Même si Jaguar parle d’année-modèle 2016, il n’est pas trop tôt pour évoquer ces nouvelle F-Type puisque leur commercialisation interviendra avant l’été 2015. Ne comptant actuellement que six modèles, la gamme passera alors à 14 versions, coupés et roadsters confondus. Tous bénéficieront d’une évolution de leur système multimédia «au fonctionnement plus rapide et intuitif et compatible avec les smartphones Apple et Android», précise Jaguar. De même, la direction dispose désormais d’une assistance électrique. Celle-ci réduit les émissions de 4 grammes de CO2/km et n’affecte absolument pas les sensations de conduite. Au contraire même : les ingénieurs Jaguar ont vraiment fait de l’excellent boulot dans ce domaine.
Manuelle : à vérifier
C’est du côté de Lisbonne que nous avons pu essayer ces nouveautés. Comme lors de l’essai de la F-Type Coupé l’an dernier en Espagne, un temps digne de la côte belge un 11 novembre nous y attendait. Pas idéal, surtout que Jaguar a eu la «bonne» idée de nous confier une version à conduite à droite pour découvrir la nouvelle boîte manuelle. Etant plutôt maladroit de la main gauche, il faudra vérifier ces premières impressions mais cette transmission ZF semble plutôt agréable à manier et bien adaptée au modèle. A noter qu’elle n’est disponible que sur les versions V6 à roues arrière motrices et qu’elle se destine aux puristes. Il paraît en effet qu’ils sont encore nombreux – surtout aux Etats-Unis – à considérer qu’une sportive se doit de disposer d’une boîte en «H». Ce n’est pas nous qui allons critiquer cette position radicale : même si les boîtes séquentielles et autres automatiques font désormais un travail remarquable, il est vrai que le plaisir de manier un petit levier de vitesses ajoute parfois encore un peu de piment à la conduite sportive. Et comme l’embrayage de ces F-Type manuelles est plutôt souple et progressif, n’hésitez pas si vous aimez ce charme un peu désuet. Surtout que cela vous fera économiser 2.500 euros !
AWD : un peu moins difficile
Si la boîte manuelle est logiquement moins chère que l’automatique, la transmission intégrale est forcément aussi plus chère que la deux roues motrices. De 7.000 euros, ce qui n’est pas rien ! Mais c’est le prix à payer pour rendre le pilotage de la F-Type un peu plus abordable, surtout sous la pluie. L’essai de la F-Type R propulsion de 550 chevaux sur un circuit détrempé en Espagne en 2014 a en effet laissé des souvenirs impérissables à tous les journalistes présents ce jour-là. Dans le style rodéo, on ne pouvait pas faire mieux ! Surpuissante, pleine de couple et dotée d’un comportement routier sauvage et extrêmement survireur, cette voiture n’est vraiment pas à mettre entre toutes les mains. L’arrivée de cette transmission quatre roues motrices va donc dans le sens d’un assagissement. Pourtant, même équipée de cet artifice, la F-Type R reste assez rock ’n-roll. Bravo à l’instructeur assis à côté de moi pour cet essai sur le circuit inondé d’Estoril (les photos avaient été prises la veille) : il n’a pas bronché, contrairement à la voiture qui, en manque total de grip, m’a valu quelques spectaculaires ruades du train arrière. Comme sur la deux roues motrices, l’ESP laisse en effet la voiture prendre pas mal d’angle avant d’intervenir, un peu trop brutalement d’ailleurs. Le pilotage de ces Jaguar AWD n’est donc pas de tout repos, même si les choses sont évidemment un peu moins compliquées qu’avec les versions à propulsion, qu’il aurait fallu laisser aux stands dans ces conditions dantesques !
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On peut donc parler d’amélioration mais le caractère du modèle d’origine reste bien présent, autant en entrée de virage qu’à l’accélération. D’ailleurs, cette transmission intégrale développée en interne par Jaguar donne la priorité aux roues arrière, vers lesquelles 100% du couple est envoyé en temps normal, les roues antérieures ne venant à leur rescousse que lorsqu’un manque d’adhérence est détecté. Très peu de sous-virage, donc, et une conduite gratifiante et plus efficace qu’avec deux roues motrices de moins. Le but est donc atteint, sans annihiler les sensations uniques offertes par la F-Type.
A noter que cette option AWD est aussi proposée sur la version V6 S de 380 chevaux, mais que la V8 «de base», 495 chevaux, a totalement disparu du catalogue au profit de la version R 550ch, désormais «imposée» en V8, que ce soit en roadster ou en coupé.
Dernier détail : le capot avant des versions quatre roues motrices est légèrement plus bombé que celui deux propulsions, les cardans avant prenant évidemment un peu de place.
Conclusion
Sans révolutionner la F-Type, ces quelques nouveautés apportent une diversité bienvenue au sein d’une gamme rencontrant déjà un énorme succès.
+
Gamme plus étendue
Boîte manuelle agréable, prix en baisse
Transmission 4×4 bienvenue pour calmer la bête !
–
Toujours pas d’espace de rangement dans l’habitacle
ESP un peu brutal
La F-Type R AWD Roadster en quelques chiffres
Moteur : 8 cylindres à compresseur, 5.000cc; 550ch à 6.500tr/min; 680Nm à 3.500tr/min
Transmission : aux quatre roues
Boîte : automatique 8 rapports
L/l/h (mm) : 4.470/1.923/1.311
Poids à vide (kg): 1.745
Volume du coffre (l) : 196
Réservoir (l) : 70
0 à 100 km/h (sec.) : 4,1
Prix : 120.100 € TVAC
Puissance : 550 ch
V-max : 300 km/h
Conso. mixte : 11,3 l/100km
CO2 : 269 g/km
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