La Renault 5 fête donc ses 50 ans cette année. Il faut se souvenir que la Régie nationale des Usines Renault a officiellement lancé la Renault 5 le 8 janvier 1972. Le modèle a été commercialisé entre 1972 et 1984 qui a été diffusé à 3.474 412.unités. La R5 a marqué les années 1970 avec ses teintes pop, avant d’être remplacée en 1984 par la Supercinq.
Née sous le nom de « projet 122 » en 1967, la R5 se distingue de la production de l’époque par un aspect de citadine d’un nouveau genre qui vient largement bousculer les codes et notamment ceux de la R4, mais aussi de la Peugeot 104 qui sort à la même époque. Il faut dire que Renault mise en particulier sur les femmes, ce qui est aussi une grande première.
En effet, on assiste à une période d’émancipation des femmes qui prend son autonomie, travaille et revendique sa liberté. Les femmes entendent donc aussi conduire et posséder leur auto, ce qui entraînera le boum de la seconde voiture au sein des foyers en Europe. Avec la R5, Renault joue donc la carte de la sensualité, des lignes arrondies, plus douces, et de coloris résolument pop.
Modeste
Techniquement, la R5 est équipée d’un 4 cylindre de 956 cm3, une mécanique modeste de 44 ch. Cela dit, la voiture ne mesure que 3,5 m et elle ne pèse que 730 kg. De quoi atteindre la vitesse de 135 km/h. On notera aussi qu’à l’époque, la R5 est aussi la première voiture à être équipée de pare-chocs entièrement en plastique.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Au départ, les vendeurs ne croient pas à ce modèle. Ils sont en effet réservés sur l’unique carrosserie à 3 portes et le design trop novateur. Mauvaise estimation : sur le premier mois de son lancement, Renault enregistre 700 commandes par jour. Chose étonnante pour l’époque : la R5 a même été exportée aux États-Unis où elle a été écoulée à 125.000 exemplaires.
Bagarre avec Peugeot
Au départ, la R5 n’existe qu’en carrosserie à 3 portes. Elle est moins pratique, mais ce choix découle d’un accord tacite passé avec Peugeot qui sort sa 104 en version 5 portes. L’accord évite que les deux constructeurs ne se marchent trop sur les pieds. Cela dit, Peugeot rompt l’accord en 1974 et sort unilatéralement la 104 en version 3 portes. Renault ne se prive dès lors pas décliner une carrosserie 5 portes de la R5 dès 1979.
À partir de 1976, la R5 commence à se dévergonder. D’abord avec la version Alpine qui use d’un 4 cylindres de 1397 cm3 qui crache 90 ch. La voiture reçoit les jantes de l’Alpine A310 et un bouclier avant avec antibrouillards intégrés.
En 1979, Renault pousse le bouchon plus loin encore avec l’arrivée de la mythique Turbo (1,4 turbo poussé à 160 ch), un modèle radical à deux places qui reprend la ligne générale de la R5, mais qui présente un moteur installé en position centrale arrière et qui anime les roues arrière.
La première maquette de la Renault 5 Turbo est élaborée chez Bertone, puis une seconde chez Heuliez. Dès ses premiers essais, la voiture manifeste son potentiel. Bien équilibrée, elle abat le kilomètre départ arrêté en 28 s et dépasse les 200 km/h. La Renault 5 Turbo ne cessera d’évoluer, devenant Turbo 2 en 1983.
En compétition, la Renault 5 Turbo s’impose dès sa quatrième sortie au rallye de Monte-Carlo en 1981. Il faut dire qu’elle aligne 320 ch pour seulement 940 kilos. La voiture remportera le Tour de Corse la saison suivante, avant de glaner de multiples victoires. Ultime évolution : la R5 Maxi Turbo, l’une des voitures de rallye que nous n’oublierons jamais.
Aussi en électrique
On le sait peur, mais la R5 a aussi existé en version électrique. Elle est le fruit d’un travail entre EDF et Renault, mais elle ne fut produite qu’à seulement 7 exemplaires. À l’époque, elle proposait une autonomie de 110 km et pouvait rouler jusqu’à 80 km/h. Elle exister aussi sous cette forme aux États-Unis qui verra la production de 60 exemplaires, un modèle qu’on peut redécouvrir dans la série américaine « L’Agence tous risques » (The A-Team) dans l’épisode « Bataille rangée ».
À quel prix trouve-t-on une R5 ? Comptez 6.000 euros pour un modèle L ou TL (de base). Une version GTL tourne autour des 7.000 euros tandis que pour Alpine et Turbo, les prix explosent : 25.000 euros pour une Alpine et entre 25.000 et… 150.000 euros selon l’état pour une version Turbo 1 ou Turbo 2.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be
