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ESSAI Kawasaki Z300: tout d’une grande, petit mais costaud

Il n’est pas courant de recevoir une invitation pour tester les motos d’une gamme complète monomarque. Qui plus est lorsque cela se déroule sur un circuit et encore moins lorsqu’il s’agit de « naked-bike ».

Pascal Mouton | Publié le 12 mai 2017 | Temps de lecture : 8 min

Mais il semble que le dicton « en avril ne te découvre pas d’un fil », ne concerne pas Kawasaki. Nulle place non plus pour un quelconque poisson ou canular de circonstance. Nous avons bien rendez-vous avec les « Verts » à Mettet en ce début avril pour un test et plus si affinité avec la gamme Z. Tout cela n’est pas étonnant lorsque l’on connaît un peu  la firme de Kobe et son attachement plus que prononcé pour le sport et la compétition. D’autre part, la première Kawasaki à moteur 4 temps produite en 1972 était déjà une Z, la 900 Z1. Il est donc important pour Kawa de développer et promouvoir cette famille, qui ne compte pas moins de 6 modèles aujourd’hui.

Z attitude

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Il ne fait pas très chaud ce matin lorsque nous arrivons à Mettet. Le paddock est moyennement occupé et je retrouve sans peine le semi-remorque du MTM Racing Team. Celui-ci est intimement lié à Kawasaki car il s’occupe du jeune Hollandais Scott Deroue qui participe au nouveau championnat World Supersport 300 au guidon d’une Kawasaki Ninja 300. Scott a remporté la première course en Espagne (Aragon) et il sera l’un de nos guides pour cette journée Z en compagnie de deux autres pilotes Kawasaki Benelux (Wayne Tessels et Nadieh Shoots). Sagement alignée à côté de l’auvent, la famille Z est pratiquement au complet. Les nouvelles Z650, Z900 et Z1000R sont accompagnées de la Z300 et la Z1000. Manque juste à l’appel la Z800e toujours reprise au catalogue mais gentiment poussée à la retraite par l’arrivée de la 900.

Commencer petit

En parlant de retraite, il faut bien que je parle un peu de la mienne. Non pas de l’officielle, notre gouvernement s’en occupe fort bien ! Mais plutôt de la sportive car j’ai arrêté de faire joujou sur un circuit il y a 25 ans (que le temps passe vite !). Les conduites sur route et sur circuit sont complémentaires mais profondément différentes. Me voici donc de retour à la case départ pour une seconde jeunesse! Mes petits compagnons de jeux, collègues journaleux sont tous par contre d’excellents pistards. Ils se ruent directement sur les « pur-sang » bourrés de chevaux et je dois dire que cela m’arrange. Autant commencer modestement par les 39 chevaux et les 170 kilos de la Z300. La benjamine, mademoiselle Z300, est une sympathique moto qui nous vient tout droit de Thaïlande, son pays de production. Croisement entre la Z250 destinée aux pays émergents et la Ninja 300 présentée en 2012, la Z300 est une machine idéale pour les permis A2.

Aguichante

Elle le sera également pour mon retour en piste. Haute comme trois pommes (selle à 785 mm), elle est motorisée par un bicylindre double ACT à 8 soupapes et refroidissement liquide qui développe 39 ch à 11.000 tr/mn. Le couple de 27 Nm culmine à 10.000 tr/mn avec une boîte de vitesse à 6 rapports pour garder le bon régime. Je ne devrais pas avoir trop de problème pour balancer cette 300 équipée de pneumatiques « serrés » entre 110 et 140 par 70 sur 17 pouces. Par contre, les pneumatiques Dunlop (D211) sont tout neuf et va falloir les roder, ça commence fort ! La moto est jolie avec son esthétique à la « Sugomi » et le kit Performance qui équipe maintenant d’origine toutes les Z300 vendues en Belgique. Les jantes spéciales, un protège-réservoir, un couvre-selle teinté et surtout l’échappement Akrapovic caractérisent ce kit. Une manière comme une autre d’attirer la jeunesse à qui cette moto est principalement destinée.

On rode

Assez discuté, place à l’action. J’enfourche le petit roadster dont l’accueil est chaleureux. Pas de leviers réglables mais deux rétroviseurs de bonnes dimensions qui me serviront sans doute rapidement. Le tableau de bord se compose d’un large cadran analogique à fond blanc pour le compte-tours (zone rouge à 13.000 tr/mn). A droite, un petit écran LCD pour le compteur, la jauge à carburant, les trips et l’heure. Quelques témoins lumineux de part et d’autre complètent les informations fournies. A la sortie des stands, le bicylindre ronronne doucement et accepte de reprendre en 6ème à 2.000 tr/mn. Je zigzague assidument pour enlever la couche de vernis qui enrobe les nouvelles enveloppes pneumatiques. La piste s’ouvre maintenant à nous et quelques camarades s’éclipsent brutalement sans attendre. Moi je découvre le tracé et la 300 sans trop m’exciter, pensant avant tout à ce foutu rodage des pneus. Le moteur reprend sans faiblir sur le couple et me propulse modestement d’un virage à l’autre.

Ca balance pas mal

Je boucle le premier tour et m’engage dans la ligne droite où le petit bicylindre s’exprime sans complexe. Il monte facilement vers les 11.000 à 12.000 tr/mn où la courbe de puissance s’aplatit. Comme moi d’ailleurs derrière le petit saute-vent, j’approche des 180 km/h mais également du virage suivant. Freinant bien trop tôt (merci l’instinct de survie) je me remémore les conseils du technicien Kawa concernant les pneumatiques et tente désespérément de prendre le moins d’angle. Finalement ça passe « comme dans du beurre » et je m’engage dans une suite ininterrompue de courbes à gauche avant de m’incliner à droite. Le poids raisonnable de la 300 est indéniablement en ma faveur au contraire de ma vitesse qui est franchement médiocre. Mais bon je m’applique et prends mon mal en patience, c’est dur de réapprendre ! Pendant ce temps les petits copains me tournent autour à coup de freinage et de trajectoires finement ciselées, du bel ouvrage!

La conclusion

Les tours s’enchaînent joyeusement et je profite pleinement des capacités de la Z300. Le freinage est confié à deux disques, un 290mm à l’avant et un 220mm à l’arrière et c’est amplement suffisant. Je me surprends régulièrement à freiner de plus en plus tard mais le roadster tient le cap y compris dans le virage le plus rapide du tracé, un grand gauche que je réussis à passer finalement sans « couper ». Utilisation extrême certes mais qui me prouve le bon équilibre de la benjamine Z. Un run de 20 minutes qui se termine trop tôt pour moi tant la moto est facile et confortable. Le retour au paddock se fait presque au ralenti, le temps de remercier ma compagne pour ces quelques tours « initiatiques ». Je ferais bien un petit tour hors circuit tant la position de conduite est agréable. Mais je mesure les difficultés qui m’attendent encore pour retrouver (un jour peut-être) une certaine compétitivité. Heureusement, la journée ne fait que commencer. Notre planning conséquent va s’enchaîner et je reste optimiste pour la suite de cette redécouverte de la piste en compagnie de la famille Z Kawasaki que je vous ferai partager un peu plus tard dans la saison.

 

Les +

Moteur volontaire

Kit Performance

Les –

Pas d’indicateur de rapport engagé

 

La Kawasaki Z300 en quelques chiffres :

Moteur : bicylindre 4 temps à refroidissement liquide double ACT 8 soupapes

Puissance : 39 ch à 11.000 tr/mn

Couple : 27 Nm à 10.000 tr/mn

Boîte : 6 rapports

Embrayage : multidisque en bain d’huile (Assist & Slipper Clutch)

Transmission : par chaîne

Cadre : tubulaire Diamond acier

Suspension : fourche télescopique 37mm à l’av, Uni-Track et mono-amortisseur à l’ar

Freins : 1 disque de 290mm étrier 2 pistons à l’av, 1 disque de 220mm étrier 2 pistons à l’ar, ABS

Poids : 170 kg en ordre de marche

Réservoir : 17 litres

Coloris : Vert/gris et Noir/gris

Prix : 4.999 euros

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