Économie
Afin de contrer la domination croissante des technologies chinoises, Washington envisage une interdiction totale des véhicules embarquant des composants ou logiciels chinois pour des raisons économiques, mais aussi de cybersécurité. D’ici 2030, un plan en deux étapes sera exécuté. Mais est-ce réaliste ?
L’Europe a programmé une révolution verte pour 2035 avec une flotte automobile entièrement électrique. Mais Luca de Meo, PDG de Renault et Président de l’ACEA, met en garde : cet objectif ne sera pas atteint. Selon lui, sans une politique plus soutenante pour la voiture électrique, il n’y aura que 50% de véhicules à batterie en circulation à cette échéance.
L’industrie automobile traditionnelle traverse une période de transformation profonde marquée notamment par une accélération des cycles de développement et une inspiration croissante des pratiques du secteur Tech. Cette mutation est poussée par les nouveaux acteurs chinois tels Huawei et Xiaomi. Et les constructeurs occidentaux n’auront pas le choix : ils devront adopter ces nouvelles méthodes pour ne pas disparaître. Mais quelles sont-elles ?
Alors qu’une visite avait été organisée et que plusieurs bruits de couloir évoquaient une reprise du site d’Audi Brussels par Nio, la marque chinoise a démenti son intérêt pour le site. Une nouvelle douche froide alors que les offres des repreneurs potentiels doivent être déposées cette semaine.
Désormais, l’objectif premier des constructeurs chinois en Europe est de contourner les nouvelles barrières douanières. Pour ce faire, le meilleur moyen consiste à ouvrir une ou plusieurs usines sur le vieux continent. Ou à trouver des partenariats, comme l’a fait Leapmotor avec Stellantis qui lui mettra un site de production à disposition. Et c’est aussi ce qui pourrait arriver à Geely grâce à Renault.
Audi l’a annoncé : le groupe Volkswagen n’a pas d’alternative crédible pour une relance des activités industrielles sur le site de Forest. Le constructeur allemand est à la recherche d’un repreneur… et ce pourrait être le constructeur chinois Nio. Ses responsables ont visité le site et, selon De Tijd, ils s’apprêteraient à rentrer une offre.
Malgré les efforts, aucun projet viable n’a été trouvé pour maintenir l’activité de l’usine Audi à Bruxelles. La direction cherche désormais des repreneurs, alors que le sort de 3 000 emplois est en jeu. Les négociations sur le plan social débuteront en octobre.
L’usine Audi Brussels se trouve à un tournant crucial. Le flou règne sur son avenir alors que les discussions se multiplient en coulisses pour assurer sa survie. Si le constructeur allemand devait fermer, plusieurs autres options sont envisagées, notamment du côté des constructeurs chinois qui doivent composer avec les nouvelles taxes européennes à l’importation. Cela dit, rien n’est joué pour autant.
La dernière édition du Gartner Digital Automaker Index souligne les difficultés de transformation numérique des constructeurs historiques. Alors que Tesla, Nio, et Rivian continuent de dominer le secteur automobile en tant qu’entreprises technologiques, les géants traditionnels comme Toyota et Jaguar Land Rover peinent à suivre le rythme.
Toyota, Nissan, Subaru et Mazda, qui accusent un vrai retard dans la course aux véhicules électriques, viennent d’annoncer des investissements massifs dans la production de batteries. Mais avec un avantage : l’aide financière du gouvernement japonais ! L’objectif est d’accélérer le développement des batteries solides, celles qui devraient faire décoller la voiture électrique d’ici la fin de la décennie.