3 voitures révolutionnaires mais oubliées

Lorsqu’on parle de révolution automobile, on pense souvent à la Coccinelle, à la Traction Avant, voire à la Tesla Model S. Pourtant, l’histoire est jalonnée de modèles particulièrement innovants techniquement, mais qui sont pourtant tombés rapidement dans l’oubli. En voici trois.

Publié le 27 septembre 2018
Temps de lecture : 3 min

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NSU Ro80

Si elle est principalement connue pour sa ligne effilée très moderne lors de son lancement en 1967, la NSU Ro 80 cachait également des dessous révolutionnaires. Elle était notamment équipée d’un moteur rotatif, de quatre freins à disques, d’une suspension indépendante à chacune des roues et d’une direction assisté à crémaillère. Et surtout, elle était l’une des premières voitures à recevoir une boîte de vitesses semi-automatique. La pédale d’embrayage est remplacée par un bouton sur le levier de vitesses permettant de désengager l’embrayage pour passer chacun des trois rapports. Elue Voiture européenne de l’Année en 1968, sa carrière ne décollera jamais vraiment, plombée par la crise pétrolière notamment. Et après dix ans de carrière, seuls 37.389 exemplaires seront finalement construits.

Cord 810/812

Présentée en 1935, la Cord 810 soignait aussi bien son style que la technique. Ses phares s’escamotent dans les joues pour peaufiner l’aérodynamisme et apporter à l’auto un look particulier dont le charme opère toujours aujourd’hui. Une première mondiale ! Mais surtout, elle était déjà équipée d’une traction avant, quelques mois avant que Citroën ne popularise le système. Elle s’offrait également une boite de vitesses à quatre rapports synchronisée et un freinage hydraulique, à l’efficacité sans commune mesure à l’époque. Avec son V8 de 170 chevaux, elle n’était évidemment pas à la portée de toutes les bourses, et s’éteindra dans l’indifférence quasi générale après deux petites années de production seulement.

Panhard Dyna Z1

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Si, malgré sa ligne élégante, la Panhard Dyna Z1 ne payait pas spécialement de mine, ses dessous avaient, eux, de quoi attirer les amateurs de mécanique. Dès 1953, elle proposait une structure faisant appel à de nombreux éléments en aluminium, et innovait avec une construction modulaire. Sa structure monocoque et ses différentes pièces facilement accessibles et démontables allaient faciliter la vie des garagistes lors des réparations en atelier. La voiture innovait également sur les plans de la sécurité, avec un freinage plus mordant et un pare-brise éjectable pour éviter qu’il n’éclate en cas de choc. Malgré tous ces avantages, la Dyna, et ses descendantes, ne parviendront pas à sauver la marque Panhard, qui s’éteindra en 1967.

Si ces trois voitures ont jeté les bases de nos automobiles modernes, il est étonnant de constater qu’elles étaient toutes produites par des constructeurs aujourd’hui disparus. Comme quoi, il n’est pas bon d’avoir raison trop tôt…

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Par Nicolas Morlet Journaliste freelance

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