ESSAI Audi Q8 : Digne d’une limousine

La famille “Q” de chez Audi s'agrandit encore avec l'arrivée du vaisseau amiral badgé Q8, basé sur le Q7. Essai exclusif aux confins du désert de l'Atacama, au Chili…

8 / 10
Publié le 2 juillet 2018
Temps de lecture : 6 min

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Le désert de l’Atacama sert donc d’écrin au lancement du modèle phare de la gamme Audi. Un lieu exceptionnel pour une présentation mondiale qui intéresse autant les Américains, les Européens et les Chinois, directement visés par les dirigeants de la marque aux anneaux. Le segment ? Celui occupé par deux autres ténors allemands : BMW avec son X6 et Mercedes pour son GLE coupé. Car il s’agit bien ici d’un “Q7 coupé”. Grâce aux designers maison, le style massif du Q7 a été gommé au profit de lignes plus harmonieuses. Difficile de dire que ce gros bébé (2,2 tonnes sur la balance !) mesure près de 5 mètres de long (7 cm de moins que le Q7).

Ce qui fait la différence ? Sa largeur accrue (2 mètres) et surtout sa hauteur limitée à 1,71 mètre. Notez aussi ces énormes jantes – jusqu’à 22 pouces selon les modèles -, qui affirment les lignes latérales. Dans le même ordre d’idées, puisqu’il s’agit d’un coupé, les  portes sont sans encadrements. A l’avant, la calandre Singleframe reçoit la nouvelle signature de la marque avec ses six barrettes verticales chromées. Sympa mais la présence de deux blocs plastiques de chaque côté de la calandre perturbe le design : il s’agit d’un laser à droite et d’un radar à gauche. Important pour la sécurité – 39 aides à la conduite en tout – mais pas simple à intégrer dans un design aussi soigné ! Heureusement, le “noir sur noir” limite l’effet visuel désagréable. A l’arrière, les feux leds sont reliés par un bandeau foncé, ce qui rapproche, “stylistiquement” un peu plus ce Q8 de ses cousines A7 et A8.

Une Audi A8 haute sur pattes

A bord, la place ne manque pas grâce aux trois mètres dont bénéficie l’empattement. Les trois places arrière sont dès lors très spacieuses et les passagers profitent également d’une banquette coulissant sur 10 cm. Pour autant et contrairement au Q7, le Q8 ne peut embarquer que 5 passagers et pas 7. Le coffre est évidemment spacieux (de 605 jusqu’à 1.755 litres lorsque la banquette est rabattue) et dispose en série d’un hayon électrique.

Aux places avant, on retrouve le meuble de bord des dernières Audi – notamment les A7 et A8 – avec jusqu’à trois écrans : deux au centre de la console et un derrière le volant. Très facile d’utilisation, l’ensemble se montre ergonomique et bien intégré. L’avantage de ces écrans est qu’ils se dispensent de bons nombres de boutons apparents. Attention toutefois : la “navigation” entre les différents menus peut distraire le conducteur qui n’aurait pas pris le soin de s’informer des multiples possibilités offertes. Audi propose dès lors un système de commande vocale particulièrement pointu. Le conducteur peut ainsi énoncer une phrase aussi banale que “J’ai faim” pour que le logiciel propose des restaurants dans les environs ! La Mercedes Classe A n’est donc plus la seule auto du marché à bénéficier de l’intelligence artificielle.

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Des roues de camion, c’est moins de confort

Nous voici face aux routes et pistes chiliennes. Parfois dignes de billards quand il s’agit de relier de grands centres urbains, parfois constituées de bandes de terres pleines de nids de poule. Un test parfait pour nos voitures équipées des suspensions pneumatiques qui seront en option chez nous. Que retenir ? Du point de vue des moteurs, nous avions droit à deux options. D’un côté le diesel 50 TDI 286ch quattro (3.0 T), de l’autre le 55 TFSI  340ch quattro (3.0). Des moteurs qui seront disponibles dès le lancement en septembre.

Les versions 45 TDI (231ch)  et 55 TFSI 340ch suivront l’an prochain. N’en déplaise aux anti-diesel, le 50 TDI essayé sur plusieurs centaines de kilomètres nous a encore épatés par sa disponibilité grâce à un couple généreux (600 Nm !) et une boîte Tiptronic à 8 rapports tout simplement parfaite. Si ce n’était la hauteur d’assise, le conducteur pourrait se croire à bord d’une A8, en tout cas en ce qui concerne les sensations de conduite et le silence impérial régnant à bord. Une seule remarque négative à ce niveau : les roues de notre exemplaire d’essai – 22 pouces – entraînaient quelques remontées sur les portions de routes les plus rudes.

Un moteur aidé par l’hybride

Dommage aussi, le poids toujours conséquent de l’engin : plus 150 kg par rapport au Q7. Il faut dire que le Q8, en plus de son moteur thermique, embarque une micro-unité hybride pour l’épauler. Baptisé MHEV, il s’agit d’une hybridation légère avec un alternodémarreur alimenté par un circuit électrique de 48V. Ceci permet d’offrir un léger coup de boost à l’accélération mais aussi de soulager le moteur – diesel ou essence – pour consommer moins.

Ce “MHEV” permet ainsi de longues phases en roue libre avec le moteur désactivé et fait fonctionner le système Start-Stop dès 22 km/h. Chez Audi, on parle de 0,7 litre aux 100 km d’économie de carburant. C’est toujours bon à prendre même si ce ne sera pas la raison première qui motivera l’achat d’un tel engin.

Nous avons aussi pu réaliser quelques essais hors-piste, où le Q8 s’est montré à l’aise malgré ses pneus (route) peu adaptés à l’exercice. Le système Quattro est réparti selon un ratio de 40/60 avec un maximum de 70% sur le train avant et 85% sur le train arrière.

Notez que l’évolution sur terrain accidenté sera limitée par la garde au sol relativement commune (pour un 4×4), soit 254 mm pour la suspension pneumatique et 220 mm pour la suspension pilotée normale. Sur la route, ajoutons que les roues arrière directrices (en option) augmenteront encore le sentiment de maîtrise au volant.  Le système modifie l’orientation des roues arrière jusqu’à 5 degrés dans le sens contraire des roues avant pour augmenter la “manœuvrabilité” à vitesse réduite et dans le même sens afin d’augmenter la stabilité à vitesse plus élevée.

Conclusion

Plus original et “fin” que le Q7, le Q8 répond avec force à Mercedes et BMW. Nous pouvons en effet le qualifier “d’A8 haute sur pattes”, ce qui en dit long sur le confort et l’agrément de conduite de ce SUV !

Le Q8 50 TDI en quelques chiffres

Moteur: 6 cyl. turbodiesel, 2.967cc, 286ch à 3.500tr/min ; 600Nm à 2.250tr/min.

Transmission: aux quatre roues.

Boîte: 8 rapports Tiptronic.

L/l/h (mm): 4.986/1.995/1.705

Poids à vide (kg): 2.145

Volume du coffre (l): 605 – 1.170

Réservoir (l): 72

0 à 100 km/h (sec.): 6,3

Prix : 71.900€ TVAC

Puissance : 286 ch

V-maxi : 245 km/h

Conso. mixte : NC

CO2 : NC

Qualités
  • Finition/présentation
  • Insonorisation
  • Ergonomie/facilité de conduite
  • Moins "éléphantesque" qu'un Q7
  • Agrément de conduite
  • Technologies au top
Défauts
  • Poids conséquent
  • Confort avec les roues de 22"
  • Tarifs et options

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