La sortie du nucléaire a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois depuis que la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten (Groen), a décidé que toutes les centrales nucléaires de notre pays devaient fermer. La solution pour les remplacer ? Des centrales thermiques au gaz qui prendraient le relais des sources d’énergies vertes lorsqu’il n’y aura pas assez de vent ou de soleil. Beaucoup d’observateurs s’inquiètent de cette situation et ils se demandent s’il faut s’attendre à vivre des pénuries.
Une interrogation qui est fondée, car actuellement, les centrales nucléaires représentent plus de la moitié de la production d’électricité en Belgique. En outre, il s’agit d’une électricité considérée comme presque décarbonée, car le nucléaire ne rejette aucun agent polluant et très peu de CO2.
Bien sûr, le problème des déchets reste entier avec une nocivité sur le long terme qui n’a pas encore pu être résolue. En outre, l’histoire nous a montré à plusieurs reprises que des accidents étaient aussi possibles. Les catastrophes de Tchernobyl ou de Fukushima représentent de bonnes illustrations à cet égard. Mais dans le même temps, il existe aussi des centaines d’autres centrales sur la planète qui ne rencontrent aucun problème et produisent de l’électricité bon marché. C’est d’ailleurs un facteur à ne pas négliger, la technologie ayant au fil des ans considérablement évolué, rendant cette source d’énergie plus sûre et moins nocive.
Ce constat est celui partagé par Elon Musk, le patron de Tesla, qui a récemment posté un message sur Twitter indiquant que : « À l’exception des installations qui sont exposées à des catastrophes naturelles avec un risque majeur d’accident, les centrales nucléaires ne devraient pas fermer ».
Unless susceptible to extreme natural disasters, nuclear power plants should not be shut down
— Elon Musk (@elonmusk) December 8, 2021
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Même scénario en Californie
La Californie connaît un débat similaire au nôtre sur l’énergie nucléaire. Celui-ci a été attisé par la perspective de fermeture de la centrale de Diablo Canyon qui représente 8 % de la production d’électricité et 15 % de l’énergie à faible teneur en carbone de l’État.
La fermeture des deux réacteurs est prévue pour 2024 et 2025, mais les experts estiment qu’il serait préférable de les maintenir ouverts jusqu’en 2045 au moins. Cela permettrait en effet d’économiser 21 milliards de dollars en coûts énergétiques et de consacrer 40.000 acres de terrain à la production d’énergies alternatives.
La compagne de Musk, la chanteuse canadienne Grimes, plaide également en faveur du maintien des centrales nucléaires. « La Californie traverse une crise énergétique et climatique », a-t-elle déclaré. « Et avec la fermeture de la centrale nucléaire de Diablo Canyon, nous redevenons dépendants des combustibles fossiles. C’est un pas en arrière plutôt qu’en avant si nous voulons utiliser pleinement les énergies propres.
Si nous pouvons retarder la fermeture de 10 ans, l’État sera en mesure de réduire ses émissions de carbone plus rapidement et la transition énergétique sera beaucoup plus douce et moins coûteuse ». Voilà un point de vue intéressant qui, peut-être, attirera l’attention de nos politiciens pour dresser leurs futures analyses de sortie du nucléaire. On peut rêver.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be