Pour Mini, l’année 2023 a été une année de grosse préparation au renouvellement de toute la gamme. L’an dernier, le constructeur a en effet présenté la Mini 3 portes ainsi que le SUV Countryman qui sont lancés ce printemps. Suivront encore le Aceman (2025), un crossover compact qui prendra place entre la Hatch 3 portes et la Countryman. On attend encore la version cabriolet de la Mini et plus hypothétiquement une version 5 portes, carrosserie sur laquelle aucune décision n’a encore été prise.
Plus grand
Au fil des ans, le Countryman – qui est un peu l’antithèse de la Mini originelle – s’est fait une belle place au soleil puisque son succès ne se dément pas depuis son lancement en 2010, plus de 1,5 million d’exemplaires ont été écoulés. Pas question d’abandonner le filon. Comme les autres Mini qui arrivent, le Countryman repose sur une nouvelle plate-forme. Exit donc l’UKL au profit de l’architecture FAAR (pour Frontantriebsarchitektur) destinée aux voitures tractions ou 4 roues motrices et conçue pour accueillir une électrification complète. De Mini, le Countryman n’a par ailleurs plus que le nom, car le modèle s’agrandit de +14 cm avec une longueur de 4,43 m (contre 4,10 à ses débuts). Il s’agit donc de faire plus familial et aussi de creuser l’écart avec le futur Aceman (4,07 m). La logique de grossissement s’explique aussi par le fait que le Countryman partage aussi sa chaîne de production (Regensburg, Allemagne) avec le nouveau X1 (4,5 m).
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L’encombrement supérieur du nouveau Countryman profite évidemment à l’habitabilité. Au point que l’engin peut endosser un rôle de petite familiale avec un espace suffisant aux places arrière. La polyvalence passe aussi par le coffre qui offre 460 litres, soit 10 de plus que l’ancien modèle, mais 80 de moins que le X1. Cela dit, la polyvalence reste soignée avec une banquette coulissante sur 13 cm (option) ainsi qu’un généreux bac sous le plancher des versions thermiques qui ajoute quelques dizaines de décimètres cubes. Bien vu ! Reste que si le hayon peut-être motorisé, le seuil reste assez haut, ce qui oblige de soulever les objets que l’on charge. L’accès est aisé à toutes les places et le confort d’assise est de très bon aloi, y compris à l’arrière (2 adultes) où on dispose de dossiers inclinables. La place centrale reste par contre exigüe. Mais ce n’est pas rédhibitoire pour les SUV de cette taille.
Une autre bouille et digitalized
L’allure du nouveau Countryman est sensiblement différente. De profil, il est plus massif, surtout la partie arrière, plus carrée, tandis qu’à l’avant, les optiques rondes ont disparu pour des blocs étirés. La personnalité y perd, mais pas l’aérodynamisme avec un Cx passe de 0,31 à 0,29. Mais les clients apprécieront la possibilité de modifier le design de l’éclairage, tant à l’avant qu’à l’arrière : le cerclage LED des feux avant permet plusieurs options tout comme les blocs arrière dont la multitude de diodes permet d’afficher plusieurs signatures (Union Jack naturellement, en « L », etc.). Gadget, mais sympa.
L’habitacle du Countryman se veut plus coloré que précédemment, mais aussi plus eco friendly avec des tissus recyclés plaqués un peu partout (planche de bord, haut des contre-portes, etc.) On ne sait comment ces revêtements vieilliront, mais ils apportent assurément une gaieté qui se rencontre rarement dans les automobiles d’aujourd’hui.
Plus fondamental est l’écran central circulaire qui est ici présenté dans une nouvelle évolution plus moderne et toujours aussi « design ». Autre avancée : son degré de digitalisation et qui permet d’afficher tour à tour, la navigation, la fonctionnalité téléphone, mais aussi des menus plus immersifs avec une kyrielle de cadrans d’affichage, la possibilité d’uploader ses propres photos, comme sur un smartphone, d’accéder aux réseaux sociaux, aux services de streaming type Netflix ou encore à des options de jeux vidéo avec lesquels les gamers peuvent brancher en Bluetooth leur propre manette. Il est même possible de se créer un Avatar. Surprenant et, surtout, bien dans l’air du temps. Cette multitude de fonctionnalités est le résultat de l’adoption d’un nouveau hardware, plus puissant, mais aussi du système d’exploitation 9 qui permet l’intégration de toutes ces applications. Plus que jamais, Mini souhaite donc que ses automobiles soient le prolongement de son smartphone, voire de son habitation.
Du muscle aussi
Le Countryman nouvelle génération tranche avec celle qui l’a précédé pour les motorisations. En effet, il n’y aura plus de version hybride rechargeable, celle-ci étant remplacée par deux versions 100% électriques (204 ou 313 ch). Mais pas question vu la carrière mondiale du modèle d’éliminer déjà les versions thermiques qui seront d’ailleurs plutôt nombreuses : C (1.5 170 ch), S (2 litres, 218 ch), D (2 litres, 163 ch) et le Countryman John Cooper Works (JCW) All4 (2 litres biturbo, 300 ch).
La JCW ne sera sans doute pas la version la plus vendue, mais c’est la première que Mini a prévu de laisser essayer. De quoi rappeler que le plaisir automobile passe aussi par plusieurs sens : l’ouïe et le toucher. Démarrer le 2 litres de 300 ch reste évidemment un bonheur. La mécanique est ronde à tous les étages et elle procure naturellement des accélérations soutenues, mais pas violentes pour autant. Les premières JCW d’il y a 10 ans étaient plus brutales qu’aujourd’hui, ce qui est à l’avantage de la polyvalence. Il n’y a plus non plus de gargouillement ou de pétarade à l’échappement. L’ensemble se montre souple et naturellement très réactif, mais pas extrême non plus, comme en témoigne du reste le châssis qui reste sous-vireur aux limites d’adhérence. La suspension n’est pas rude et plutôt prévenante malgré les pneumatiques de 20 pouces. Bref, on se cale donc dans les baquets d’une familiale certes vitaminée (5,4 s pour le 0-100 km/h). La direction reste globalement précise, que ce soit sur autoroute ou dans les enchaînements. Elle est aussi plus linéaire, ce qui rend le Countryman moins « kart » que la Mini. Tout aurait été parfait s’il n’y avait eu le setup perfectible de la boîte automatique en conduite musclée : les passages de rapports restent trop lents et les rétrogradages demandés dans les entrées d’épingles pas toujours exécutées, et ce alors que le régime moteur n’est pourtant pas trop élevé. À revoir, du moins pour les pères de famille qui entendent encore s’en payer une tranche de temps à autre.
Conclusion
La Mini Countryman évolue globalement dans le très bon sens. Car elle se montre plus polyvalente et spacieuse que jamais, ce qui lui donne la capacité de toucher davantage de familles. On s’arrêtera aussi sur son look toujours unique – même s’il est un peu plus lisse, surtout à l’avant – autant que sur les étonnantes capacités de personnalisations digitales proposées via le très élégant écran central. À ce jour, aucune marque ne va d’ailleurs aussi loin sur cet aspect. La version JCW donne naturellement du plaisir, mais elle est aussi probablement l’une des dernières représentantes de cette catégorie. Pour celles et ceux qui en ont les moyens, c’est maintenant ou jamais. Nous nous penchons bientôt aussi sur une version électrique. À suivre…
Mini Countryman 2024 JCW : spécifications
Moteur : essence, 4 cylindres biturbo, 300 ch et 400 Nm.
Transmission : aux 4 roues
Boîte de vitesses : automatique, 6 rapports
L/l/H (mm) : 4.440/ 1.840 / 1.660
Poids à vide (kg) : 1.645
Volume du compartiment à bagages (l) : 460-1.530
De 0 à 100 km/h (sec) : 5,4
Vitesse maximale (km/h) : 250 km/h
Consommation mixte WLTP (l/100 km) : 6,1 – 6,9 (fonction version)
CO2 : 138 – 155 g/km
Prix : 54.950 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 767,01 € ; Wallonie et Bruxelles : 4.947 €
Taxe de roulage : Flandre : 443,76 € ; Wallonie et Bruxelles : 511,24 €
Écomalus Wallonie : 100 €
- Possibilités de personnalisation globale
- Capacités digitales
- Modèle de caractère (JCW)
- Polyvalence préservée
- Boîte automatique lente en conduite active
- Seuil de coffre élevé
- Taxe de mise en circulation (Bruxelles et Wallonie)
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