ESSAI RÉTRO Chevrolet Caprice Classic (1992) : the American way of life

Au début des années 90, la mode et les mentalités évoluent. Pour l’état-major de Chevrolet, il est temps de remplacer la 3e génération de la berline Caprice, un modèle capital de la gamme, qui a été lancée en 1977. Avec sa ligne très carrée, elle est complètement démodée…

Publié le 14 avril 2022
Temps de lecture : 6 min

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La décision est alors prise de mettre en chantier une nouvelle génération. Cependant, par soucis d’économie, la motorisation V8 5 litres est reprise de l’ancienne génération, de même que les suspensions. Les designers « maison » se mettent alors au travail pour imaginer un nouveau look.

On peut dire que ces derniers ont été plutôt inspirés car la carrosserie est bien plus profilée et moins massive qu’auparavant. Cependant, modèle « full size » oblige, la nouvelle Caprice atteint tout de même près de 5,50 m de long et ses grands porte-à-faux (surtout à l’arrière) lui donnent une certaine lourdeur.

Comme l’ancien modèle, elle est également développée en version break à l’habitabilité gigantesque. Ce nouveau modèle année-modèle 1991 est lancé à la fin de 1990 et il bénéficie de nombreux raffinements technologiques parmi lesquels l’ABS de série ou la commande des portières à distance.

Pour les besoins de services de police dans un premier temps, une version 5,7 litres de 208 ch est développée. Elle intègre le catalogue par la suite.

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Succès en demi-teinte

Malgré une fiche technique séduisante, la Chevrolet Caprice ne rencontre pas le succès escompté. Principalement vendue sur le continent américain, elle s’exporte au compte-gouttes vers le marché européen qui plébiscite particulièrement sa version break pour la transformer en corbillard !

En 1993, elle bénéficie d’un facelift qui rééquilibre particulièrement sa ligne arrière jusque-là beaucoup décriée. Celle qui était appelée « la baleine » par de nombreux américains connaît alors un second souffle. L’année suivante, elle reçoit de nouveau moteurs V8 : un 4,3 litres de 203 ch et un 5,7 litres LT1 de 264 ch.

Plébiscité par les services de police, ce dernier transforme la berline en redoutable voiture de poursuite. Malheureusement, la concurrence au sein même de la gamme Chevrolet fait rage et la Lumina, une berline de gamme moyenne, remporte la faveur de la clientèle. A cette époque déjà, les SUV connaissent un certain intérêt et remplacent déjà petit à petit les voitures « full size ». En 1996, la dernière Caprice Classic sort des chaînes de production. En 5 ans, 689.257 exemplaires sont fabriqués.

Heureux hasard

Entre Maxime et cette Chevrolet Caprice Classic de 1992, c’est directement le coup de foudre au mois de janvier dernier ! Pourtant, rien ne destine ce collectionneur éclectique à acheter une américaine, lui qui cherchait une ancienne Mercedes.

C’est au Pays-Bas qu’il trouve par hasard cette voiture importée du Texas qui est dans un très bon état d’origine. Affichant seulement 97.000 miles au compteur, cette voiture est une rare LTZ, le niveau de finition le plus luxueux de l’époque, qui dispose des mêmes spécifications mécaniques que les voitures de police avec entre autres un pont autobloquant.

Après un gros entretien et le remplacement du pare-brise qui était fêlé, la voiture a passé le contrôle technique haut la main avant de reprendre la route en Belgique.

Appartement sur roues

Dès que l’on approche cette Caprice Classic, son côté démesuré désarçonne les automobilistes européens que nous sommes. Ici, tout est surdimensionné et lourd : les grandes portes donnent accès à un habitacle composé de deux banquettes aussi confortables que votre canapé.

Conçue pour transporter jusqu’à 6 personnes, elle est tellement large qu’il est impossible de poser le coude sur la portière en roulant. Plus impressionnant encore, son coffre est littéralement immense : on pourrait y transporter plusieurs corps humains sans problème, comme dans les films mettant en scène des mafieux !

À l’époque, cette berline visait le haut de la classe moyenne : cela se ressent avec un mélange de détails luxueux comme la sellerie cuir ou l’équipement somptueux (sièges électriques, air conditionné, cruise-control, radio Bose intégrée, etc.) et des touches moins heureuses comme le faux bois (100% synthétique) sur la planche de bord ou les plastiques très bas de gamme. Pas de doute, on est bien dans une voiture « US » qui était vendue assez bon marché à l’époque.

Dans les détails qui tuent, on peut citer un de ses équipements au nom ronflant : le Twilight Sentinel. En réalité, il s’agit simplement d’une extinction temporisée et réglable des phares avec avoir coupé le contact !

Yacht de la route

Extrêmement discret à l’arrêt, le V8 est bien encapsulé : il faut vraiment tendre l’oreille vers l’échappement pour entendre un léger « glouglou ».

Comme de nombreuses américaines de l’époque, le sélecteur de vitesse se trouve derrière le volant pour enclencher le mode Drive de la boîte qui compte 4 rapports (3+1 overdrive).

Développant seulement 172 ch et 346 Nm, le V8 5.0 litres de la Caprice n’en fait pas un dragster, loin de là. Par contre, il est d’une douceur incroyable qui sied particulièrement bien avec le caractère placide de l’engin.

Assis très confortablement, on voit défiler la route en mode Cinémascope en roulant sur le couple. Avec une zone rouge débutant peu après 5.000 tr/min, le V8 aime ronronner presque imperceptiblement à bas régime, comme un gros chat ! Extrêmement assistée, la direction est très peu communicative et il n’est pas toujours évident de savoir où en sont les roues.

Survolant la route grâce à ses suspensions très souples, la Chevrolet gomme les sensations de vitesse. Il faut regarder le compteur de vitesse (digital s’il vous plait !) pour se rendre compte que l’on roule à bonne allure, sans forcer. Conçue pour faire de longs trajets sans fatigue à une allure de sénateur (même si elle est capable de rouler vite), elle accomplit sa tâche comme il se doit.

Inutile de la brusquer, elle n’aime pas vraiment cela et elle vous fait comprendre que cette incartade peut rapidement mal se finir, même si les freins s’avèrent très efficaces. Pesant 1.850 kg à vide, elle est loin d’être danseuse d’un casino de Las Vegas ! Mieux vaut donc profiter du paysage et profiter de son confort royal.

La consommation ?

Aux allure légales, il ne lui faut pas plus de 14l/100 km pour vous faire voyager à travers la Belgique !

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