Il y a quelques mois, la marque chinoise BYD (Build Your Dreams) nous a étonnés en bien avec la Seal, une berline très convaincante conçue pour aller chasser sur ses terres la Tesla Model 3. C’est sans surprise qu’une version SUV, le Seal U, en a été extrapolée. En réalité, si ce dernier reprend le nom « Seal », il est toutefois développé sur une autre base technique et se rapproche en réalité du SUV compact Atto 3. Il est toutefois un peu plus long que ce dernier avec une longueur de 4,79 m et son design est totalement différent. Issu de l’imagination de Wolfgang Hegger, ex designer officiant pour le groupe Volkswagen, le Seal U arbore une face avant pointe en « X » qui rappelle la berline. Sans être un canon de beauté, le BYD se révèle agréable à regarder grâce à son design simple et élégant.
Habitacle réussi
BYD a beau être un constructeur chinois, ses produits s’orientent vers le marché « premium » et ne sont pas spécialement bon marché. Cela se ressent dès que l’on ouvre une portière et que l’on pénètre dans un habitacle où les matériaux sont d’excellente qualité. Proche de celle de la berline Seal, la planche de bord comprend deux écrans de respectivement 12,3 pouces pour l’instrumentation et de 12,8 ou de 15,6 pouces pour le système multimédia. Comme d’habitude chez BYD, ce dernier est rotatif et se place au choix en position portrait au paysage. Le toit panoramique est de série, et il est électrochromatique pour protéger les passagers des rayons du soleil.
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Le cuir synthétique des sièges fait illusion et on se sent parfaitement à l’aise sur ses assises qui sont chauffantes, ventilées et qui disposent de nombreux réglages électriques à l’avant. L’espace à bord est appréciable, tout comme le coffre à ouverture électrique de série dont la capacité passe de 552 à 1.440 lorsque la banquette arrière est rabattue. Le Seal U est disponible en deux niveaux de finition : Comfort et Design. Le premier doit se contenter du petit écran central et il est dépourvu de l’affichage tête haute, ainsi que des deux chargeurs à induction pour smartphones.
Deux batteries
Dans le Seal U, les batteries LFP (Lithium-Fer-Phosphate) en forme de lame qui sont fabriquées en interne, ne sont pas un élément structurel de la plateforme, comme c’est le cas pour la berline Seal. Suivant la finition choisie, deux capacités sont proposées : 71,8 ou 87 kWh, pour une autonomie de respectivement 420 ou 500 km. Même si toutes les deux sont des tractions et qu’elles possèdent le même moteur de 217 ch et 330 Nm (310 pour la Comfort) monté à l’avant, elles disposent d’une puissance de charge différente en courant continu avec 115 kW pour la Confort et 140 kW pour la Design, ce qui est peu par rapport à la concurrence. L’exercice de la charge de 10 à 80% prend une bonne quarantaine de minutes. Un chargeur embarqué de 11 kW triphasé et par contre commun aux deux versions. Par contre, tous les Seal U disposent de la fonction V2L (Vehicle-to-load) de série, pratique pour recharger ou tout simplement utiliser d’autres appareils électriques.
En « bon père de famille »
Pesant un peu plus de 2 tonnes sur la balance, le Seal U n’est pas une flèche, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande non plus. Les performances sont très correctes, sans en faire de trop, et le comportement du SUV est plutôt « pépère ». L’amortissement a été volontairement calibré très souple, ce qui entraîne des mouvements de caisse relativement importants lorsqu’on le brusque. Il convient alors de le conduire « en bon père de famille » afin de ne pas rendre les passagers malades. Pour utiliser la régénération, il faut aller sur la console centrale et manipuler un petit levier, ce qui est moins pratique que des commandes derrière le volant. C’est peut-être la seule faute d’ergonomie de Seal U. Commercialisé à partir du mois d’avril prochain, le SUV BYD est vendu au prix de 42.740 € en version confort et à 45.740 € pour la finition Design. Seuls certains choix de peinture sont en option. En ce qui concerne la garantie, celle-ci est valable 6 ans ou 150.000 km, et la batterie est couverte durant 8 ans ou 200.000 km pour une capacité minimale de 70%.
Conclusion
Bien équipé et bien construit, le Seal U montre une nouvelle fois à quel point BYD maîtrise son sujet sur de nombreux points. Vendu à prix correct (mais pas assez pour bénéficier de la prime de 5.000 € en Flandre), il souffre juste d’un comportement trop pataud pour égaler en agrément le Tesla Model Y, son concurrent le plus direct, en termes d’agrément de conduite.
Le BYD Seal U Design en quelques chiffres :
Moteur : 1 moteurs électrique, 218 ch et 670 Nm.
Transmission : traction
Boîte de vitesses : simple réduction, 1 rapport
Longueur/Largeur/Hauteur (mm) : 4,785 / 1,890 / 1,668 mm
Poids à vide (kg) : 2.147
Volume du coffre (l) : 552 à 1.440
Batterie (kWh) : 87
0 à 100 km/h (sec) : 9,6
Vitesse maximale (km/h) : 175 km/h
Consommation mixte WLTP (KWh/100 km) : 20,5
Autonomie WLTP (km) : 500
CO2 : 0 g/km
Prix : 45.740 euros
T.V.A. : Flandre : 0 euro ; Wallonie et Bruxelles 61,50 euros
Taxe de circulation : Flandre : 0 euro ; Wallonie et Bruxelles 83,95 euros
Ecomalus Wallonie : 0 euro
- Finition, équipement
- Confort
- Espace intérieur généreux
- Comportement pataud
- Puissance de charge décevante
- Commande de régénération mal placée
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