Les embouteillages quotidiens font partie intégrante des transports d’aujourd’hui et ont évidemment un impact direct sur la rentabilité du secteur des transports. Toute entreprise qui évolue en son sein y est confrontée de nos jours et doit, en principe, répercuter sur ses clients le coût du temps perdu à cause des files sur la route. Le problème est que ce montant est très difficile à quantifier.
Mais cela est sur le point de changer grâce à un outil développé par le département Transport et Economie spatiale de l’Université d’Anvers, qui permet de calculer très précisément le prix d’un embouteillage. En effet, dans leur modèle, les chercheurs ont fait la distinction entre les coûts directs et indirects. Les salaires, les intérêts et les amortissements, les assurances, les frais de transport, les frais de carburant et les frais d’entretien font partie des coûts directs.
Les coûts indirects comprennent les coûts sociaux, tels que les émissions atmosphériques et sonores et les accidents de la route, mais aussi les frais liés à la situation, tels que la reprogrammation des livraisons ou des réunions et les heures supplémentaires des employés, qui n’ont toutefois pas été quantifiés dans l’outil.
Projet pilote sur la E19
Pour affiner et tester leur modèle, les chercheurs ont utilisé un embouteillage de 15,1 km après un accident sur la E19, la vitesse moyenne du trafic n’étant que de 10 km/h. Après avoir cartographié et ventilé tous les véhicules présents dans l’embouteillage et les coûts de tous les types de transport (camions, camionnettes, trajets quotidiens, trajets privés), les chercheurs de l’Université d’Anvers ont conclu que cet embouteillage avait coûté 202 766,91 euros.
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L’étude montre que la durée et la longueur de l’embouteillage sont les variables qui ont le plus grand impact financier. Cet outil est le premier à pouvoir calculer le coût des embouteillages de manière aussi spécifique et il est aussi universellement utile pour les entreprises de transport. « Il permet en effet aux entreprises de transport de négocier plus concrètement avec les clients et de calculer plus précisément les surcharges de congestion », a déclaré le professeur Vanelslander à GVA.be.
« Grâce à des informations sur la congestion dans une zone donnée ou le long d’une route particulière, les entreprises peuvent également déterminer l’emplacement de leurs activités de manière plus ciblée. Dans le même temps, les décideurs politiques peuvent à leur tour utiliser les résultats pour identifier les zones où l’impact de la congestion est élevé et qui devraient être prioritaires dans l’élaboration de solutions. »
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