ESSAI Subaru Outback: la pionnière s’embourgeoise

On l’oublie souvent mais Subaru fut le pionnier des breaks «SUVisés» avec l’Outback. Un modèle qui nous revient plus chic que jamais, sans perdre son âme d’aventurière !

Publié le 2 mars 2015
Temps de lecture : 6 min

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Plutôt discrète sur notre marché, l’Outback a pourtant tenu un rôle de pionnière : c’est elle qui a inventé la mode des breaks surélevés, en 1995, soit avant les Volvo XC-70 (1997) et Audi A6 Allroad (1999). Aujourd’hui, l’Outback en est déjà à sa 5e génération. Celle-ci a été présentée aux Etats-Unis au printemps dernier et débarque maintenant en Europe.

Ce qui change ?

Esthétiquement, pas grand-chose ! Au premier regard, l’ancienne et la nouvelle Outback se confondent… C’est à l’intérieur que les choses évoluent. Pas du côté de la présentation, qui reste sobre, mais bien sur le plan de l’équipement. L’Outback vit en effet avec son temps et s’offre un nouveau système multimédia (StarLink) avec écran tactile, qui donne accès à internet et à plusieurs applications en ligne via la connexion 3G de votre smartphone. L’interface est lisible et simple à appréhender. Dans l’habitacle, on apprécie aussi la qualité générale des matériaux et la bonne habitabilité, tant à l’avant qu’à l’arrière, où trois adultes peuvent prendre place sur la banquette à dossier inclinable.

Des yeux intelligents

L’Outback de dernière génération s’offre aussi de nouvelles assistances à la conduite, regroupée au sein du système «EyeSight», qui comprend notamment un freinage automatique anticollision. Contrairement à la concurrence, celui-ci n’utilise pas un coûteux et encombrant radar, mais seulement deux petites caméras couleur haute définition. Montées de part et d'autre du rétroviseur intérieur, elles scrutent ce qui se passe devant la voiture et préviennent le conducteur en cas de danger. Pour l’avoir testé, on peut dire que le système fonctionne bien et même avec une certaine délicatesse : le freinage d’urgence s’effectue en deux phases, ce qui rend la décélération moins brutale.

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L’EyeSight englobe aussi un régulateur de vitesse actif qui tient automatiquement ses distances avec le véhicule qui précède. Là aussi, le système se distingue par sa douceur de fonctionnement : lorsqu’on se rapproche d’un autre véhicule sur autoroute, l’Outback décélère avec délicatesse, sans secouer ses passagers. Autre motif de réjouissance : l’EyeSight est offert de série sur toutes les versions.

Un squelette rigidifié

La nouvelle Outback repose sur la plate-forme de l’ancienne, mais le squelette a été fortement rigidifié (nouveaux points d’ancrage du châssis, nouveau berceau arrière). Et pour encore gagner en dynamisme, le centre de gravité est abaissé tandis que la démultiplication de la direction est réduite. La transmission intégrale (par coupleur multidisque piloté) reste bien sûr offerte de série et, sous le capot, on trouve toujours deux moteurs 4 cylindres et architecture boxer (cylindres à plat opposés deux à deux) : le 2.5 atmosphérique essence 175ch et le 2 litres diesel 150ch. Tous deux sont couplés d’office à la boîte automatique à variation continue (Lineartronic) et au Stop&Start.

Au volant

Notre essai débute sur l’autoroute, où l’Outback incite au voyage, grâce à une insonorisation très correcte et des sièges avant enveloppants. En conduite active sur les petites routes, on apprécie toujours l’excellent équilibre du châssis, qui assure une tenue de route efficace et plaisante, même si les mouvements de caisse sont forcément plus marqués que ceux d’un classique break Legacy, posé plus près du sol. Mais qui n’est aujourd’hui plus disponible en Belgique…

C’est quand le bitume vient à manquer que l’Outback révèle ses plus grandes qualités. Un parcourt tracé au cœur d’une forêt percée de routes cassantes en terre met en exergue l’âme aventureuse de cette Subaru. Sa garde au sol de 20 cm est supérieure à celle de bien des SUV et sa suspension absorbe les trous sans broncher. Armé de la transmission intégrale (avec contrôle de vitesse en descente) et de pneus mixtes, on ne craint pas non plus les pentes glaiseuses. Bref, cette Subaru sait tout faire.

Côté moteur, le 2.5 est doux et silencieux mais manque de pêche à mi-régime et consomme (11l/100km en conduite courante d’après l’ordinateur de bord) forcément plus que le 2.0 diesel (7,5l/100km dans les mêmes conditions), qui n’est pas moins performant mais plus grognon en conduite dynamique. Quant à la boîte automatique CVT, elle s’apprécie par sa douceur en conduite calme. Et, en conduite active, elle nous dispense de l’effet moulin à café habituel des CVT en simulant des passages de rapports sur 6 échelons. Une boîte réussie. Heureusement, car elle est désormais imposée… D’ailleurs, en sachant que l’Outback reçoit d’office la boîte auto et le système EyeSight, on se dit que le prix va enfler. Eh bien non ! A équipement équivalent, il a au contraire baissé : de 4.000 euros en essence et de 2.000 en diesel !

Conclusion

D’accord, sa robe a toujours la même coupe. Mais vivre avec elle n’a rien de monotone : cette Outback aime les activités de plein air et plante ses roues hors des sentiers bitumés sans broncher. Efficace sans être prétentieuse, c’est une compagne de route attachante !


L’Outback 2.0D en quelques chiffres

Moteur : 4 cylindres à plat diesel, 1.998cc, 150ch à 3.600tr/min, 350Nm de 1.600 à 2.800tr/min
Transmission : aux 4 roues
Boîte : automatique à variation continue
L/l/h (mm) : 4.815/1.840/1.605
Poids à vide (kg) : 1.668
Volume du coffre (l) : NC
Réservoir (l) : 60
0 à 100 km/h (sec) : 9,9

+

Véritable tout chemin

Equipement complet et à jour

Bonne boîte CVT

Habitacle vaste et fonctionnel

Finition sérieuse

Prix en baisse ! 

Rapport perfs/consos moyen

Plus de boîte manuelle

Ressemble fort à l’ancienne


Prix : 35.995 € TVAC

Puissance : 150 ch

V-max : 192 km/h

Conso. mixte: 6,1 l/100km

CO2: 159 g/km


Une boîte auto pour le Forester diesel
 

Pour 2015, Subaru peaufine son SUV compact, le Forester. Il a notamment droit à un nouveau système multimédia avec accès à internet. Et son 2.0 diesel boxer 147ch peut désormais être associé à la boîte automatique Lineatronic à variation continue, qui n’était jusqu’ici réservée qu’aux versions à essence. En pratique, l’association diesel/Lineatronic est ici tout aussi réussie qu’à bord de l’Outback. Et les performances sont similaires (0 à 100 km/h en 9,9 secondes et 188 km/h en pointe), de même que la consommation et les émissions de CO2 (158 g/km). Un peu moins raffiné et moins spacieux que l’Outback, le Forester est aussi moins cher : à partir de 30.995 euros en 2.0 D-CVT.

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