Item: Série 2
Rating: 8
Author: Maxime Hérion

Attention, la voiture dont nous allons vous parler aujourd’hui et déjà un collector. Pourquoi ? Parce qu’elle est d’une espèce en voie d’extinction. Tout d’abord, il s’agit d’un coupé, un style de carrosserie qui souffre pour le moment d’un tel désamour qu’il disparaît progressivement du catalogue de tous les constructeurs. Ensuite, cette BMW n’a pas encore cédé aux sirènes de l’électrification, loin de là. Non seulement il a un moteur thermique, mais il s’agit d’un « bon vieux » 6 cylindres en ligne, une architecture qui a fait la légende de la marque. Et tant qu’à faire, il a beaucoup de coffre.

La M240i xDrive bénéficie d’un bloc d’une cylindrée de 3 litres gavé par un turbo Twin Scroll. Le tout développe la puissance de 374 ch et un couple de 500 Nm. Développée par le département Motorsport de BMW, ce modèle est l’antichambre de la toute nouvelle M2 qui a été dévoilée en octobre. Quoi qu’il en soit, elle développe la même puissance que l’ancienne M2 qui a été présentée en 2015, à ceci près que les chevaux passent aux 4 roues grâce à la transmission xDrive.

Geen excessen

On peut applaudir à deux mains les designers de BMW qui n’ont pas cédé à la tentation des énormes calandres comme la Série 4 ou la Série 7. Même si la carrosserie est résolument moderne, cette Série 2 coupé a tout de même des relents « vintage » comme un long capot mais un arrière très court, des ailes larges ou un béquet sur la malle. Le tout se veut suggestif tout en restant relativement discret, à condition de ne pas opter pour la teinte mauve métallisé de notre voiture d’essai !

On aime particulièrement les boucliers travaillés, les jantes au design simple et efficace, ainsi que les rétroviseurs qui rappellent la M3 E36 du début des années 90. La M240i coupé plaira particulièrement aux afficionados de la marque mais pas que. On est définitivement sur une BMW dynamique comme on les aime qui rappelle les origines sportives de la firme bavaroise.

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Sobre

Si vous avez eu l’occasion de vous installer dans une BMW récente, vous ne serez pas dépaysé dans la Série 2 Coupé. Tout en sobriété, le tableau de bord avec son double écran est beau, mais pas révolutionnaire. Par contre, les sièges baquets sont accueillants et l’on trouve facilement sa place dans le coupé dans lequel on est assis assez bas. A l’avant du moins car les places arrière sont étriquées, la garde au toit est limitée et les sièges coulissants électriquement sont d’une lenteur exaspérante.

La finition est de haut niveau, les matériaux d’excellente qualité et on ne peut qu’apprécier les détails soignés comme les surpiqûres contrastantes ou les inserts façon aluminium. Même si elle n’est pas une familiale, cette Série 2 bénéficie d’un coffre d’une capacité généreuse de 390 litres, un détail rare sur un coupé. On peut également saluer l’excellente conception du système d’infodivertissement au fonctionnement intuitif.

Quel moteur !

Il suffit de presser sur le bouton « Start » pour se rendre compte que le 6 cylindres à du coffre et que sa sonorité est exceptionnelle, en grande partie grâce à l’échappement équipé de valves actives. Bourré de couple, ce moteur a un double caractère : à bas régime, il se montre extrêmement souple et discret. Il est alors tout à fait possible de rouler sur un filet de gaz alors que l’excellente boîte automatique ZF à 7 rapports égrène les vitesses tout en douceur. Mais il suffit d’appuyer sur l’accélérateur pour que les turbos entrent en pleine action et que le bloc se réveille. Les montées en régime sont violentes, accompagnée d’une bande sonore enragée du 6 cylindres.

Alors qu’on pouvait s’attendre de la M240i un caractère plutôt bourgeois, il n’en est rien. Au niveau des performances on est proche d’une M2 ancien modèle avec, il est vrai, la possibilité d’opter pour un amortissement qui épargne vos vertèbres grâce aux différents programmes proposés par la voiture.

Rouler quotidien avec une telle voiture demande naturellement une bonne dose de self-control car il est extrêmement facile de dépasser les vitesses légales sans vraiment s’en rendre compte. Par contre, en conduisant normalement, il est facile de demeurer entre 9 et 10 l/100 km, des chiffres somme toute corrects compte tenu des performances.

Conclusion

A une époque où les voitures sont de plus en plus aseptisées et électrifiées, une sportive « oldschool » comme la M240i fait plaisir à voir. Si vous voulez découvrir ou redécouvrir le bon vieux 6 en ligne BMW, elle est la voiture qu’il vous faut. D’autant qu’avec transmission xDrive, elle pardonne beaucoup d’excès !