ESSAI Honda CR-V 1.6 i-DTEC : Que demander de plus !?

Pour l’an neuf, le CR-V s’offre un lifting et un 1.6 diesel plus puissant, qui gagne une transmission intégrale et une boîte automatique. Bref, la totale ! 

Publié le 11 février 2015
Temps de lecture : 5 min

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Le 1.6 i-DTEC de 120 chevaux a fait décoller les ventes du CR-V en Belgique. Mais il n’entraînait jusqu’ici que les roues avant du modèle. Pour le lifting de mi-carrière, Honda sort le 2.2 i-DTEC 4×4 du catalogue et le remplace par une version 1.6 i-DTEC 4×4 boostée à 160 chvaux et pouvant disposer d’une boîte automatique. Un changement qui s’annonce gagnant !

Lifté et connecté

Esthétiquement, le CR-V 2015 se distingue surtout par sa nouvelle calandre, ses phares redessinés et ses touches de chrome sur les extrémités. À l’intérieur, le SUV Honda se fait plus branché : il s’offre le nouveau système multimédia Honda Connect fourni par Fujitsu, qui se commande via un écran de 7 pouces (18 cm). Cet écran est tactile et les fenêtres du menu se balaient du bout des doigts, comme sur un smartphone.

Le système peut aussi se brancher sur internet, via la connexion de votre smartphone. L’application préinstallée «Aha» donne accès aux réseaux sociaux et aux actus. On peut aussi surfer sur la toile, mais uniquement à l’arrêt. Honda Connect est également compatible avec la technologie MirrorLink qui reproduit le menu de votre smartphone sur l’écran de bord. Le système multimédia peut également intégrer un GPS Garmin.

Plus sûr

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Plus chic, le CR-V restylé devient aussi plus sûr, grâce notamment au pack optionnel «Honda Sensing». Facturé 1.790 euros et disponible uniquement sur la finition haute Executive, ce pack comprend notamment un système de freinage automatique d’urgence (qui détecte aussi les piétons), ainsi qu’un régulateur de vitesse adaptatif. Ce dernier maintient la distance par rapport au véhicule qui précède, mais «regarde» aussi sur les côtés : il est capable de détecter si un véhicule situé sur une autre voie va déboiter devant vous. Ce régulateur de vitesse actif englobe aussi une fonction qui fait tourner le volant automatiquement pour suivre le marquage routier (mais pendant quelques secondes seulement).

100 ch/l et boîte 9 !

Par rapport au 1.6 i-DTEC 120ch 4×2, la nouvelle version 160ch 4×4 se distingue par ses deux turbos : à bas régime, c’est une petite turbine à géométrie variable qui souffle; à mi-régime, le gros turbo à géométrie fixe vient épauler le petit et, à haut régime, le gros turbo souffle seul. Au bout du compte, ce 1.6 diesel offre un rendement de 100 chevaux/litre, ce qui est exceptionnel pour la catégorie. Le 1.6 i-DTEC 160ch s’accouple d’origine à une boîte manuelle à 6 rapports, mais peut aussi être associé à une unité automatique à 9 rapports, fournie par le spécialiste allemand ZF.

Au volant

Un tour de clé et le petit diesel se réveille en silence. Ce moteur est très souple et on peut monter les rapports à 2.000 tr/min tout en profitant d’une belle vigueur. Jouer du levier est un régal, grâce à la commande de boîte à la fois précise et rapide. Et pas besoin de tirer les rapports à fond : ce diesel donne le meilleur de lui-même entre 1.500 et 3.500 tr/min. Au-delà, il gronde un peu. Mais dans tous les cas, il boit peu. L’ordinateur de bord indiquait 6,3l/100km lors de notre essai mené à rythme ordinaire et alternant autoroute et petites routes sinueuses.

La boîte automatique augmente à peine l’appétit. Mais, bien qu’elle soit globalement réussie et nettement meilleure que l’ancienne boîte auto à 5 rapports, elle n’est pas exempte de défauts. D’abord, on aurait aimé une gestion plus réactive en mode automatique et des passages de vitesses plus rapides en mode manuel. Ensuite, l’utilité des 9 rapports nous laisse perplexe. La neuvième ne s’enclenche jamais avant 120-130 km/h. Cet étagement n’offre donc un véritable gain de consommation qu’au-delà de la vitesse légale…

On se console dès le premier virage venu : avec son amortissement fermement taré et un châssis encore peaufiné pour le lifting (voies élargies de 15 mm, démultiplication de direction réduite de 8%, angle de carrossage des roues arrière augmenté de 0,5° pour plus de stabilité), le CR-V offre une tenue de route agréablement dynamique pour le segment, bien que sa direction reste toujours un peu floue autour du point milieu. Et, grâce à la transmission intégrale, la motricité est excellente quelles que soient les conditions météos. Par contre, cette efficacité en conduite active se paie par un léger manque de filtrage : le CR-V trépide un peu sur les nids de poule et raccords de bitume, sans toutefois être inconfortable pour autant.  

Conclusion

Trop peu connu chez nous, le CR-V vaut assurément le détour ! Si le 1.6 i-DTEC 4×2 de 120 chevaux restera le plus vendu en Belgique, la nouvelle variante 160ch 4×4 en fait une familiale «4 saisons» idéale car spacieuse, fonctionnelle et agréable à vivre comme à conduire. C’est aussi le seul SUV compact diesel à offrir 160 chevaux avec la fiscalité douce d’un 1.6 litre.

Le CR-V 1.6 i-DTEC 160 ch 4×4 en quelques chiffres

Moteur : 4 cylindres en ligne diesel, 1.597cc, 160ch à 4.000tr/min, 350Nm à 2.000 tr/min.
Transmission : aux 4 roues
Boîte : manuelle 6 rapports (ou auto 9 rapports)
L/l/h (mm) : 4.605/1.820/1.685
Poids à vide (kg) : 1.630 (auto : 1658)
Volume du coffre (l) : de 589 à 1.669
Réservoir (l) : 58
0 à 100 km/h (sec) : 9,6 (auto : 10,0)

+

Rendement et agrément du diesel

Sobriété préservée

Tenue de route équilibrée et toute saison

Habitacle spacieux et agréable à vivre

Boîte auto disponible… 

…mais 9e rapport peu utilisable

Bruits de vent sur autoroute

Filtrage de suspension moyen

Peu d’options à la carte

Prix : 34.190 € TVAC

Puissance : 160 ch

V-max : 202 km/h

Conso. mixte: 4,9 l/100km

CO2: 129 g/km

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