Si l’œuvre de Bruno Sacco est connue de presque tout le monde, l’homme l’est beaucoup moins. Né à Udine en 1933, il effectue ses études à l’école polytechnique de Turin avant de faire ses premières armes chez Ghia et Pininfarina. En 1958, il est engagé chez Mercedes et y reste jusque 1999. Avec le français Paul Bracque, il travaille à l’élaboration de modèles de légende comme la SL « Pagode », la fameuse 600 ou encore les voitures expérimentales C111 et C111-II. Il s’occupe également du développement de la W123 et en dessine la version break.
Devenu chef du bureau de style de la marque à l’étoile après le départ à la retraite de Friedrich Geiger en 1975, il fait de la W126 son premier projet dont il est responsable de A à Z. Elancée et visuellement légère, cette Classe S représente le summum du style de Bruno Sacco. Il conçoit également la 190, la petite Mercedes qui était loin d’être au rabais, ainsi que la Classe E W124 qui reste au catalogue jusqu’en 1995. On lui doit également la SL W129, une merveille de classicisme et d’élégance.
Nouvelle ère
Au début des années, Mercedes dépoussière son image avec des modèles ouvrant de nouvelles portes à la marque comme la Classe A, la CLK, la SLK, le ML ou encore le Classe V. Le design se veut plus moderne qu’auparavant avec des modèles dans de nombreux segments. La dernière voiture qu’il conçoit est la Classe S W220, ainsi que sa magnifique version coupé CL W215.
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En 1999, Bruno Sacco prend sa pension mais sa notoriété ne faiblit pas, loin de là. Il reçoit de nombreuses distinctions honorifiques en Europe et aux Etats-Unis et est admis à l’Automotive Hall of Fame en 2006 pour l’ensemble de son travail.
Forme et fonction
De Bruno Sacco, on peut retenir la modernité qu’il apporté à la marque et qui lui a permis d’aborder les années 2.000 avec sérénité. Abordable et très simple, il affectionnait particulièrement la W126 dont il possédait un exemplaire, un coupé 560 SEC.
Si les différents modèles qu’il a conçus ont un air de famille indéniable, il a réussi à leur donner une identité propre et des éléments distinctifs qui identifiaient chaque génération de véhicules. Chez lui, la forme suivait la fonction, et aucun détail n’était laissé au hasard comme par exemple les feux arrière striés des W126 et W124 qui étaient censés être beaucoup plus résistants au salissure que ceux en plastique lisse.
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