ESSAI Opel Corsa : La renaissance

Ceci est un événement qui va bien au-delà d’une génération de Corsa. Ceci est pour Opel la première voiture d’une nouvelle ère, celle qui donne le « la » pour la suite. Et si tout ce qui suit est de cet acabit, la marque a de beaux jours devant elle…

8 / 10
Publié le 2 décembre 2019
Temps de lecture : 6 min

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A ceux qui n’auraient pas bien saisi l’importance de cette nouvelle Corsa, rappelons qu’elle est la première voiture d’Opel depuis son intégration à PSA. En juillet dernier, nous vous avions donné nos premières impression d’une Corsa encore en gestation. Aujourd’hui, l’enfant est réellement né, et les derniers mois de préparation ont été bien utilisés.

Dé-françisée

Ce qui ressortait de cette première prise de contact était qu’on avait là un excellent début. Légère et alerte, la Corsa profitait largement de la plateforme et des mécaniques PSA mais, par certains aspects, on sentait encore un côté français. Le challenge était donc de la dé-françiser un peu plus, car quel serait l’intérêt d’une Opel offrant les sensations d’une française ? Aujourd’hui, nous pouvons vous le dire : la germanisation est effective.

Ambiance allemande

Le look de la Corsa, on le connait depuis longtemps puisque les photos officielles ont été dévoilées en juin dernier, peu après nos essais de versions copieusement camouflées. Mais les photos ne disent pas tout. Parfois, une voiture doit son pouvoir de séduction au talent du photographe et de celui qui retouche les images. Puis quand on est enfin en sa présence, le soufflé retombe. Ce n’est pas le cas pour la Corsa, au contraire. En vrai, on perçoit bien mieux l’attitude sûre d’elle de la petite Opel, et ses proportions dynamiques. Rien à dire, c’est une jolie petite caisse, qu’elle soit présentée dans sa version classique ou en finition GS Line plus sportive.

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Première réelle affirmation de la réelle germanité de la voiture : l’habitacle. Le dessin d’abord : on n’a ici rien de l’avant-gardisme de la Peugeot 208, ni de la créativité décalée de la Citroën C3 ou de l’originalité déstabilisante de la DS3 Crossback. C’est de l’allemand en plein. Une place pour chaque chose, chaque chose à sa place, sans tomber pour autant dans l’austérité. La qualité ensuite : bons matériaux, assemblage rigoureux, ajustements précis… Les plastiques les moins nobles sont confinés dans la partie basse, là où on ne regarde pas et où on touche peu, comme c’est le cas même dans certains modèles de marques premiums. Ergonomie enfin : Opel se distancie du “tout à l’écran” de ses sœurs françaises. Ici, on a de vraies commandes physiques, par exemple pour la climatisation, et ça fait toute la différence. Par ailleurs, hormis quelques commandes (vitres, rétros extérieurs, boîte automatique), on ne trouvera guère d’éléments communs avec une française. Même les comodos de clignotants restent typiquement Opel.

Dernière chose encore qui reste typique : les sièges, très fermes. Plus allemand, tu meurs !

Technologie

Ca aussi c’est très Opel : amener vers la voiture de M. Tout-Le-Monde des technologies de gammes supérieures. Ici, ce crédo est illustré par les phares Matrix proposés en options. Comme ceux d’une allemande haut de gamme, ils peuvent éclairer “pleins phares” mais masquer la partie du faisceau lumineux qui pourrait éblouir d’autres conducteurs. Une vraie première dans ce segment. Pour le reste, l’Opel reçoit bien sûr toutes les aides à la conduite devenues usuelles, dont l’aide active au maintien de voie, de série sur toute la gamme. Seul petit bémol au chapitre technologique : la Corsa peut recevoir un combiné d’instruments 100% digital, dont la petite dalle de 10” ne remplit pas tout l’espace disponible, ce qui fait un peu cheap. D’autre part, comme chez Peugeot, DS et Citroën, les styles d’affichage proposés vont du banal au tarabiscoté, et il n’y a même pas de version classique, avec de simples cadrans. Là, il y a des choses à apprendre du coté de VW ou de Renault. A bon entendeur…

Excellent millésime

Très logiquement, le catalogue mécanique reprend les mécaniques PSA bien connues : 3 cylindres 1.2 essence atmosphérique 75ch et turbo 100 ou 130ch, et 4 cylindres 1.5 diesel 102ch. Le 75ch n’a droit qu’à une boîte manuelle 5, le 1.2 100ch et le diesel ont le choix entre boîte manuelle 6 ou auto 8, tandis que le 130ch n’est associé qu’à la boite auto 8. Et bien sûr, la Corsa existe aussi en version 100% électrique (136ch, 350km d’autonomie WLTP) mais ne l’ayant pas essayée, nous vous en parlerons une autre fois.

Nous avons essayé la 130ch et la 100ch. Sur la route, il est définitivement confirmé que la Corsa n’est ni une Peugeot, ni une Citroën. Tarage des suspensions, calibration de la direction, commande de boîte manuelle : tout est perceptiblement plus ferme, plus “carré” que dans les cousines françaises, bref, plus allemand. Côté comportement routier, on le répète : la plateforme PSA fait beaucoup de bien à la Corsa, qui n’avait jamais offert un tel sentiment de légèreté (du moins pas depuis les années 90) et n’avait probablement jamais disposé d’un train avant aussi efficace. Un vrai bonheur que de la cravacher sur de petites routes très sinueuses. Avec quel moteur ? Bien sûr, le 130ch a plus de ressources, mais on a le sentiment que la nouvelle boîte auto 8 l’exploite moins bien que “l’ancienne” boîte auto 6. Avec la boîte manuelle, la version 100ch est donc déjà largement à la hauteur des attentes.

Conclusion

Grâce aux ingrédients PSA qui la composent, ceci est la meilleure Corsa depuis des lustres. Mais que les germanistes invétérés se rassurent : elle n’a pas la moindre saveur française.

La Corsa 1.2 Turbo 100ch en quelques chiffres

Moteur : 3 cyl., turbo essence, 1.951cc ; 100ch à 5.500tr/min ; 205Nm à 1.750tr/min.

Transmission : aux roues avant.

Boîte : manuelle 6 rapports.

L/l/h (mm) : 4.060/1.765/1.435

Poids à vide (kg) : 1.055

Volume du coffre (l) : 309 – 1.118

Réservoir (l) : 44

0-100 km/u (sec.) : 9,9

Prix : 18.695 € TVAC

Puissance : 100 ch

V-max : 188 km/h

Conso. mixte : 5,4 l/100km

CO2 : 122 g/km

Autres motorisations

1.2 75ch : 75ch ; 5,3l/100 km ; 174km/h ; 15.995€ TVAC

1.2 130ch : 130ch ; 5,6l/100 km ; 208km/h ; 23.495 € TVAC

1.5 Turbo D : 102ch ; 4,0l/100 km ; 188km/h ; 19.795€ TVAC

Corsa-e : 136ch ; 17kWh/100 km ; 150km/h ; 25.202€ TVAC

Qualités
  • Look frais et dynamique
  • Personnalité germanique préservée
  • Vraies commandes de climatisation
  • Vive et efficace sur la route
Défauts
  • Compteurs digitaux cheap et sans style
  • Sièges vraiment fermes
  • Places arrière moyennes
  • Couple moteur 130ch
  • Boîte auto perfectible

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Par Laurent Zilli Professionnel indépendant de la rédaction et de l'édition

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