Désormais, les SUV représentent près de 50% des ventes d’automobiles dans le monde chaque année (données AIE). Le public reste particulièrement intéressé par ces modèles qui, outre d’évidentes qualités esthétiques, offrent aussi un confort et une polyvalence bienvenus dans la vie quotidienne. Si au départ, les constructeurs appliquaient ce genre aux gros véhicules, il a rapidement aussi influencé les catégories inférieures et notamment celle du segment B où s’affronte aujourd’hui près d’une trentaine de modèles. Parmi ceux-ci, le Renault Captur figure en bonne place sur la liste de courses des automobilistes. Depuis son introduction en 2013, il s’en est écoulé près de 2 millions d’unités. Un vrai succès. Mais naturellement, pour s’imposer face à la horde de concurrents (et notamment le Peugeot 2008), il faut se maintenir à jour. Et c’est précisément ce que fait cette version de 2024 qui bénéfice de bien plus qu’un simple restylage.
Le Captur 2024 reste bâti sur la même plate-forme (CMF-B) commune avec la Clio, mais il accueille une toute nouvelle architecture électrique qui permet l’implantation de nouvelles fonctionnalités, notamment pour les aides à la conduite qui doivent se conformer aux directives européennes (GSR 2) qui entrent en vigueur le mois prochain. Au niveau du style, le nouveau Captur change beaucoup et il adopte les traits caractéristiques des dernières réalisations de la marque au losange comme le Scénic ou le Rafale. La face avant en particulier présente des lignes tendues, mais pas agressives, ainsi que des éléments très graphiques comme la calandre à facettes avec fond contrasté. Les projecteurs sont plus fins et désormais full LED sur toutes les finitions. L’ensemble est complété par les feux de jour en forme de demi-logo. À l’arrière, les changements sont moins marquants et ils passent par un nouveau bouclier ainsi que par des feux « boomerang » plus fins et élégants.
Fonctionnel
Au total, le Captur ne grandit que de 1,2 cm. Il conserve donc son rapport habitabilité/encombrement, ce qui signifie qu’il emmène 4 personnes à son bord, mais pas plus en raison de l’espace disponible aux coudes. Le Captur en impose, mais on reste dans le segment B, ne l’oublions pas. On notera aussi que l’accès à l’arrière n’est pas des plus aisés : il faut courber l’échine en raison du pavillon un peu bas. Côté coffre, pas de miracle non plus avec un volume de 422 litres pour les versions essence, mais plus que 326 litres en hybride en raison de l’implantation de la batterie sous le plancher du coffre. Cela dit, Renault a cherché à accroître la polyvalence par le biais d’une banquette coulissante de série (sur 16 cm) qui permet d’accroître le volume disponible en fonction des besoins (536 litres pour les essence et 440 litres pour les hybrides). C’est rare et bien vu, même si quand on avance l’assise, il y a un trou entre celle-ci et le coffre ce qui peut entraîner le chute d’objets dans cet espace.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
À l’avant, les deux occupants disposent d’un bel espace. La position de conduite est bonne grâce à l’amplitude des réglages et les sièges maintiennent correctement latéralement. L’assise côté conducteur est par contre un peu courte et légèrement inclinée vers l’avant. Pas moyen de corriger le tir, même avec le réglage en hauteur. La finition reste soignée pour la planche de bord, mais moins pour les contre-portes qui s’en tiennent aux plastiques durs, même dans leur partie haute.
Face au conducteur, l’essentiel de la nouveauté concerne l’interface média Open R-Link (écran de 10,4″ de série) qui utilise le système d’exploitation de Google. La résolution de l’écran placé en position verticale a été améliorée, les menus modifiés et simplifiés. La navigation entre les différents menus est fluide et l’écran tactile est réactif. Fonctionnant sous Google, l’interface rassemble forcément les services du géant américain comme Maps, Play, Waze, Amazon Music, etc. L’habitacle est agrémenté de 25 litres d’espaces de rangement ainsi que d’un réceptacle avec recharge à induction pour les téléphones portables. Rien ne manque.
Hybride
Les temps changent et la Captur n’est évidemment plus disponible en une version Diesel, les conditions de circulation étant de plus en plus strictes, surtout dans les villes. Ce SUV compact propose dès lors trois moteurs, tous essence : le TCe90 (1 litre, 91 ch, 132 g/km), le Mild Hybrid (1,3 litre, 160 ch, 132 g/km) et le E-Tech full hybrid (1,6 litre, 145 ch, 105 gr/km). Comme son nom l’indique, la dernière proposition est un full hybride qui combine le moteur thermique, une batterie de 1,2 kWh et une boîte à crabots qui intègre deux moteurs électriques. Désormais, une nouvelle fonction E-SAVE permet de conserver jusqu’à 40% de la charge de la batterie afin de l’utiliser plus tard, en côte par exemple. On notera que la version hybride rechargeable connue de l’ancienne génération n’est pas reconduite, faute de demande.
Plus agile et confortable
Unique version disponible pour ce premier contact, le Captur full hybrid se distingue par sa douceur de fonctionnement ainsi que par un vrai silence, du moins lorsque le 4 cylindres n’est pas poussé dans les tours. L’assistance électrique permet des démarrages instantanés et donc une vraie réactivité en ville. Ce qui frappe, c’est le compromis confort/tenue de route de ce nouveau Captur et qui s’érige en nouvelle référence dans le segment, notamment par le biais d’une qualité de filtrage digne d’une voiture d’une catégorie (nettement) supérieure. C’est le fait d’un redéveloppement complet du châssis et des lois efforts-vitesses des amortisseurs, mais aussi de la direction et des géométries des trains roulants. Le travail effectué est en tout cas bluffant. D’autant que l’agilité n’est pas oubliée : ce SUV se montre bien centré en ligne droite et linéaire dans ses changements de cap. C’est l’essentiel. En dehors des villes, la puissance suffit naturellement, mais on remarquera que la boîte à crabots intelligente qui travaille sur 15 modes différents (!) a parfois tendance à provoquer l’emballement de la mécanique lorsque cela ne semble pas nécessaire.
Un parcours de 200 km nous a gratifiés d’une consommation moyenne de 4,7 l/100 km. Un résultat franchement séduisant obtenu sur des routes secondaires dégagées et avalées autour des 100 km/h ainsi qu’après une petite incursion dans une grande banlieue. Les chiffres ne mentent donc pas : le Captur E-Tech est vraiment sobre et permet d’envisager des étapes de presque 1.000 km.
Prix d’ami ?
Le Captur est proposé en version de base (TCe90) à moins de 21.000 euros. Un tarif franchement attractif comparativement à d’autres concurrents qui tendent à aligner leurs prix sur l’allure du véhicule. Ce n’est pas le cas ici et c’est tant mieux, car l’équipement est à l’avenant avec, dès le modèle d’accès, la banquette coulissante, l’écran central de 12,8 pouces ou encore l’air conditionné ou le régulateur de vitesse. Pour une version E-Tech full hybrid, il faut par contre lâcher 28.500 euros, mais les clients bénéficient alors du niveau de finition supérieur (Techno).
On l’a dit, la nouvelle architecture électrique permet le montage des nouvelles aides à la conduite exigées par l’Europe, mais aussi de fonctionnalités telles que l’Active Driver Assist qui permet un niveau 2 d’autonomie ou la conduite prédictive pour la version full hybrid. Les aides à conduite sont nombreuses et souvent envahissantes. Mais Renault a trouvé une superbe parade : le bouton My Safety Switch permet de programmer les aides souhaitées et de désactiver les autres, de sorte qu’il est inutile d’écumer les menus de l’interface à chaque démarrage. Brillant !
Conclusion
Le restylage du Renault Captur est tellement profond qu’on peut assurément parler de nouvelle génération. Là où ce petit SUV frappe fort, c’est avec un compromis confort/tenue de route vraiment épatant. Il fait référence, surtout dans sa version E-Tech full hybrid qui garantit une belle sobriété. Dernière bonne nouvelle qui renforce encore le sentiment positif : des prix qui restent particulièrement accessibles, ce qui devient rare dans le segment. Oui, le Captur a vraiment tout pour continuer à séduire.
Renault Captur 2024 E-Tech full hybrid 145 : spécifications
Moteur : essence, 4 cylindres, 1.598 cm3, 2 moteurs électriques, batterie (1,2 kWh), 148 ch en puissance combinée
Transmission : aux roues avant
Boîte de vitesses : à crabots, 6 rapports
L/l/H (mm) : 4.239 / 1.797 / 1.575
Poids à vide (kg) : 1.370
Volume du compartiment à bagages (l) : 340 – 1.458
De 0 à 100 km/h (sec) : 10,6
Vitesse maximale (km/h) : 170 km/h
Consommation mixte WLTP (l/100 km) : 4,6
CO2 : 105 g/km
Prix : 28.500 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 97,62 euros ; Wallonie et Bruxelles : 123 euros
Taxe de roulage : Flandre : 244,05 euros ; Wallonie et Bruxelles : 340,03 euros
Écomalus Wallonie : 0 euro
- Style personnel
- Confort de marche étonnant
- Consommation contenue (E-Tech Hybrid)
- Espace et accès aux places arrière
- Volume de coffre moyen
- Aides à la conduite intrusives (mais déconnectables facilement)
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be