Porsche et Abarth : une liaison méconnue et pourtant séduisante

Ce que vous avez sous les yeux ressemble à une Porsche 356 Coupé. Mais en y regardant de plus près, les formes sont plus arrondies, presque rebondies, et le capot avant ainsi que le porte-à-faux avant ont été bien étirés. Il y a donc une touche italienne là-dessous. Un mélange italo-germanique, n’est-ce pas ce dont de nombreux passionnés ont rêvé (ou redouté) !?

Publié le 16 décembre 2020
Temps de lecture : 2 min

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On peut composer l’appellation de ce modèle dans tous les sens qu’on veut, Porsche Abarth Carrera ou encore Porsche 356/B Carrera GTL Abarth, mais à chaque fois, il montre le fruit d’une liaison entre le célèbre fabriquant de voitures de sport allemand et le préparateur italien. Enfin, Carlo Abarth n’était pas seulement italien car l’homme est né à Vienne et possède la double nationalité.

De son vrai prénom Karl, l’italo-autrichien maîtrise donc très bien l’allemand. À tel point qu’il avait épousé en premières noces la secrétaire d’Anton Piëch, père de Ferdinand Piëch et gendre de Ferdinand Porsche. Karl (Carlo) Abarth connaît donc assez bien les familles Porsche/Piëch. De quoi le mettre sous les projecteurs lorsque, fin des années 50, Porsche cherche à améliorer sa 356 GT pour la faire briller face aux italiennes en compétition.

Pas d’entente malgré les bons résultats

Grâce à Abarth, la recette miracle a été vite trouvée : dessiner une carrosserie plus aérodynamique et plus légère. Les éléments mécaniques restent inchangés : flat-four 1,6 litre de 115ch mais qui rapidement grimpera à 128 puis 135ch grâce notamment à une ligne d’échappement sur-mesure qui a fait la réputation du sorcier italo-autrichien.

En septembre 1959, Ferry Porsche est séduit par le projet et signe un bon de commande pour 20 exemplaires avec une option pour 20 de plus. En course, c’est bingo : la 356/B GTL Carrera Abarth sort victorieuse de sa catégorie aux 24 Heures du Mans 1960, 1961 et 1962. Elle s’impose également dans sa classe aux 1.000 km du Nürburgring de 1960 à 1963. L’association semble donc marcher du tonnerre, mais à la fin de la production des 20 premiers exemplaires, Porsche se plaint d’une qualité de finition insuffisante ainsi que de retards de livraison. Il se murmure aussi que la presse allemande ne voit pas d’un bon œil cette association italo-germanique… Résultat : il n’y aura donc pas 20 exemplaires supplémentaires de la Porsche Abarth Carrera…

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