ESSAI Bentley Bentayga : L’élégance en plus

Parmi les pionniers des SUV de grand luxe lors de son lancement en 2016, le Bentayga fait désormais face à une concurrence féroce. Il reçoit donc un sérieux coup de jeune esthétique et technologique.

Publié le 4 septembre 2020
Temps de lecture : 6 min

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A sa naissance, le Bentayga a dû faire face à de nombreuses critiques concernant l’adéquation entre le gros SUV et la philosophie Bentley, mais aussi quant à son look, jugé très massif. Cela ne l’a nullement empêché de rencontrer le succès. Que du contraire, puisque le Bentayga représente aujourd’hui 45% des ventes du constructeur.

Bien redessiné

Les designers semblent toutefois avoir écouté la critique, et ont travaillé à affiner le style de leur création. Une fois n’est pas coutume, c’est la partie arrière qui est la plus concernée par ce face-lift. Les designers ne se sont pas contentés de quelques coups de crayon, mais ont complètement redéveloppé le hayon, qui s’élargit jusqu’aux épaules et intègre de tout nouveaux feux ovales, dont le dessin est inspiré de la nouvelle Continental GT.

La plaque d’immatriculation descend quant à elle dans le bouclier, et seul le « B » ailé trône désormais sur le hayon. Si les changements sautent moins aux yeux, l’avant évolue également assez notablement, avec une calandre placée de manière plus verticale et des feux agrandis, là encore dans un souci d’harmonisation esthétique avec les coupé et cabriolet de la marque. Et si vous vous dites toujours « mouais, bof », croyez-nous : en 3D, lorsque les deux modèles sont côte à côte, cette version restylée met une véritable claque esthétique à l’ancien modèle !

Les personnalisations esthétiques sont évidemment toujours aussi nombreuses et parfois étonnantes, comme le pack Black Specification de notre modèle d’essai, qui ajoute de grandes jantes de 22 pouces, des lèvres de boucliers, un diffuseur arrière et l’ensemble des chromes noirs. Point d’orgue de cette version : les bas de caisse et l’imposant aileron en fibre de carbone, éléments que l’on ne s’attend pas nécessairement à retrouver sur une Bentley.

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Une affaire d’écrans

L’intérieur évolue nettement moins. Bentley semble cependant avoir corrigé quelques menus défauts de qualité qui pouvaient perturber l’impressionnant cocon de luxe que constitue l’habitacle. La montre Breitling disposée au sommet de la console centrale surplombe un nouvel écran tactile de 10,9 pouces du système multimédia, qui en profite pour faire le plein de connectivité. Le conducteur dispose maintenant aussi d’un « Virtual Cockpit », avec des cadrans affichés sur un écran personnalisable.

D’écran, il en est également question aux places arrière où les occupants disposent désormais d’une petite tablette amovible pour contrôler la climatisation (quatre zones), les stores, la navigation et différents paramétrages du véhicule, ou simplement tenir à l’œil les données de conduite.

Les passagers de la version cinq places (avec banquette arrière donc) seront ravis de profiter de sièges chauffants et ventilés jusqu’alors réservés à la configuration quatre sièges individuels. Cette dernière propose de son côté 100 mm d’espace aux jambes supplémentaires.

Gros bébé

Côté technique, les changements sont plus succincts. En attendant le moteur W12 de la version Speed et la motorisation hybride rechargeable, c’est en V8 que nous avons pris en main le nouveau Bentayga. Comme précédemment, le moteur 4 litres bi-turbo délivre 550 chevaux et un couple de 770 Nm. De quoi expédier le grand SUV à 100 km/h en 4,4 secondes seulement, un exploit compte tenu des 2,5 tonnes à vide de l’engin ! Ce poids est d’ailleurs ce qui fait le plus de tort au Bentayga sur la route, nuisant grandement à son agilité. On n’attendait de toute façon pas grand-chose de ce côté-là d’un engin de 5,12 mètres de long. Mais on espérait un peu plus de dynamisme en plaçant les curseurs sur « Sport », le châssis étant partagé avec l’Audi Q8, le Porsche Cayenne ou encore la Lamborghini Urus.

Mais c’était oublier qu’il s’agissait d’une Bentley, et que le sport se doit de rester quelque chose d’assez feutré. Hormis peut-être la boîte de vitesses à huit rapports (fournie par ZF) qui, lorsqu’on la bouscule un peu, devient vraiment brutale dans l’enchaînement de ses rapports, les réactions ne sont jamais excessives, pas plus que la sonorité de l’échappement qui tient plus du feulement civilisé que du rugissement bestial. Le Bentayga se dote aussi de toute une panoplie de paramétrages de conduite en hors-piste qui ne seront – on peut en présager – que très peu utilisées. C’est donc en toute logique sur le mode Confort que s’apprécie le plus le grand SUV anglais. C’est ainsi que vous profitez le mieux du souffle du V8, du confort de la suspension pneumatique, des sièges aux multiples réglages tendus d’un cuir magnifique à croisillons surpiqué à la main, tout cela au son prodigieux de votre album favori reproduit à merveille par le système audio Naim for Bentley (qui coûte à lui seul le prix d’une petite voiture). Dans tous les cas, une consommation de 15 l/100 km semble être une moyenne honorable, malgré la désactivation de quatre des huit cylindres dans les phases de faible sollicitation.

Prix d’exception

Ce qui nous amène à parler brièvement du prix, bien qu’il s’agira, on s’en doute, d’un détail pour l’acheteur de ce genre de véhicule. Le Bentayga affiche un tarif de base de 156.900 euros. Mais naturellement, l’interminable liste d’options et les nombreuses possibilités de personnalisation viennent considérablement alourdir la facture. Ainsi notre version d’essai était-elle équipée de près de 75.000 euros d’options, portant le tarif final à 231.100 euros.

Conclusion

Restylé et mis à jour, le Bentayga est prêt à affronter sa rude concurrence, qui s’étoffera encore tout prochainement avec l’arrivée de l’Aston Martin DBX et du SUV Ferrari.

Le Bentayga en quelques chiffres

Moteur : V8, essence, turbo, 3.996cc ; 550ch à 6.000tr/min ; 770Nm de 1.960 à 4.500tr/min.

Transmission : aux quatre roues.

Boîte : automatique 8 rapports.

L/l/H (mm) : 5.125/1.998/1.742

Poids à vide (kg) : 2.416

Volume du coffre (l) : 484

Réservoir (l) : 85

0 à 100 km/h (sec.) : 4,4

Prix : 156.900 € TVAC

Puissance : 550 ch

V-max : 290 km/h

Conso. mixte : 13,3 l/100km

CO2 : 302 g/km

Qualités
  • Style affiné et revalorisé
  • Soin apporté à l’habitacle
  • Confort d’amortissement
  • Sentiment d’exception à bord.
Défauts
  • Poids colossal
  • Consommation
  • Boîte brutale en conduite sportive

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