ESSAI Seat Arona: esprit latin, es-tu là?

Le groupe VW tire ses nouveaux SUV en rafale. Quelques jours après notre essai en primeur du VW T-Roc et juste avant celui du Skoda Karoq, nous avons découvert cette petite Seat…

Publié le 1 décembre 2017
Temps de lecture : 5 min

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Pour Seat, l'entrée dans le monde du SUV a été une pure bénédiction. Financièrement mal en point à l'aube des années 2010, le constructeur espagnol avait certes commencé à (bien) se redresser. Mais depuis l'arrivée au catalogue de l'Ateca, tout s'est accéléré. Avec un second SUV plus abordable au catalogue (et bientôt un troisième au-dessus de l'Ateca), cela devrait continuer.

Equipements au top

On retrouve sur l'Arona les lignes Seat qui font le succès de l'Ateca, de la Leon et de la récente Ibiza, et nous aimons assez ces traits qui reposent sur des phares triangulaires expressifs, des petites arrêtes sur les flancs, ce genre de choses. Mais est-ce que cela suffit à faire sortir l'Arona du lot ? Joker !

A bord, on retrouve un meuble de bord exactement identique à celui de la nouvelle Ibiza. Mêmes formes, même disposition des différents éléments, mêmes plastiques durs et creux mais manifestement très solides et même possibilité d'opter pour une façade, des décos de portières et un insert de console colorés. Petite exclu pour l'Arona, la façade peut, sur certaines versions, être garnie de (faux ?) cuir à surpiqûre d'un assez bel effet. Mais l'habitacle de l'Arona brille surtout par la richesse de l'équipement potentiel, notamment le système multimédia à écran tactile qui est l'une des plus belles réalisations du marché, la recharge smartphone par induction, le tableau de bord digital de dernière génération (à partir de 2018), le système hi-fi Beats Audio de 300W, et on en oublie. L'aide active au maintien de voie ne sera en revanche pas proposée.

Brillant, cet intérieur l'est aussi par la qualité du packaging. Nous voulons dire par là qu'en dépit de sa compacité (4,14 mètres de long), le Seat Arona offre un bel espace de vie, y compris aux places arrière, capables de recevoir au moins deux adultes de 1,80 mètre. On est dans la moyenne supérieure du segment. Aux dépens du coffre ? Non, puisqu'il reste 400 litres pour les bagages. Là aussi, on est dans la bonne moyenne, ce qui donne au final à l'Arona un très bon score en matière d'habitabilité.

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Pour tous les goûts

Seat proposera pour l'Arona deux moteurs essence pour trois niveaux de puissance, et un diesel, pour deux niveaux de puissance. Le petit 3 cylindres essence TSI est proposé en 95 et 115 chevaux, le nouveau 1.5 TSI du groupe est ici dans sa version 150ch, et le 1.6 TDI sera disponible en 95 dès le lancement et 115 dans un second temps. Côté boîte, c'est manuelle 5 pour les deux 95ch, manuelle 6 pour les autres, et une DSG7 est disponible avec les TSI 115 et TDI 95. Enfin, la transmission intégrale n'est pas au programme, du moins par pour l'instant. Qui sait, peut-être sur une version plus “cross” ultérieure…

Nous sommes partis sur les routes de Catalogne avec à l'esprit le fait qu'en général, les Seat sont plus typées que leurs cousines allemandes ou tchèques. C'est le cas de la Leon par rapport aux Golf et Octavia, c'est le cas de l'Ateca par rapport au Tiguan et au Kodiaq, ça devait donc forcément être le cas de l'Arona. En fait, pas vraiment.

Très VW

Nous avons commencé par une version TDI 115ch de milieu de gamme. Un moteur classique, bien connu et qui, ici comme ailleurs, fait bien son job. On aurait juste apprécié que ce bloc fasse preuve d’un peu plus d’entrain, même si cette « sagesse » relative ne nuit en rien à l’agrément de conduite. D’autant plus que son appétit en carburant est plus que raisonnable. Bref, on cravache, voilà l'Arona bien lancé et voici le premier virage où il va nous montrer ce que c'est qu'un Espagnol qui se fâche. Bon, je ne suis pas sûr qu'on puisse parler de déception mais le fait est que sur son châssis classique (donc sans amortisseurs réglables, voir plus loin), il n'incite pas au sport. En fait, pour décrire le comportement de l'Arona, on pourrait faire un copier-coller de celui du T-Roc (pourtant pas basé sur la même plate-forme puisque l’Arona est le premier SUV disposant de la nouvelle petite plate-forme du groupe, celle de l’Ibiza). On retrouve la même nouvelle direction très précise et très agréable, mais aussi la même propension au sous-virage sécurisant, la même gentille dérive des quatre roues ensuite et la même correction en douceur au lever de pied. Tout nickel bien propre.

Le constat est le même avec le 1.5 TSI 150ch, un moteur plus costaud, dans une finition FR – d'inspiration sportive – qui profite en plus des amortisseurs réglables. Rassurant à défaut d’être joueur, l’Arona se montre avant tout rationnel. Une qualité qui devrait lui permettre de trouver sa place dans un segment très concurrentiel.

Conclusion

L'Arona est globalement une excellente voiture, avec un argument qui participe au succès actuel de Seat : des tarifs particulièrement compétitifs.

+

Rapport encombrement/habitabilité

Tarifs compétitifs

Système multimédia parmi les meilleurs

Consommations

Comportement trop sage pour une Seat

 

L’Arona 1.5 TSI 150 en quelques chiffres

Moteur : 4 cylindres turbo essence, 1.498cc, 150ch de 5.000 à 6.000 tr/min, 250Nm de 1.500 à 3.500 tr/min

Transmission : aux roues avant

Boîte : manuelle 6 rapports

L/l/h (mm) : 4.138/1.780/1.552

Poids à vide (kg) : 1.222

Volume du coffre (l) : 400

Réservoir (l) : 40

0 à 100 km/h (sec.) : 8

Prix : 23.890 € TVAC

Puissance : 150 ch

V-max : 205 km/h

Conso. mixte : 5,1 l/100km

CO2 : 118 g/km

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Par Laurent Zilli Professionnel indépendant de la rédaction et de l'édition

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