Économie
Petit à petit, les constructeurs performent toujours mieux sur notre marché. Au mois de juin 2024, ils se sont même adjugé 11% des ventes de voitures électriques sur notre continent. Ce n’est pas le tsunami redouté, mais le niveau monte… Et ce n’est probablement pas terminé.
Il y a quelques mois, Citroën annonçait en grande pompe le lancement de l’ë-C3, une des toutes premières voitures électriques abordables pour les automobilistes. Mais il se trouve que ce modèle ne sortira pas comme prévu. Il va être retardé, car il rencontre plusieurs problèmes.
Stellantis est à la peine sur le premier semestre de 2024 et, forcément, dans cette galaxie qui compte 14 marques, certaines présentent des difficultés plus importantes. Carlos Tavares a annoncé un redressement de la situation pour la deuxième partie de l’année, mais en coulisses, il n’est pas exclu que certaines marques disparaissent purement et simplement. Mais lesquelles ?
L’ACEA, l’association des constructeurs automobiles européens, vient de déposer une requête auprès de l’Union pour reculer l’échéance de sortie du moteur thermique de 2035 à 2040. La raison : le délai trop court pour passer de 10% d’électrique aujourd’hui à 100% d’ici 2035.
L’enjeu automobile n’est pas qu’électrique. Il est aussi digital avec la question des logiciels, mais aussi des puces qui permettent à ces logiciels de fonctionner. Et là aussi, il y a des inquiétudes. Car la Chine subventionnerait aussi copieusement ses entreprises de puces informatiques. Une nouvelle guerre en perspective ?
L’usine d’Audi Brussels est en mauvaise posture, car la marque allemande n’a pour l’instant pas de scénario d’avenir pour le site une fois que la Q8 e-tron aura quitté la chaîne d’assemblage. De nombreux observateurs soutiennent que le site de Forest n’est pas rentable. Pourtant, Audi aurait perçu d’importants subsides de la Belgique, selon la FGTB. Alors quoi ?
Jusqu’ici, les constructeurs chinois sont souvent présentés comme tout puissants. Aussi financièrement. Or, ce ne serait pas le cas selon une analyse du consultant Alixpartners qui avance même que peu de marques de voitures électriques seront rentables avant 2030. Un colosse aux pieds d’argile ?