Amateurs de bolides à l’hélice, l’évocation de la série 8 des années 90 devrait vous offrir quelques pétillants souvenirs! Alors, certes, ce ne fut pas un franc succès commercial – un bon 30.000 exemplaires produits – mais voilà un modèle qui aura marqué l’histoire automobile. Il faut dire qu’avec son V12, la belle en imposait. Des feux escamotables et puis des lignes fluides, racées… La 8 de l’époque remplaçait la Série 6 des années 80… L’histoire se répète donc puisque cette nouvelle Série 8, version 2019, remplace elle aussi la désormais défunte Série 6. Elle aussi rejoue les codes du design pour impressionner au premier regard. Une fois n’est pas coutume, la nouvelle n’est pas plus longue que celle qu’elle remplace. La Série 8 perd même 4 cm en longueur (4,85 mètres), mais aussi 3 en hauteur. Là réside l’attrait : une ligne qui pourrait évoquer quelques traits d’une certaine… 911! Mais la comparaison s’arrête-là, le nouveau coupé BMW évoluant dans un autre monde. Face avant et profil sont impressionnants, quels que soient les angles de vue. A ce propos, nous avons pu découvrir, sans pouvoir immortaliser le moment sur pellicule, la version cabriolet qui sortira l’an prochain. Là encore, la toile de la capote a su conserver la ligne de toit parfaite. Un régal, mais nous y reviendrons prochainement !
Ceci dit, la partie arrière nous paraît un poil plus “torturée”, surtout sur la version essayée – M850i – avec des appendices moins classieux. Une lame de carbone aussi sur le coffre ? Soit, si le chaland apprécie, pourquoi pas !? Du carbone, il en est aussi question sur le toit “M” à double bossage, mais c’est une option, comme le reste de ces composants destinés à offrir une image encore plus sportive à la bestiole.
Digitalisation des écrans
Pour ouvrir la nouvelle Série 8, une clé électronique, une carte magnétique type carte de crédit ou votre GSM. Mais ce dernier doit alors tourner sous Android car l’IOS d’Apple ne permet pas cette “collaboration” entre l’auto et le téléphone. A l’intérieur, nous découvrons un habitacle dédié au conducteur, avec la fameuse console centrale toujours (légèrement) tournée vers lui. Passagers arrière, claustrophobes et basketteurs – même en herbe – passez votre chemin tellement il est compliqué de s’y installer… et d’y rester ! La faute aussi à ce toit fuyant. A l’inverse, vous noterez la taille du coffre, respectable pour ce type d’engin plaisir, avec 420 litres de contenance. Bref, qualifions la nouvelle série 8 de coupé “2+2”, c’est plus clair ainsi.
Mode GSM
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Revenons au volant pour découvrir de nouveaux combinés d’instruments. Les cadrans aiguilles disparaissent définitivement au profit d’écrans digitaux. Celui du centre mesure 12,3″ et on peut le paramétrer un peu comme on veut. De plus en plus, ces écrans se fondent dans l’univers des téléphones et autres tablettes, avec des menus déroulants, des applications à charger et à placer où bon vous semble… BMW confirme en tout cas qu’il demeure un de ceux qui gèrent le mieux l’ergonomie. La molette/roulette de commande, toujours au niveau du changement de vitesses, permet d’accéder simplement aux menus. Quelques minutes d’apprentissage et il temps de démarrer les hostilités !
Démarrage par le bouton central. Notre exemplaire d’essai ne fait pas dans la demi-mesure puisqu’il s’agit du plus puissant de la gamme. Un 6 cylindres en ligne diesel (320ch/680 Nm !) sera disponible d’ici quelques semaines mais pour l’heure, donc, « contentons-nous » du V8 de la M850i. D’une cylindrée de 4,4 litres, ce bloc respecte les dernières normes Euro6d en matière d’émissions nocives. Annoncées à 10,5l/100km, les consommations notées lors de notre test (parcours plutôt sportif) dépassaient allègrement les 15 litres! Ceci dit, en contrepartie, nous avons eu droit à une symphonie de sensations. Sonores d’abord avec un bruit d’échappement en harmonie avec le programme de conduite enclenché : discret en mode confort ou “éco”, ou alors rugissement garanti par les clapets prévus pour les phases sportives ! Voilà pour les oreilles.
Et question sensations, il faudra surveiller attentivement son compteur sur routes ouvertes car les vitesses sont peu perceptibles à bord grâce à l’insonorisation poussée. Justement, sur la route, nous optons pour l’une des facettes de la nouvelle Série 8 : le “cruising”. La boîte ZF8 et le bloc moteur s’accommodent parfaitement de ces évolutions tout en douceur. Seule remarque négative à ce stade : en virage resserré vers la gauche, le conducteur devra composer avec un montant de pare-brise incliné et plutôt massif. C’est le lot de ce genre de type de coupés…
L’autobloquant comme dernier rempart
Pour voir ce que vaut vraiment l’imposante M850i, rien de tel qu’un galop d’essai sur circuit. Nous sommes près de Lisbonne, sur la célébrissime piste d’Estoril dont la piste fut récemment refaite. Avant, c’était abrasif, impitoyable pour les pneumatiques, mais cela offrait un grip hallucinant. Aujourd’hui, le magnifique ruban d’asphalte brille sous le soleil portugais, mais il est aussi très glissant. Prévenu par le pilote d’usine qui nous sert de guide, les premiers tours s’effectuent “un œuf sous le pied”. Puis, ayant pris la mesure, le rythme s’est accéléré. Un mot sur le V8 bi-turbo qui pousse sans jamais faiblir jusqu’à la zone rouge. Par rapport à son prédécesseur, il gagne 68 chevaux et propose la bagatelle de 750 Nm disponibles sous les 2.000 tours ! Le 0 à 100 est annoncé à 3,7 secondes et la vitesse limitée (à 250 km/h) est atteinte dans la longue ligne droite du circuit. Au bout : un freinage dense encaissé sans sourciller par l’auto, qui affiche tout de même le respectable poids de 1.965 kg. Il faut dire qu’outre l’équipement pléthorique, la transmission intégrale participe à cette masse. Malgré tout, les virages s’enchaînent avec facilité. Suspensions pilotées, double wishbone à l’avant, essieu arrière cinq axes à l’arrière… La M850i Xdrive vous facilite la tâche, quel que soit votre niveau.
En fonction de celui-ci, vous pouvez ajuster les programmes des assistances multiples et variées jusqu’à déconnecter l’ensemble, pour goûter au plaisir du pilotage extrême avec le différentiel autobloquant comme aide ultime.
Et sur la route du retour, à nouveau, le plaisir de la conduite paisible avec, cerise sur le gâteau une installation hi-fi de premier plan. Mais l’addition s’en ressentira évidemment. Elle débute à 102.000 pour la 840d et 130.000 pour la M850i… Oui, ça pique !
Conclusion
Quel régal de pouvoir passer de la conduite reposante aux vibrations diaboliques du V8 bi-turbo !
La M850i xDrive en quelques chiffres
Moteur : V8 injection d’essence bi-turbo, 4.395cc, 530ch à 5.500tr/min ; 750Nm à 1.800tr/min
Transmission : aux quatre roues
Boîte : 8 rapports Steptronic
L/l/h (mm) : 4.851/1.902/1.346
Poids à vide (kg) : 1.965
Volume du coffre (l) : 420
Réservoir (l) : 68
0 à 100 km/h (sec.) : 3,7
Prix : 130.000€ TVAC
V-max : 250 km/h
Conso. mixte : 10,5 l/100km
CO2 : 240 g/km
- Look
- Performances du V8
- Confort de haut niveau
- Plaisir de conduite, de la route au circuit
- Technologies à la pointe
- Places arrière peu pratiques
- Poids conséquent
- Montants avant proéminents
- Consommations
- Prix, évidemment !
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