Manifestement, les Ferrari ne deviendront jamais des voitures autonomes. C’est à notre connaissance le seul constructeur qui prend aussi clairement position vis-à-vis de cette technologie qui, peu à peu, s’infiltre dans nos automobiles.
Certes, les voitures sont encore incapables aujourd’hui de se passer d’intervention humaine, mais petit à petit, les radars de distance, les freinages automatiques, les systèmes de maintien de voie ont fait leur apparition et ils semblent aujourd’hui plutôt bien établis ou acceptés.
Ce lent grignotage des fonctions de conduite par la technologie a toutes les chances de se poursuivre dans les années qui viennent comme le prédit le spécialiste IDTechEx qui s’attend même à ce que les autorités imposent totalement le principe d’autonomie à l’horizon 2050.
Il faudra voir si cela se concrétise ou pas. Quoi qu’il en soit, face aux technologies autonomes, tous les constructeurs ne sont pas logés à la même enseigne : certains présentent déjà des développements avancés de leurs recherches tandis que d’autres ne s’y intéressent que de loin, voire pas du tout. Comme Ferrari.
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Prise de position
Ferrari a en effet fait part de son imperméabilité à la voiture autonome. C’était lors d’un débat organisé à l’occasion de l’Italian Tech Week sur un plateau qui a réuni John Elkann, le patron de Ferrari, et Elon Musk, patron de Tesla et est un fervent défenseur de la voiture autonome. Selon Elkann, « l’essence même d’une Ferrari, c’est de la conduire ». Dans ces conditions, Elkann estime qu’une Ferrari autonome constituerait un véritable sacrilège.
Contre toute attente, Elon Musk s’est montré en phase avec cette position tranchée de John Elkann. Un comble pour l’homme qui est véritablement l’un des précurseurs de l’autonomie avec son fameux.
Cela dit, Musk n’est pas si extrême et il conçoit parfaitement que nombre de personnes aiment conduire et les sensations que cette expérience procure – a fortiori à bord d’une voiture aussi émotionnelle qu’une Ferrari. Les choses sont donc actées (du moins pour un temps) : Ferrari ne concevra pas de modèle autonome.
Si Ferrari se montre intransigeant vis-à-vis de la voiture autonome, il n’en va pas de même pour la propulsion électrique. John Elkann considère en effet cette technologie comme une vraie opportunité de construire des produits encore plus exclusifs. Il n’a toutefois rien dévoilé des plans de Ferrari en la matière.
Un jour, une supercar autonome ?
La position de Ferrari est-elle partagée par les autres marques de supercars ? Pas vraiment en réalité. En en tous cas, pas aussi radicalement. Car Porsche par exemple aurait prévu de lancer un ou plusieurs modèles autonomes.
Cela dit, il s’agira probablement des modèles de grande série et donc peut-être pas de la descendante de la 911. Quoique. Car on pourrait parfaitement imaginer que certaines supersportives puissent écoler leurs propriétaires sur les circuits automobiles. La machine pourrait ainsi montrer les trajectoires ou les points de freinage à répéter par le pilote soucieux de mieux se former. Pourquoi pas ?
Photos : William Chiesurin / Unsplash
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