et il n’est rien d’autre que l’application du fordisme en Europe avec une robotisation qui permet de transporter les voitures par ascenseurs vers la piste d’essai (le contrôle qualité).
Le fondateur du tuning et plus
Fiat est souvent indissociable d’Abarth, ce qui est encore le cas aujourd’hui. Abarth&C. SPA est un constructeur et un préparateur de voitures de compétition. L’entreprise est fondée en 1949 par Carlo Abarth qui, très vite, noue des liens avec Fiat. Il livre en particulier des kits de transformation pour la Fiat 600 dérivée alors en 750.Le tuning était né. La suite, on la connaît : Abarth deviendra préparateur officiel de Fiat avec, à la clé, de nombreux succès en course, mais aussi d’autres clients tels qu’Alfa Romeo, Lancia, Gordini ou Porsche, preuve de son art. En 1971, Carlo Abarth vend son entreprise à Fiat. Ce qui reste d’Abarth est transféré à Osella, tandis qu’Abarth devient la branche sportive de Fiat. Ses plus grands succès sont obtenus en rallye, avec la 124 Abarth Rally et la 131 Abarth qui remportent plusieurs titres mondiaux. Par la suite, Abarth fait de même avec Lancia, qui fait entre-temps partie du groupe Fiat, avec la Beta Montecarlo Groupe 5 et la voiture de rallye 037 Groupe B, entre autres, qui remportent toutes deux des titres mondiaux. En 1981, Abarth cesse d’exister, mais la marque renaîtra de ses cendres en 2007, sous l’impulsion d’un certain Luca de Meo, aujourd’hui PDG de Renault. Le monde automobile est petit.
Pour redécouvrir cette histoire exceptionnelle, Autoworld consacre une double exposition : Dolce Vita pour les 125 ans de Fiat et Passione per la Velocità pour les 75 ans d’Abarth. L’occasion de reparcourir l’histoire, mais aussi d’admirer des modèles rares tels que la Topolino et la Cinquecento d’origine aux portes « suicide », des Simca, Autobianchi ou Porsche estampillées du scorpion. À ne pas manquer et à visiter avant le 1er septembre !
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