Si les collectionneurs roulent peu, certains d’entre eux restent malgré tout intéressés par l’éthanol 85. Ce carburant permet de réduire de manière significative la pollution d’un véhicule essence : 42,6% de CO2 en moins et deux fois moins de NOx.
L’indice d’octane plus élevé (106 à 85% d’éthanol) apporte de surcroît du couple et donc une sensation de puissance accrue. Certes, un moteur à l’éthanol consomme environ 25% de plus compte tenu d’un pouvoir calorifique moindre, mais il est presque moitié moins cher à la pompe que l’essence ou le Diesel.
Ce tableau idyllique est toutefois loin d’être une réalité en Belgique, les propriétaires n’optant que peu pour cette solution.
Pourquoi ?
Et bien d’une part parce que l’investissement à consentir est important compte tenu du faible kilométrage parcouru annuellement (amortissement) et, d’autre part, parce que les modifications à apporter à la mécanique ne sont pas à la portée du premier venu.
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Le prix et la pollution
Le prix de l’adaptation est évidemment à mettre en perspective. L’avantage de l’éthanol est évidemment de polluer moins, mais aussi d’être moins cher à la pompe. Or, pour que l’équation devienne intéressante, il faut évidemment rouler… Ce que les propriétaires de voitures anciennes font peu.
Ceux-ci parcourent en moyenne moins de 1500 km par an. Ce qui évidemment hypothèque l’intérêt purement financier de l’E85. Partant, il faudra vraiment avoir la fibre écologique pour franchir le pas. Car si les avantages de l’éthanol sont évidents pour les émissions de CO2 et les oxydes d’azotes (NOx), le faible kilométrage parcouru relative l’impact effectif de la transformation.
De grosses transformations
Si pour les voitures modernes (ou relativement modernes), un simple kit de conversion suffit pour pouvoir brûler de l’éthanol dans le moteur, les choses sont par contre beaucoup plus compliquées pour les voitures anciennes.
Les kits de conversion homologués et disponibles sur le marché ne conviennent en effet pas aux moteurs antérieurs à la norme Euro 3 et encore moins à ceux qui fonctionnent avec un carburateur puisque ledit kit doit pouvoir communiquer avec l’ordinateur moteur… qui n’existe ici forcément pas.
Pour les personnes vraiment intéressées, il faudra donc peser le pour et le contre. Si l’écologie, le prix et l’agrément sont des arguments de valeur, il ne faut pas oublier non plus que l’éthanol est hydrophile, ce qui le rend corrosif au contact de l’oxygène pour le métal.
D’autre part, s’agissant d’une base alcool, les joints souples et les conduites flexibles avec lesquels il entre en contact ne sont pas prévus pour. Enfin, l’éthanol est réputé sec et son pouvoir lubrifiant moindre met à rude épreuve les soupapes et leurs sièges. Bref, il y a donc lieu de bien se renseigner avant d’opérer une transformation qui sera probablement mieux adaptée aux youngtimers qu’aux voitures vraiment anciennes.
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