ESSAI Lexus RX : Look de bad boy, cœur de nounours

Dans le domaine du SUV haut de gamme électrifié, c'est Lexus qui a montré la voie. Le RX n'abandonne évidemment pas ce credo, mais on observe tout de même de sérieux changements…

Publié le 21 janvier 2016
Temps de lecture : 5 min

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Et le premier changement n'aura pas manqué de vous sauter aux yeux. Le RX était en effet le dernier de la gamme à ne pas afficher le nouveau design “in your face” de la marque. Un design qui va certes parfois un peu loin mais sur ce nouveau RX, la foultitude de traits parfois torturés étant répartie sur un gros volume, ça passe plutôt bien, en tout cas beaucoup mieux en vrai qu'en photo. Et parmi la foule des rivaux souvent conservateurs, le Lexus va se distinguer.

Décalage

En décalage complet avec l'extérieur, l'habitacle est élégant et sobre. Matériaux et assemblage… La qualité est irréprochable et il faudrait la mauvaise foi d’un fan des productions germaniques pour dire que “ce n'est pas encore au niveau d'Audi”.

Le RX de nouvelle génération revient évidemment à la hauteur de ses rivaux en matière d'équipement, avec entre autres un immense écran central 12,3'' pouvant afficher jusqu'à trois fonctions simultanément, sans perdre en lisibilité. Confort, sécurité, multimédia : la liste est aussi longue ou presque que dans un catalogue allemand, à la différence que chez Lexus, cette liste n'est pas flanquée d'une série de prix plus ou moins digestes. Ici, c'est simple : plus on monte en finition, plus on a de bidules.
Il ne reste que quelques options.

Croissance

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Le nouveau RX est plus grand de partout. Il gagne 12 cm en longueur, 1 cm en largeur et 5 cm en empattement. Ce qui profite donc aux passagers arrière et au coffre (à ouverture mains libres), qui progresse de plus de 40 litres. Coffre dans lequel on ne trouve toujours pas de strapontins : c'est
5 places, point-barre. Petite déception à la lecture des chiffres : alors qu'en changeant de génération, les rivaux perdent des kilos par centaines, le RX n'en perd que 10. C'est chiche, et c'est encore plus regrettable dans le cas d'un véhicule hybride dont l'argument principal est la conso. Point qui sera notre seconde petite déception…

Couple non précisé

Le système hybride du RX450h se compose toujours d'un V6 essence 3.5 et d'un moteur électrique sur chaque essieu, le tout libérant à présent 313 chevaux (14 de plus, donc). Le couple ? La fiche technique annonce 335 Nm, ce qui nous semblait bien peu pour un engin de ce gabarit. à cette remarque, les gens de Lexus répondent qu'il est assez difficile d'établir le couple total du système. De fait, les reprises très franches ressenties au volant nous font dire qu'on doit disposer, à la louche, de quelque 500  Nm, disponibles très tôt. La réactivité mécanique est d'ailleurs excellente. En mode Sport (modes Sport S et Sport S+ sur finitions F Sport et Privilège), il ne se le fait pas dire deux fois quand on enfonce le pied droit. Et, ô joie, les accélérations ne s'accompagnent plus, ou si peu, de l'effet “moulin à café” typique des mécaniques hybrides Toyota quand on les malmène. Cela permet donc de profiter plus intensément des énormes progrès du châssis. La maîtrise du roulis est sans reproches et il y a même une réelle saveur dynamique. Une première ! Certaines finitions reçoivent en outre des suspensions réglables et une barre stabilisatrice active qui augmentent encore le plaisir de conduite. Bref, le RX est métamorphosé en conduite engagée et si là, il est vrai, on n'égale pas encore certaines productions allemandes, on peut tout de même se faire vraiment plaisir.

Reste une petite déception, paradoxale dans le cas d'un véhicule hybride : celle de la conso. Oui, en circulation urbaine et périurbaine, moyennant une conduite très anticipative, on peut descendre à 7l/100km de moyenne, parfois même moins. Sur autoroute par contre, qui est a priori la place d'un véhicule de ce genre mais où l'hybridation n'est que rarement utile, il est presque impossible de faire moins de 8,5 litres, ce qui devient difficile à justifier face à un concurrent diesel… Quant à l'avantage fiscal, il ne vaut qu'en fleet et pour les particuliers de Flandre. Pour les autres, on oublie.

200t

Si on aime le look, il reste alors la solution de la version essence, à moteur 2.0 turbo 238ch. L'ensemble moteur-boîte ne présente pas une configuration vraiment sportive mais cette version ne pesant plus que 1.885 kg (1.960 en version 4WD), le comportement est plus dynamique encore. Et sans l'avoir vérifié, nous sommes prêts à parier qu'il est moins gourmand sur autoroute que l'hybride…

Conclusion

Le RX a beaucoup changé, en mieux. Mais entre notre fiscalité automobile morcelée et le refus de Lexus de passer au plug-in, la spécificité hybride de la marque n'a, pour le moment, pas grand intérêt pour les particuliers en Belgique francophone.

Le RX 450h en quelques chiffres

Moteur : 2 moteurs électriques + V6 essence, 3.456cc; 313ch à 6.000tr/min; 335Nm à 4.600tr/min.

Transmission : aux 4 roues.

Boîte : auto CVT.

L/l/h (mm) : 4.890/1.895/1.685

Poids à vide (kg): 2.100

Volume du coffre (l) : 539-1.612

Réservoir (l) : 65

0 à 100 km/h (sec.) : 7,7

Points positifs

Ligne tout sauf anonyme

Confort et silence de marche

Enfin dynamique

Version 200t convaincante

Mécanique hybride véloce et efficace en ville…

Points négatifs

… mais sans intérêt sur autoroute (conso)

Poids quasi inchangé

5 places uniquement

L'autre motorisation

RX 200t : 238ch, 7,8l/100km, 200km/h, 55.095 euros TVAC.

Prix : 62.450 € TVAC

Puissance : 313 ch

V-max : 200 km/h

Conso. mixte : 5,3 l/100km

CO2 : 122 g/km


 

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Par Laurent Zilli Professionnel indépendant de la rédaction et de l'édition

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