La Série 3, c’est « la » BMW par excellence. C’est grâce à ce modèle que la marque bavaroise est aujourd’hui devenue l’une des références du monde automobile. A chaque génération – voici venir la 7e – ce n’est pas à une révolution du style que l’on assiste mais à une évolution de ce que devrait être une familiale qui met le plaisir de conduite au cœur de son ADN. Alors, c’est vrai : si vous ne regardez pas la carrosserie dans les détails, vous direz sans doute “c’est la même que l’ancienne”. Sauf que non : elle est entièrement nouvelle et a même pris quelques centimètres (7,6 pour être précis) pour une longueur totale de 4,71 mètres.
Grâce à l’allongement de l’empattement de 4,1 cm, les passagers arrière gagnent un peu d’aises au niveau de leurs jambes. Ce n’est pas encore une Skoda, référence dans ce domaine, mais le confort y gagne tout de même. Par voie de conséquence, le coffre n’évolue guère mais son volume (480 litres) correspond à ce qu’offre la concurrence. Détail amusant : ce sont exactement les mêmes chiffres que ceux de la Mercedes Classe C et l’Audi A4. Le trio infernal !
Un petit régime
Bien évidemment, la “3” demeure une propulsion, c’est aussi son ADN. Cela dit, toutes les versions peuvent recevoir la traction intégrale xDrive.
Les entrées de gamme sont des 4 cylindres : 320i en essence (184ch) et 318d en diesel (150ch), indisponibles lors de cette première prise en mains. Nous avons donc opté pour la 320d 190ch, avec la boîte automatique à 8 rapports. Alors, oui, il s’agit d’un diesel (qui représente encore la majorité des ventes dans ce segment spécifique) mais il répond non seulement aux dernières normes en vigueur (Euro6d) et il est aussi d’un formidable agrément. BMW affirme avoir baissé “en moyenne”, le poids de sa berline de 55 kg (à équipement égal). Cela ajoute sans doute encore au plaisir de conduire. Parce que la surprise est bien là : cette nouvelle série 3 s’inscrit parfaitement dans la tradition maison, en offrant un singulier feeling au volant. Amateurs de conduite “active” bienvenus ! La direction, les suspensions (“classiques” dans ces versions d’entrée de gamme), les freins, la répartition du poids 50/50… Tout est en accord pour vous mettre en symbiose avec la route. Les virages sont attendus avec impatience ! Bien sûr, la seconde version essayée (330i/258ch) ravira ceux qui exècrent le mazout. Ce n’est pas un 6 cylindres mais il ne rechigne pas à la tâche et à monter prestement dans les tours.
Le 6 cylindres pour plus de sensations
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Pour nous faire vraiment plaisir, nous pousserons une pointe vers l’exigeant circuit de Portimao, dans le sud du Portugal. C’est là que trône la M340i. Elle n’arrivera chez nous qu’à l’automne prochain et celle que nous avons essayée était d’ailleurs encore grimée. Avec son 6 cylindres et ses 340 chevaux, c’est elle qui nous montre ce dont la Série 3 est vraiment capable. En sortie de virage, la cavalerie se déchaîne et les sensations fortes sont au rendez-vous. Même les freins nous ont paru à la hauteur de la tâche alors que ce ne fut pas toujours le fort des BMW dans ce genre d’exercice. Et pour ceux qui en veulent toujours plus, sachez qu’une M3 est bel et bien à l’ordre du jour mais qu’il faudra se montrer patient, ce sera sans doute pour fin 2019.
Nous quittons le circuit à bord de versions plus abordables. Et de nous réjouir, au fil de nouveau parcours d’essai, du confort général et surtout de la remarquable insonorisation. Cela est notamment dû au pare-brise “acoustique” (livré en série!) qui filtre mieux les remous aérodynamiques. Notez que le même traitement peut être obtenu pour les vitres latérales mais là, c’est une option.
Faciliter la vie sans trop assister
Justement, parmi les options, nous en avons pointé deux, inédites dans ce segment. La première ce sont les feux laser qui offrent une luminosité encore plus intense que les récents Leds. BMW affirme que ceux-là dépassent 530 mètres de clarté! Et alors que cette technologie dépassait encore les 6.000 euros voici peu (i8 notamment), ils sont ici proposés aux alentours des 2.000 euros. Pas donné mais diablement efficace. Autre “chouette” option, parmi les aides à la conduite : la mémorisation de vos manœuvres de parking… A quoi ça sert ? A vous sortir d’un parking compliqué ! En résumé: la voiture mémorise les derniers 50 mètres parcourus à une vitesse maximale de 36 km/h. En touchant simplement l’écran tactile en mode vision arrière, la voiture effectuera précisément la même route en sens inverse à une vitesse de 9 km/h. Même si c’est un “S” dans un garage souterrain encombré ! Nous l’avons testé, c’est magique ! Voilà ce que nous aimons: qu’un constructeur facilite la vie de l’usager au quotidien avec ce genre de “gadget” tout en le laissant profiter au maximum d’une conduite active sans que l’auto n’intervienne à tout bout de champ !
Conclusion
Toujours aussi classique dans ses lignes, la Série 3 perpétue une histoire faite de joie et de bonheur au volant. Même avec les versions à 4 cylindres, il est aisé de prendre du plaisir au premier virage venu. Bravo à BMW d’avoir su marier les nouvelles technologies aux sensations “de base” qui font que nous aimons toujours ces automobiles de caractère.
La 320d en quelques chiffres
Moteur: 4 cylindres turbo diesel, 1.995cc, 190ch à 4.000tr/min ; 400Nm à partir de 1.750tr/min
Transmission: aux roues arrière (Xdrive en option)
Boîte: 6 manuelle ou 8 rapports Steptronic (option)
L/l/h (mm): 4.709/1.827/1.442
Poids à vide (kg): 1.525
Volume du coffre (l): 480
Réservoir (l): 40
0 à 100 km/h (sec.): 7,1
Gamme (€): de 35.950 à 65.500
Prix : 38.850 € TVAC
V-max : 240 km/h
Conso. mixte : 4,7 l/100km
CO2 (g/km): 122
- Une BMW comme on les aime !
- Compromis confort/tenue de route
- Finition en progrès
- Duo moteur/boîte auto
- Quelques prouesses technologiques
- Place arrière centrale inconfortable
- Reconnaissance vocale "intelligente" parfois faillible
- Options chères et nombreuses
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