ESSAI Opel Karl: Au boulot fiston!

Après l'Adam qui porte le nom du fondateur de l'entreprise, voici la Karl, du nom du fils aîné d'Adam Opel, celui qui lança la marque de bicyclettes sur la voie de l'automobile.

Publié le 17 juin 2015
Temps de lecture : 5 min

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Aux côtés de la très «fashion» Adam, il manquait un modèle plus populaire  au catalogue Opel dans le segment des citadines. Pas vraiment le plus rentable mais néanmoins crucial d'un point de vue volumes de production. Opel et Chevrolet ont donc conjointement développé une toute nouvelle plateforme mondiale, du moins ses bases. Car Opel insiste : à partir d'un certains point, chaque marque a poursuivi le développement de son côté pour obtenir une plateforme correspondant totalement à leurs personnalités respectives.

Rationnelle

Un simple regard suffit à le comprendre : la Karl n'a rien d'excentrique ! Chez elle, c'est la fonction qui dicte la forme. Sans tomber dans le psychorigide, la présentation intérieure est elle aussi assez rationnelle mais l'environnement  agréable. Les plastiques sont majoritairement durs (dans une voiture au prix d'attaque inférieur à 10.000 euros, c'est normal) mais de bonne facture et bien assemblés. Du bien germanique !

L'équipement de confort de base est un peu chiche, puisqu'il n'y a ni radio, ni vitres électriques, ni verrouillage central. Par contre, on a déjà 6 airbags, et l'ESP désormais obligatoire bien sûr. Et dès le deuxième niveau de finition (10.950 euros), c'est beaucoup mieux.
Ensuite, la question de taille dans le cas d'une citadine est… sa taille, justement ! Avec ses 3,67 mètres de long, la Karl est la plus grande de la catégorie. Le sentiment d'espace à l'avant est en effet l'un des meilleurs mais à l'arrière, la Karl n'est ni la plus spacieuse aux genoux (mais pas non plus la pire), ni celle disposant du plus grand coffre. Dans ces domaines, la Suzuki Celerio domine toujours. Bon point par contre pour le dégagement à la tête, ainsi que pour l'accès aux places postérieures grâce à une ouverture suffisamment ample des portières.

Enfin, la Karl a quelques atouts supplémentaire dans sa manche : 5 places (ce qui se fait rare dans un segment où la tendance est à 4) et des vitres arrière que l'on peut abaisser, pas juste entrebâiller, une autre tendance des citadines. La Karl peut aussi recevoir la seule surveillance de changement de bande du segment et, dès 2016, sera la première de sa catégorie à disposer d'Apple Car Play et d'Android Auto, qui rendront quasi parfaite la connectivité du système multimédia avec votre smartphone. Nous avons eu droit à une version “beta” dans nos voitures d'essai et c'est déjà assez prometteur.

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Un seul moteur

Sous le capot, Opel a choisi de ne proposer qu'un seul moteur : une version sans turbo du 3 cylindres 1.0 qui anime l'Adam et la Corsa. Sans soufflette magique, il lâche 75 chevaux (le plus puissant du segment) et 95 Nm. Le moteur est couplé à une boîte manuelle 5 et l'ensemble est clairement taillé pour la ville. De la 1ère à la 3e, on dispose de toute la vivacité nécessaire – mais pas plus – pour se frayer un chemin dans le trafic. A défaut d'être vraiment punchy, le moteur est très agréablement élastique à bas régime et ça aussi, c'est précieux en ville. En dehors, les très longs 4e et 5e rapports mettent une muselière aux “performances”. Cela-dit, une fois lancée, la voiture est très à l'aise sur autoroute, d'une part parce qu'elle est parfaitement stable et surtout parce qu'avec ou sans turbo, ce moteur reste le plus silencieux du genre.
Le comportement ? Difficile à dire, les essais ayant eu lieu dans le Nord de la Hollande, où les portions de routes sinueuses et dynamiques sont aussi rares que dans le centre de New York ! Mais la Karl inspire tout de même confiance et on lui accorde sans arrière-pensée le bénéfice du doute, sans perdre de vue évidemment qu'une citadine de ce genre n'est pas censée avoir l'âme sportive. Nul doute donc qu'elle est largement assez rigoureuse que pour faire le job qu'on attend d'elle.

Conclusion

Le cahier des charges de la citadine typique est parfaitement rempli, avec quelques bonus côté technologie. Jusque-là, la plus germanique du segment – plus que la VW up! -, était… la Hyundai i10 (eh oui !). Maintenant, il y a une vraie allemande sur le marché !

+
 

Confort général

Insonorisation mécanique

Allemande et pas chère

Habitabilité dans la bonne moyenne

 

 

Banquette rabattable archaïque

Consos un peu décevantes

Equipement de base

L'Opel Karl en quelques chiffres

Moteur : 3 cylindres essence, 999cc; 75ch à 6.500tr/min; 95Nm à 4.500tr/min

Transmission : aux roues avant

Boîte : manuelle 5 rapports

L/l/h (mm) : 3.675/1.604/1.476

Poids à vide (kg): 938

Volume du coffre (l) : 215 – 1.013

Réservoir (l) : 32

0 à 100 km/h (sec.) : 13,9

Prix : 9.950 € TVAC

Puissance : 75 ch

V-max : 170 km/h

Conso. mixte : 4,5 l/100km

CO2 : 104 g/km

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Par Laurent Zilli Professionnel indépendant de la rédaction et de l'édition

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