Mobilité

L’impact surprenant des embouteillages sur nos comportements

Les embouteillages ne seraient pas qu’une perte de temps. Selon VIAS, ceux -ci exerceraient une influence non négligeable sur nos comportements et notre humeur : ils influeraient même sur notre sommeil et notre degré d’agressivité.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 12 oct. 2023 | Temps de lecture : 7 min

Tous les automobilistes sont régulièrement confrontés aux embouteillages, spécialement les navetteurs qui rallient quotidiennement les grandes villes pour travailler. Souvent l’impact des embouteillages est évalué d’un point de vue économique : avec le temps de travail perdu, la consommation et la pollution supplémentaires qu’ils provoquent (entre autres), ils auraient coûté 4,8 milliards d’euros en 2022 et l’année 2023 serait bien partie pour battre ce record puisqu’en septembre, on a déjà franchi le cap des 3,6 milliards d’euros de pertes.

Ces derniers temps, les embouteillages, les files et les travaux se multiplient sur notre territoire (viaduc de Vilvorde, multiples chantiers sur la E411, etc.) et ils mettent à rude épreuve les nerfs des automobilistes. VIAS estime que les files sont plus nombreuses le soir que le matin et qu’autour de 17h, les temps de parcours sont rallongés de +40% avec la densité du trafic. Un fait rapporté par plusieurs médias, dont La Dernière heure qui évoque l’exemple d’un Namurois qui passe régulièrement 5 heures pour effectuer un aller-retour vers Bruxelles alors que la route devrait exiger 1h40 min lorsque le trafic est fluide. Après une journée de travail, on peut comprendre que ces situations finissent par avoir une influence sur le moral et la santé mentale des automobilistes.

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Photo: crédit Carlos_bcn ©iStock

Du stress et pas qu’en voiture

Les témoignages vont tous dans le même sens : cette situation de plus en plus tendue a aujourd’hui des répercussions sur la vie privée, car le stress ne reste naturellement pas confiné dans l’habitacle. Dans une étude, VIAS avait d’ailleurs déjà pointé la problématique psychologique générée par les embouteillages qui constituent « une expérience frustrante et le point de départ du processus d’agressivité. Pour de nombreux usagers de la route, la circulation est source d’une variété d’événements frustrants tels que les embouteillages ou les longues phases d’arrêt aux feux rouges. À cet égard, il a été démontré que les conducteurs dans les grandes villes avaient tendance à adopter une conduite plus agressive […] que dans les régions plus calmes ou reculées, ce qui peut aisément se comprendre considérant l’environnement routier plus stressant des grandes villes. »

Toujours selon l’étude de VIAS citée par La Dernière Heure, « les embouteillages provoquent de la frustration qui elle-même engendre stress et agressivité. Mais l’expression de ce stress varie en fonction de facteurs externes comme l’âge et le sexe, l’humeur dans laquelle on se trouve, la personnalité. Ce que l’on sait, c’est qu’il y a aussi un lien direct entre comportement agressif et implication dans un accident. En effet, les conducteurs agressifs dans la circulation ont été plus souvent impliqués dans un accident au cours des trois dernières années (61%) que les conducteurs qui le sont rarement ou jamais (39%). »

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Des lésions cérébrales aussi

Et il y a plus grave encore : selon une étude canadienne rapportée par la revue scientifique Environnemental Health, les automobilistes coincés dans les embouteillages et qui respirent à plein poumon de l’air pollué seraient plus à même de développer… des lésions cérébrales ! Car « une brève exposition aux gaz d’échappement altère gravement la connectivité cérébrale fonctionnelle chez l’homme », rapporte l’étude. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont analysé l’impact sur le cerveau de personnes exposées pendant deux heures à des gaz d’échappement (Diesel) et après ce laps de temps très court, des lésions cérébrales notables seraient déjà observables. « L’exposition au gaz d’échappement a entraîné une diminution de la connectivité fonctionnelle », note encore l’étude.

Bien entendu, les embouteillages entraînent aussi une réduction de la productivité au travail : les travailleurs arrivent plus stressés et fatigués, ce qui influe sur leurs capacités. Car le stress est quotidien, ce qui influe aussi négativement sur le sommeil. La situation devient donc à la longue un cercle vicieux duquel il est difficile – voire impossible – de s’extraire. Autant en avoir conscience et s’organiser (si c’est possible) afin d’éviter que les effets négatifs des embouteillages prennent le pas sur notre quotidien. Et notre santé.

 

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