D’ici 2035, tous les automobilistes qui achètent une voiture neuve seront censés rouler à l’électricité. À cette date, seules les voitures 100% électriques pourront être encore vendues dans nos régions. C’est probablement une bonne chose pour l’environnement et la santé publique, car les voitures électriques ne rejettent pas ou beaucoup moins de polluants atmosphériques. Cependant, ce changement qui s’annonce radical soulève encore beaucoup de questions.
Tout d’abord, le prix d’achat d’une voiture électrique reste très élevé, ce qui implique de cette technologie n’est pas encore accessible au grand public. Cela vaut surtout pour les voitures familiales et celles qui proposent une autonomie confortable. Bien sûr, la plupart des voitures électriques restent parfaitement adaptées aux trajets quotidiens et même aux excursions opérées les week-ends, mais les plus longs voyages comme les vacances restent par contre un vrai défi.
Certes, les grandes vacances n’arrivent qu’une seule fois par an. C’est vrai, mais il n’en reste pas moins que les personnes qui partent souhaitent pouvoir profiter sans attendre de leurs congés. Il y a peu, un seul ravitaillement était souvent suffisant avec une voiture Diesel (et encore). Mais aujourd’hui, l’utilisateur d’une voiture électrique est contraint de préparer soigneusement son itinéraire s’il veut arriver à bon port dans un délai raisonnable. Car il faut combiner les arrêts recommandés avec les recharges et ce afin de perdre un minimum de temps.
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Entre 931 et… 233 km d’autonomie
Mais finalement quelle est vraiment l’autonomie des voitures électriques ? L’automobile club allemand, l’ADAC, vient de se pencher sur la question. L’organisme a effectué un test pour déterminer l’autonomie réelle de plus de 80 voitures électriques, simulant pour l’occasion un départ en vacances. Ce test a été réalisé avec un niveau de batterie pour le départ de 90%, car les automobilistes conservent généralement les 10% restants pour se rendre à la station de recharge suivante. L’ADAC a ensuite examiné la capacité de batterie après une recharge de 20 minutes, ce qui correspond grosso modo à une pause, le temps de prendre un café ou de se rendre aux toilettes.
Les essayeurs de l’ADAC sont partis du principe que les véhicules qui présentaient une autonomie totale de plus de 750 km avec une seule charge intermédiaire étaient « tout à fait adaptés aux longues distances ». Mais sur les 80 voitures testées, seules 13 d’entre elles ont répondu à ce critère. La Hyundai Ioniq 6 propulsion (77,4 kWh) a obtenu le meilleur résultat avec une autonomie de 931 km. Vient ensuite la Lucid Air (859 km), la BMW iX (835 km), la Mercedes EQS (825 km), la Mercedes EQE SUV (806 km) et la Polestar 2 (801 km). Pour celles-là, l’examen est donc réussi.
L’analyse de l’ADAC indique que 42 autres voitures qui présentent une autonomie comprise entre 500 et 750 km sont aussi « adaptées aux longues distances » ou adaptées « aux longues distances avec un temps de charge légèrement plus long ». En revanche, 14 modèles sont « adaptés aux longues distances avec réserve », ceux-ci présentant une autonomie comprise entre 400 et 500 km (toujours avec une charge intermédiaire). Enfin, l’ADAC estime que les 14 voitures électriques restantes sont « peu adaptées aux longues distances », avec une autonomie inférieure à 400 km. Ainsi, la Fiat 500e dotée d’une batterie de 23,8 kWh n’offre qu’une autonomie de 233 km, même lorsqu’elle est rechargée sur la route. Ce qui est clairement trop peu. Ceux qui ambitionnent de partir en vacances avec leur 500e devront donc fortement anticiper leur trajet.
Faire le bon choix
Au-delà du classement, l’une des principales conclusions de l’ADAC est qu’il faut d’abord opter pour une voiture électrique qui correspond à ses besoins. Ainsi, le conducteur qui entend toujours rallier l’endroit de ses vacances le plus rapidement possible devra donc opter pour la Hyundai Ioniq 6 ou un modèle qui lui permet de parcourir beaucoup de kilomètres d’une seule traite. Sinon, la route sera à nouveau affaire de compromis, par le biais d’un itinéraire bien planifié. Cela dit, de plus en plus de conducteurs de voitures électriques savent aujourd’hui se débrouiller et parcourir la route dans un délai franchement raisonnable. C’est une question d’adaptation.
Après, il ne fallait pas être devin pour savoir que la Fiat 500e ne serait pas adaptée à cet exercice, car elle est avant tout une voiture urbaine destinée à un usage en ville. Dès lors, ceux qui ont une 500e feraient bien d’opter pour l’avion (mais attention à la facture CO2) ou le train. Bonnes vacances !
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