La crise dans le secteur automobile n’est pas terminée, loin de là. Le marché belge des véhicules neufs continue en effet de souffrir du manque de composants, particulièrement de semi-conducteurs. Une réalité qui se vérifie une fois de plus dans les chiffres de ce mois d’avril.
Le nombre des immatriculations de voitures particulières a en effet diminué de -23,6 % en avril par rapport à avril 2021. Cette situation porte le repli à -15,9% sur le premier quadrimestre de 2022, accentuant encore un peu plus la chute enregistrée sur le premier trimestre de l’année (-13,5%).
Le classement reste inchangé toutefois avec dans l’ordre gagnant BMW, Peugeot, Volkswagen, Mercedes et Audi. Cela dit, les fortunes sont diverses, car seul Mercedes parvient à limiter la casse (-7,2%) alors que BMW, Peugeot et Volkswagen enregistrent un recul de… 20% ! Audi est la seule marque en progrès avec +5,8%.
Manifestement, les marques de luxe subissent moins la crise que les autres, d’une part parce que ce sont ces marques qui offrent souvent les solutions technologiques les plus en phase avec les prescriptions de demain (électrification) et, d’autre part, parce que les flottes les chérissent.
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Les Asiatiques en forme
Valeurs sûres (et moins impactées que les autres par le manque de semi-conducteurs), les marques asiatiques progressent aussi. Toyota a augmenté ses ventes de 35% et Kia de près de 8%. Dacia continue de séduire aussi avec +8%. Notons aussi la percée spectaculaire de la marque Lynk&Co (groupe Geely, donc Volvo) avec une croissance de 18.000 %, les ventes étant passées de 5 à 569 voitures. Logique !
D’autres marques généralistes chutent dramatiquement par contre comme Ford (- 30%), Opel (-35%), Skoda (-42%) et Jaguar (-55%) qui n’a immatriculé que 386 voitures depuis le début de l’année. C’est clairement une catastrophe.
Les voitures d’occasion ont la cote
Dans ce contexte, le marché de l’occasion continue de bien se porter, même s’il souffre lui aussi d’une raréfaction des modèles sur le marché. Rien qu’en avril, 48.707 véhicules d’occasion ont été échangés, ce qui représente une chute de près de -20% par rapport à 2021.
Cela dit, le marché de la seconde main se porte toujours mieux que celui du neuf qui n’a enregistré que 27.345 ventes (et un recul de -28,3%). Si l’on reprend les chiffres compilés pour le premier quadrimestre, le recul des VO atteint les 11,3%. Pour la fédération Traxio, cette situation est particulièrement frappante, mais c’est le fait d’une offre insuffisante ainsi que la quête presque exclusive de véhicules plus récents qui ne seront pas (ou tardivement) frappés par les mesures antipollution.
Augmentation des prix
Traxio indique que sur la dernière année, les prix ont augmenté de 15% en raison des tensions sur le marché et notamment celle des problèmes de livraison qui retardent surtout l’arrivée des nouvelles voitures de leasing.
Les véhicules d’occasion plus anciens ne trouvent en outre plus preneurs ou beaucoup moins facilement, car l’Ukraine était un gros débouché pour ces voitures. Plusieurs indicateurs montrent que le prix moyen d’un véhicule d’occasion a diminué en avril 2022, une première depuis 18 mois (- 0,67%). Le signe d’un retour au calme ? Pas sûr…
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