L’Europe se présente comme la région du monde à la pointe pour ce qui concerne les objectifs climatiques et celle-ci souhaite consolider cette position. Les décisions se succèdent dans ce cadre, comme, celle qui oblige à une réduction des émissions de CO2 de 55% d’ici 2030 (par rapport à 1990), une étape essentielle selon les autorités pour appliquer cette feuille de route « zéro carbone » en 2050. Cela dit, tout ceci sera encore insuffisant et d’autres mesures plus strictes encore sont sur la table pour atteindre cet objectif de 2050.
Des lois plus strictes sur le climat
Ce qui n’a pas encore été dit, c’est que ces mesures plus strictes sont en bonne voie d’application. Elles font en effet partie d’un nouveau paquet législatif portant sur le climat et déjà approuvé par les négociateurs des pays de l’UE ainsi que le Parlement européen samedi 3 décembre 2022. Cet accord doit encore être confirmé par le vote effectif du Parlement européen ainsi que par les États membres, mais ce ne sera probablement qu’une formalité.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? L’un des éléments clé de cet accord tient notamment dans les « certificats CO2 » à charge des entreprises consommatrices d’énergie ainsi qu’au secteur de l’industrie qui devront payer de plus en plus chers leur droit à émettre. Il est clair que cette taxe carbone viendra peser sur les coûts des entreprises et que cela menacera donc leur compétitivité si celles-ci n’agissent pas en conséquence pour réduire leur empreinte. Bien entendu, cette situation risque aussi d’alimenter l’inflation puisqu’une partie des coûts sera directement répercutée sur les prix de vente. La hausse sera donc à la charge des autres entreprises fonctionnant en aval de la chaîne, mais aussi aux consommateurs.
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Payer plus cher à la pompe
Le fait que le consommateur a toutes les chances de payer plus cher n’est pas qu’une chimère. Car à partir de 2027, le système d’échange de quotas d’émission carbone sera aussi étendu au chauffage des bâtiments et au transport, ce qui impactera directement les consommateurs et les entreprises. Selon la présidence tchèque de l’Union européenne, les résidents de l’Union européenne seront tenus de payer un supplément à la pompe sur les carburants fossiles, mais aussi sur leur facture de gaz en fonction des émissions de gaz à effet de serre générés.
L’objectif avoué de l’Europe est de faire pression sur les citoyens pour qu’ils isolent mieux leurs maisons ou qu’ils adoptent plus tôt que prévu une voiture électrique. Comme cela coûtera beaucoup d’argent, un fonds de soutien spécial de 86,7 milliards d’euros est envisagé et qui pourra être sollicité pour financer ces mesures. Les recettes qui alimenteront ce fonds proviendront des échanges des droits d’émission ainsi que des contributions des États membres.
Étrangler les citoyens ?
Il semble évident qu’en ces temps de crise financière, d’inflation élevée et de flambée des coûts salariaux ou énergétiques, ces nouvelles mesures ne satisferont personne, car elles risquent à nouveau de coûter beaucoup d’argent aux citoyens et aux entreprises qui, avouons-le, n’en ont plus les moyens. De nombreuses entreprises sont déjà au bord du gouffre et elles risquent évidemment la faillite avec cette ponction supplémentaire. Autre scénario possible : des délocalisations massives dans d’autres régions du globe où les mesures climatiques sont moins strictes, ce qui aura indubitablement un impact sur l’emploi en plus de nous rendre toujours plus dépendants du reste du monde.
Tout ceci nous laisse perplexes et une question vient à l’esprit : l’Europe doit-elle vraiment être la championne du climat au détriment de ses propres citoyens et de ses entreprises qui risquent la ruine financière ? Chacun se fera une réponse…
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