De mémoire de journaliste automobile, rares sont les voitures que l’on attendait avec une telle impatience comme la nouvelle Renault 5. Lorsque nous l’avons découverte en avant-première il y a quelques mois, nous sommes instantanément tombés sous son charme grâce à sa bouille qui est fortement inspirée de la Renault 5 lancée en 1972, tout en étant d’une modernité absolue. Nous avons adoré ses coloris « flashy » et son intérieur très accueillant. Il nous tardait donc d’essayer cette voiture dont le lancement a été très long. C’est finalement à Nice que nous avons pu enfin prendre son volant et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas été déçus !

Conçue sur la toute nouvelle plateforme électrique AmpR Small, la Renault existe en 3 niveau de puissance : 95, 120 et 150 ch. Dérivé de celui de la Mégane et de la Scenic, le moteur sans terres rares est alimenté par une batterie par une batterie de 50 kWh (95 et 120 ch), ou de 52 kWh. Pour son lancement, la Renault 5 n’est disponible qu’avec la grosse motorisation et la batterie la plus importante (chimie NMC) qui lui offre une autonomie de 410 km WLTP. Tolérant une puissance maximale de 100 kW en courant continu, elle passe de 15 à 80% en 30 minutes. Pour les recharges en courant alternatif, elle est équipée de série d’un chargeur de 11 kW qui effectue le même exercice en 3h13.

Détails sympas

L’esprit citadine de la Renault 5 originelle a été respecté puisque la voiture mesure 3,92 m de long et 1,80 de large. A bord, l’espace est généreux à l’avant mais beaucoup moins à l’arrière où les grands gabarits auront les jambes écrasées contre les dossiers. Le coffre est quant à lui dans la moyenne des modèles du segment B avec une capacité de 326 litres. La force de la R5, c’est son confort qui est digne d’un modèle plus haut de gamme. Les sièges en forme de « H » offrent un confort assez moelleux et un excellent soutien latéral. Sur la finition Techno, du jeans recouvre les assises et le tableau de bord. Dans la R5 Iconiq, c’est un tissu jaune du plus bel effet qui éclaire l’habitacle. Quel que soit le gré de finition, la bonne humeur est de rigueur.

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Comme la R5 des années 70, la planche de bord est en partie matelassée, avec des stries horizontales sur la partie droite, un détail très sympathique, dans la continuité du design extérieur de la voiture. On retrouve un double écran de 10,1 pouces (7 pouces sur les versions de base) pour l’instrumentation et de 10 pouces pour le système multimédia OpenR Link avec Google intégré, à l’instar des derniers modèles de la marque. Renault a prévu certains détails sont personnalisables comme les vide-poches ou l’extrémité du sélecteur de vitesse situé derrière le volant, en forme de tube de rouge à lèvres.

Succès…garanti

Il suffit de voir le nombre de pouces levés et de personnes qui ont pris notre voiture en photo durant notre parcours d’essai sur la Côte d’Azur pour se rendre compte à quelle point la Renault 5 attire la sympathie et l’intérêt du public. Il faut que dire que les véhicules d’essais jaunes et verts ne passaient pas inaperçus ! A bord, l’ambiance est feutrée : à vrai dire, si on ferme les yeux, on peut se croire à bord d’un Scenic. Le moteur 150 ch lui donne de bonnes accélérations et des reprises dignes d’une petite sportive.

Equipée d’un train avant de Clio et d’une train arrière multibras plutôt rare sur une voiture du segment B, la R5 profite d’une direction assez directe qui la rend amusante sur les routes sinueuses. Aidé par son couple généreux de 245 Nm, elle virevolte d’un virage à l’autre et la bonne nouvelle est que l’ESP se montre pas trop intrusif, même en exagérant. Grâce à une masse contenue de 1.450 kg, la Renault vire à plat et sa tenue de route est étonnante. Ludique, elle n’est jamais piégeuse. Lorsqu’on roule au limitations en vigueur, la R5 se montre très confortable et l’insonorisation est de très bon niveau. En ville, le rayon de braquage de 10,3 m lui permet de faire demi-tour facilement.

Pas donnée mais…

Avec une consommation moyenne de 15,5 kWh/100 km réalisée durant notre essai, on est très proche des chiffres officiels de 14,9 kWh/100 km communiqués par Renault. Un beau résultat compte tenu que nous n’avons spécialement roulé à l’économie. Impossible de conclure sans parler du prix de la Renault 5 : annoncée à partir de 25.000 € dans sa version d’entrée de gamme (rechargeable uniquement en courant alternatif) qui n’est pas encore commercialisée, elle voit rapidement son tarif s’envoler puisque la version 150 ch est vendue au prix de 32.900 € en finition Techno et 34.900 € dans la version Iconic. Une déclinaison Evolution, moins chère, arrivera également plus tard. Fabriquée en France, la Renault 5 n’est pas donnée mais elle se trouve dans la moyenne de ses concurrentes que sont la Peugeot 208 ou la Citroën ë-C3, le charme en plus.

Conclusion

Nous avons eu un coup de cœur pour cette Renault 5 qui apporte pour de la fraicheur sur un marché des voitures électriques compactes qui manque cruellement d’originalité. Renault a mis le temps pour développer ce modèle mais cela valait la peine d’attendre ! Reste à attendre les versions moins puissantes et plus abordables pour trouver le juste milieu au sein de la gamme.