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ESSAI Alfa Romeo 4C: mieux qu’Ebola

Il y a virus et virus ! Celui qui affecte notre ami Fabian Geurts, alfiste convaincu, est nettement moins dangereux que l’effrayant Ebola. Propriétaire d’une GT V6, il rêvait d‘essayer la fameuse 4C. Grâce à Auto Trends, il est passé du rêve à la réalité. C’est lui qui nous raconte cette expérience inoubliable ! Récit forcément subjectif… mais pas trop.

Valéry Desmedt | Publié le 9 juin 2015 | Temps de lecture : 11 min

J’ai pris congé pour l’occasion. Ma 4C m’attend, toute belle dans sa livrée Rosso Competitzione. Quelques consignes et en route ! Un tour de clé dans le barillet (une vraie clé, pas de bouton Start ici). Quel bruit ! Ce n’est pas un V6 Arese mais ça chante bien pour un 4 cylindres. Peut-être même un peu trop à l’arrêt avec l’échappement Racing mais ne boudons pas notre plaisir. Sortie de garage… attention au bas de caisse, c’est très très très bas !

La route

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Circulation dense. La boite robotisée à double embrayage TCT permet une utilisation facile dans le trafic. Le freinage est direct mais pas on/off. La direction n’est pas assisté mais étant donné le poids de la voiture et surtout du train avant, le tout est cohérent et pas fatiguant dans la circulation urbaine. Les quelques bouchons me permettent d’analyser l’intérieur. La baignoire en carbone est magnifique et le petit volant à méplat tombe parfaitement en mains mais après, ça se gâte…

Plastiques durs où la moindre griffe apparaît, comodos de Giulietta, boutons de climatisation d’un autre âge, autoradio choisi à la hâte, frein à main gainé de cuir mais faisant le bruit de celui d’une Arna, amplitude des réglages du volant masquant le haut du compteur (en tout cas pour les plus de 1,80 mètre)… Pas de doute, on a voulu faire dans le light ! Mais n’est-ce pas la philosophie de la voiture après tout ? A noter aussi que les sièges baquets durs mais confortables se règlent en profondeur pour le conducteur et pas du tout pour le passager. Celui-ci est fixe.

Premier arrêt pour embarquer un ami photographe, lui aussi passionné d’Alfa Romeo. Premier créneau donc… c’est un peu plus délicat. Le rétroviseur central ne sert à rien (on aurait pu gagner facilement 400 grammes et en profiter pour recouvrir le tableau de bord d’un plastic moussé) et la manouvre se fait avec circonspection. On ne voudrait pas abimer les magnifiques jantes 18’’ à l’avant et 19’’ à l’arrière, avec des pneus respectivement de 205 40 R18 et 235 35 R19. C’est du taille basse et ça annonce la couleur !

La clé des champs

Pause petit-déjeuner. On ne se lasse pas de l’admirer. Pas de doute c’est une vrai Alfa Romeo ! Une de celles qui font tourner les têtes, sortir les smartphones pour une photo volée et ravivent le «Cuore Sportivo». Beaucoup s’arrêtent parce qu’elle est belle et sont surpris en apercevant le badge au biscione.

Direction Villers-la-Ville pour une séance photo. Autoroute, aucun problème. Ca pousse fort. Ca pousse très fort. ! La boite passe chaque vitesse avec un petit coup de tromblon et tellement vite que ça ne laisse pas le temps de reprendre sa respiration. La direction devient très légère et cherche un peu le milieu à haute vitesse. On sent que ce n’est pas son terrain de prédilection mais elle vous emmènera sans sourciller jusqu’aux routes de campagnes, sur les circuits ou dans les cols de montagnes.

Les routes de campagnes justement, on y arrive ! Des routes sinueuses, dégagées.C’est là que cette merveilleuse 4C prend toute sa dimension : ça colle à la route, ça vire à plat, ça passe vite en virage… et on sent qu’on a encore beaucoup de marge. Même en mode Alfa Race, toutes aides électroniques désactivées (en maintenant le sélecteur DNA 10 secondes sur D), c’est joueur mais pas traître.Je passe plusieurs fois au même endroit pour les meilleures prises de vues. Que du bonheur !

On oublie tout ce qu’on pouvait lui reprocher et on ne peut s’empêcher de sourire et de profiter d’une vraie Alfa. Pas de doute, elle fait partie de la famille des Giulietta, Spider, GT, 8C, Montreal et j’en passe. Le moteur a sa place parmi les V6 Arese, les «4 pattes bialbero» ou les Twin Spark.

J’achète ou j’achète pas ?

Si j’ai 51.500 euros (+ 4.957 euros de TMC, ouch) et que je peux me permettre de posséder une autre voiture pour tous les jours… oui ! Mais j’attends la version spider qui arrive. C’est finalement la seule chose que je voudrais de plus sur cette Alfa de l’ère nouvelle promise par M. Marchionne. Maintenant, pour 52.030 euros on a une Porsche Boxster. Sans aucune option, seulement 211 chevaux mais utilisable au quotidien. Chaque neurone censé me pousserait chez un dealer Porsche. Mais en chemin je verrais cette 4C dans la vitrine et une fois de plus, le virus frapperait. Pour paraphraser Jeremy Clarkson : «Vous ne pouvez pas vous prétendre connaisseur passionné tant que vous n’avez pas possédé une Alfa». Et quitte à en acheter une, autant en acheter une authentique comme cette 4C !

Quelques chiffres

Tellement passionné par cette voiture, notre lecteur a même élaboré «sa» fiche technique de la 4C…

La 4C est équipée d’un 4 en ligne en position centrale arrière de 1750cc (1742cc pour être exact mais les vrais alfistes comprendront) turbocompressé, développant 240ch à 6.000 tr/min. Le couple maxi est de 350 Nm de 2.100 à 4.000 tr/min. Le poids annoncé est de 895 kg. Le 0 à 100 km/h est couvert en 4,5 secondes (4,2 en mode Race). Les émissions de CO2 sont de 157 g/km. La consommation lors de notre journée d’essais s’est soldée par un correct 10,8l/100km. Ce n’est pas mal vu le tempérament de l’auto et la conduite adoptée pour cet essai. En utilisation quotidienne, un 8 litres semblent envisageable, les 6,8l/100km annoncés étant évidemment utopiques.

Technologie embarquée

Notre alfiste étant informaticien de profession, sa passion pour la 4C ne l’a pas empêché de juger sa connectivité…

Ce chapitre ne sera pas long ! Un écran digital bien agencé comme compteur et un auto-radio Asteriod simple DIN pioché chez Parrot… et c’est tout ! Le Parrot Asteriod reprend la radio, le lecteur MP3 (avec cable iPod/iPhone dans l’aumônière servant de boite à gants), la navigation et les applications.

L’initiative est louable, il s’agit d’un appareil Android avec une surcouche pour le monde de l’automobile qui permet d’installer des applications comme Spotify ou  Coyote. Mais la stabilité n’est pas au rendez-vous. Frustrant ! Mais relativisons : dans ce genre de voiture, le meilleur c’est quand l’autoradio est éteint !

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