ESSAI Mercedes E 300 e break : pour qui encore ?

Avec plus de 100 km d’autonomie en mode électrique et 313 ch en puissance combinée, la Mercedes E300e break est attirante sur le papier. De quoi faire oublier les motorisations diesel en voie de disparition ?

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Publié le 14 juin 2024
Temps de lecture : 6 min

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ESSAI Mercedes E 300 e break : pour qui encore ?

Depuis les récents changements concernant la fiscalité des véhicules de société, les voitures hybrides rechargeables ont été largement délaissées au profit des électriques. C’est dommage car cette technologie, souvent mal utilisées par certaines personnes il est vrai, concilie les avantages du thermique et de la conduite électrique. Certains constructeurs y croient encore malgré tout et c’est le cas de Mercedes. Sa mécanique plug-in 300 e a rejoint la Classe E il y a quelques mois après avoir fait ses preuves sous le capot de la Classe C. On est en droit de se demander à qui est finalement destinée la Mercedes E 300 e break dont le prix, lorsqu’elle est bien optionnée, approche les 100.000 €. Trop chère pour les particuliers, elle n’est plus intéressante pour les professionnels à cause d’une déductibilité moins importante que les modèles sur batteries.

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Coffre limité

Quoi qu’il en soit, la Mercedes E 300 e break est un beau et imposant véhicule de 4,95 m de long à la ligne élégante et classique. Très premium dans sa philosophie et son tarif, elle l’est également dans son habitacle au design très moderne repris presque intégralement de la berline. On retrouve des éléments communs aux autres modèles récents de la marque le Mbux Hyperscreen optionnel (une énorme dalle composée de trois grands écrans), les aérateurs intégrés dans toute la largeur de la planche de bord ou le volant à méplat inférieur. Les matériaux sont particulièrement flatteurs et de bonne qualité alors que les assemblages ne souffrent d’aucune critique. Dans cet univers chic, on se sent particulièrement choyé tant le confort semble avoir été la priorité de Mercedes. Impossible de ne pas trouver une bonne position de conduite tant les réglages de siège et de colonne de direction sont nombreux. Par contre, le temps des breaks à l’étoile dont le coffre pouvait accueillir une armoire normande est révolu ! Au cause de son imposante batterie, la E 300 e break ne dispose que d’une capacité de 460 litres, ce qui est indigne pour un véhicule de ce gabarit !

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Batterie costaude

Pour la partie thermique, Mercedes utilise un bloc 4 cylindres de 2 litres de 204 ch qui est associé à un moteur électrique de 129 ch. Le tout développe une puissance combinée de 313 ch et 550 Nm qui est transmise aux roues arrière via une boîte automatique à 9 rapports. La force de cette mécanique est d’être alimentée par une batterie d’une capacité de 25,5 kWh brute, ce qui lui permet de parcourir 113 km WLTP selon les chiffres officiels. Le revers de la médaille d’une telle unité est qu’elle demande 12 heures de charges sur une prise de courant domestique. Sur une borne monophasée, ce temps passe à 3h20 et à 2 heures sur un point de charge public (11 kW). Il est toutefois possible d’opter en option pour passer à une puissance de 55 kW en courant continu, ce qui permet de réduire ce temps de recharge à 25 minutes. Idéal pour les longs trajets sur autoroute où des stations de plus en plus nombreuses permettent de remplir à nouveau la batterie.

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Chut, elle roule

Dès les premiers de tours, le silence de fonctionnement est saisissant, au point que l’on demande si on n’est pas à bord d’une voiture électrique. Les accélérations sont franches, aidées par le couple important de l’engin, grâce au moteur placé au sein de la boîte de vitesses. Dans la circulation de tous les jours, il est possible de ne réveiller que très rarement le moteur thermique, une résistance dans la pédale des gaz permettant de sentir les limites de la propulsion électrique. Mercedes maîtrise parfaitement les bruits aérodynamiques qui sont quasiment absents, même sur autoroute. Si les 113 km WLTP semblent (comme toujours) quelque peu hypothétiques, une autonomie de 80 bons kilomètres est tout à fait réaliste. Lorsque la batterie est vide, la 300e fonctionne comme une hybride, avec des démarrages électriques et le moteur thermique qui prend très rapidement le dessus. Dans ces conditions, nous avons réalisé une moyenne de 6,2 l/100 km sur un parcours essentiellement autoroutier, ce qui n’est pas mal du tout compte tenu de la masse importante du break : 2.275 kg à vide !

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Magicienne !

Outre sa capacité à maitriser sa consommation, cette Mercedes nous as étonnés par sa direction assez directe qui arrive à gommer son poids, aidée par l’essieu arrière directionnel qui équipe notre véhicule d’essai. Les palettes situées derrière le volant servent à régler la régénération qui dispose d’un mode roue libre, d’un autre qui gratifie d’une décélération plus ou moins légère et d’une fonction automatique qui adapte la régénération en fonction de la circulation. Enfin, le break Classe E est livré de série avec les suspensions arrière pneumatiques. Pour bénéficier de ce raffinement technologique à l’avant, il faut également passer à la caisse. Le confort est cependant encore plus feutré et les mouvements de caisse semblent être particulièrement bien maîtrisés.

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Conclusion

La Mercedes E 300 e break est une magnifique avaleuse de kilomètres qui arrive à faire oublier les motorisations diesel grâce à son silence de fonctionnement remarquable et à sa mécanique pleine de couple. Une belle réussite mécanique qui se paie malheureusement au prix fort…

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Mercedes E 300 e break : spécifications

Moteur : essence, 4 cylindres turbo, 1.999 cm3, moteur électrique (129 ch), batterie rechargeable (25,5 kWh (10,6 kWh), 313 ch et 550 Nm en puissance combinée
Transmission : aux roues arrière

Boîte de vitesses : automatique, 9 rapports
L/l/H (mm) : 4.949/ 1.880 / 1.469
Poids à vide (kg) : 2.275
Volume du compartiment à bagages (l) : 460 – 1.675
De 0 à 100 km/h (sec) : 6,5
Vitesse maximale (km/h) : 227 km/h
Consommation mixte WLTP (l/100 km) : 0,9
CO2 : 20 g/km
Prix : 76.230 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 50,38 euros ; Wallonie et Bruxelles : 2.478 euros

Taxe de circulation : Flandre : 257,01 euros ; Wallonie et Bruxelles : 486,02 euros
Écomalus Wallonie : 0 euro

Qualités
  • Performances, consommation
  • Silence de fonctionnement
  • Recharges rapides (si option 55 kW)
  • Habitacle superbe
Défauts
  • Prix, options nombreuses
  • Encombrement, poids conséquent
  • Coffre limité

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Par Maxime Hérion Journaliste

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