Jusqu’ici, l’Amérique était le pays de la voiture individuelle, du pick-up ou du gros V8. Dans cette contrée, peu importait la consommation, car ce qui importait, c’était de se faire plaisir, mais aussi de pouvoir faire face à des conditions climatiques très changeantes autant qu’à des distances particulièrement longues à couvrir. Ce statut de la voiture toute puissante (et généralement peu chère) est-il en passe de changer ? Manifestement oui, car bien que privilégié si l’on compare à l’Europe, le pays de l’oncle Sam n’échappe pas non plus à l’augmentation des prix des carburants. Ce qui amène naturellement les automobilistes à entamer une réflexion.
La conscience écologique américaine – et l’adoption de la voiture électrique – était le plus souvent le fait de quelques états tels que la Californie ou ceux situés sur la côte est (New York, Massachusetts avec des villes comme Boston par exemple). Sauf que cette tendance commence progressivement à gagner les autres régions habituellement plus réfractaires au changement. En 2021 déjà, une enquête menée par l’un des spécialistes des assurances automobile, Jerry, montrait que 39% des Américains étaient intéressés par la voiture électrique. Surprise : un an plus tard, les personnes interrogées sont désormais 49% à l’être. Pourquoi ?
La crise, forcément
Bien entendu – et comme souvent –, ce sont les jeunes qui sont les plus intéressés par cette technologie puisque 60% des avis favorables ont été récoltés auprès des personnes nées à partir des années 1980. Logiquement, la tranche des « boomers » est moins encline au changement (40%).
Mais d’où vient ce changement soudain de mentalité ? Et bien, de la crise tout simplement. Car l’enquête révèle aussi que 70% des personnes interrogées songent à la voiture électrique pour des raisons de coût et plus précisément de réduction des dépenses en carburant.
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Bref, l’aspect financier devient donc la première motivation d’achat aux États-Unis et, assez logiquement, pas l’environnement qui passe au second plan de même que l’aspect branché de la voiture électrique et, curieusement, des avantages fiscaux, et ce alors que le pays vient de mettre en place un crédit d’impôt de 7.500 dollars pour l’achat d’une électrique construite en Amérique du Nord. Étonnant, car cet aspect fiscal pèse aussi sur le coût global. C’est donc manifestement plus à la réduction du coût d’utilisation que la priorité est donnée.
Tesla en maître
Les Américains chauvins ? A priori non, mais Tesla reste malgré tout la marque le plus désirée, car citée à 32% dans les choix potentiels des personnes interrogées. Ford apparaît en deuxième position avec 16% des suffrages – serait-ce pour la Mustang Mach E ? – à égalité avec la marque Chevrolet.
Reste à savoir si les Américains changeront effectivement et à quelle vitesse ils embrasseront la transition vers la voiture électrique. On sait que lorsque les Américains décident quelque chose, ils s’y tiennent et investissent massivement pour atteindre coûte que coûte leur objectif. Reste à voir s’ils pourraient combler leur (petit) retard sur l’Europe. Ce n’est évidemment pas impossible.
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