ESSAI Volvo XC40: la Belgique peut être fière!

BMW X1, Audi Q3 et Mercedes GLA peuvent trembler : l’usine Volvo de Gand s’apprête à leur mettre cette XC40 dans les jantes. Nous l’avons essayée en avant-première sur les routes catalanes afin d’évaluer ses chances de devenir le best-seller que les Suédois espèrent.

Publié le 8 décembre 2017
Temps de lecture : 7 min

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Avant de la découvrir devant l’aéroport de Barcelone, je n’avais encore jamais vu de XC40. Oh, j’en avais vu en photos bien sûr, comme vous. Mais je n’avais pas remarqué à quel point son style est original. On reconnaît heureusement la griffe Volvo, surtout de face. Mais l’ensemble apporte un vent de fraîcheur évident à la gamme suédoise. Ses peintures bi-ton, aux nuances très recherchées, participent à cette impression générale hyper-positive. J’adore par exemple le décrochage très prononcé sur les flancs, qui donne naissance à de très gros montants C. L’ensemble est à la fois très premium et très « vivant ». Bravo Volvo !

Rangements au top

Petite déception en ouvrant la porte : sa face intérieure est en partie recouverte d’un plastique dur, pas très engageant. Globalement, la finition n’est d’ailleurs pas tout à fait au niveau des cibles allemandes citées en introduction. Mais cela ne devrait pas constituer un réel frein, surtout que la présentation générale de l’habitacle est très réussie. Encore plus qu’à l’extérieur, on reconnaît tout de suite l’univers Volvo, avec un design très léché et une atmosphère plus lumineuse que dans les teutonnes.

La position de conduite est parfaite (même si l’appuie-tête est peut-être un peu trop avancé) et on apprécie particulièrement les très nombreux rangements. A commencer par les énormes bacs de portes, permettant d’y mettre un ordinateur portable en plus d’une grande bouteille d’eau et quelques menus objets. L’espèce de moquette recouvrant l’intérieur de ces vide-poches est par contre un peu bizarre mais ça évitera que votre tout nouveau PC portable cogne contre une matière trop dure.

Avant de passer à l’arrière, signalons une fois de plus l’excellence des sièges Volvo. On ne fait toujours pas mieux !

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Belle modularité

Première bonne surprise en s’asseyant à l’arrière : l’espace aux genoux. Quatre personnes de 1,90 mètre peuvent donc prendre place à bord sans aucun problème. Le cinquième occupant aura évidemment un peu de mal à caser ses pieds en raison du tunnel de transmission (le XC40 est disponible en traction mais aussi en AWD) mais la garde au toit est tout à fait correcte. Par contre, la qualité du plastique utilisé pour orienter les bouches d’aération est vraiment très légère.

Nouvelle bonne surprise en ouvrant le coffre. Non pas qu’il soit gigantesque (plutôt dans la bonne moyenne) mais surtout, il est très très bien conçu. Le plancher articulé permet en effet de le compartimenter très facilement et efficacement, tandis que des commandes électriques permettent de rabattre les dossiers des sièges arrière et d’obtenir une surface de chargement parfaitement plane. Bien joué !

Sentiment de légèreté

On quitte l’aéroport de Barcelone au volant du haut de gamme diesel : la D4 AWD. Aucune impression de lourdeur, malgré qu’on soit en mode confort. Cette XC40 de 190 chevaux répond immédiatement aux sollicitations de l’accélérateur, tandis qu’on profite pleinement de l’excellente position de conduite et d’une direction à la fois précise et pas trop dure.

L’insonorisation me fait une première très bonne impression… mais les choses se gâtent lorsque j’augmente le rythme. En approchant des 3.000 tr/min, en accélération, on entend clairement qu’il s’agit d’un diesel. Un peu comme dans une Jaguar 2.0D. Pas de miracle : la relative légèreté de la XC40 ne s’obtient qu’au prix de certains sacrifices.

Mais là où je peste vraiment, c’est quand je réalise que Volvo a adopté la même ergonomie que sur ses autres modèles XC, avec l’obligation de passer par le grand écran central pour la moindre opération. Changer la température intérieure demande donc de quitter la route trop longtemps des yeux. Ah oui, c’est vrai, ce n’est pas grave : ma XC40 est équipée du système de conduite autonome… Mais bon, ne vous y fiez pas trop : je l’ai testé sur une route sinueuse et si je n’avais pas repris la direction des opérations dans le premier virage un peu serré, je ne serais pas en mesure de vous l’expliquer ! Décidément, je ne suis toujours pas copain avec ces systèmes qui sont « bons de loin mais loin d’être bons ». Y a encore un peu de boulot, les gars !

Depuis un quart de siècle…

Profitons de cette petite route pour voir ce que le châssis a dans le ventre. Toujours en mode confort, le sous-virage est évidemment le premier à apparaître, mais pas trop tôt. La plupart des conducteurs s’en contenteront largement. Mais en passant en mode dynamic, je découvre que la XC40 cache bien son jeu ! Cela rend la réponse à l’accélérateur plus directe encore, et la direction se durcit juste ce qu’il faut pour donner encore plus de feeling. Mais le plus amusant, c’est que la transmission transmet plus de couple sur le train arrière. Du coup, la limite du sous-virage s’éloigne encore un peu, et on commence à sentir que le train arrière existe, ce qui est assez inédit sur une Volvo. Je crois que je n’avais plus ressenti cela depuis le début des années 90, lorsque les grosses suédoises étaient encore des propulsions ! Oui, c’est ça : cette XC40 est la Volvo la plus fun à conduire depuis un quart de siècle !

C’est dans les grandes courbes qu’elle excelle le plus. Là, les vitesses atteintes sont bluffantes et l’équilibre étonnant car la XC40 réagit parfaitement au lever de pied, en resserrant légèrement la trajectoire sans jamais stresser le conducteur. Un ingénieur Ford serait-il passé par là !?

Cette excellente tenue de route est d’autant plus remarquable que le confort est au top niveau pour la catégorie, et que cette version D4 est très performante.

Mais il n’était pas question de quitter Barcelone sans essayer la seconde version proposée lors de cet essai en avant-première, le haut de gamme essence T5. Avec ses 247 chevaux, il est évidemment encore plus performant, et se montre presque rageur à l’accélération en mode dynamic (que j’aime décidément beaucoup !). Le seul problème, c’est que son turbo est tellement agressif qu’on l’entend clairement souffler à l’accélération, et siffler au lâcher de gaz. Etonnant dans une Volvo mais encore une fois, le XC40 s’avère suffisamment léger et dynamique pour qu’on lui pardonne. Surtout que c’est cohérent avec la tenue de route vraiment très convaincante. Reste à voir, plus tard, si les versions à roues avant motrices seront aussi recommandables. Ce n’est pas sûr.

Il nous tarde aussi de voir ce que vaudra le futur 3 cylindres essence 1,5 litre 156ch. Ce sera sans doute une des versions les plus demandées mais sera-t-elle aussi recommandable que ses grandes sœurs ? On vous tient au courant !

Conclusion
Franchement, on ne s’attendait pas à ça! Une Volvo au look particulièrement moderne offrant de vraies sensations de conduite et des aspects pratiques au-dessus de tout soupçon… Oui, nous pouvons être fiers qu’elle soit produite à Gand!

+

Conduite très agréable

Style moderne, sobre et élégant

Modularité

Habitabilité

Présentation générale de l’habitacle

Mécaniques modernes

Insonorisation en accélération

Ergonomie

Quelques plastiques bas de gamme

 

Le Volvo XC40 D4 AWD Launch Edition en quelques chiffres

Moteur : 4 cyl. turbo diesel, 1.969cc ; 190ch à 4.000tr/min ; 400Nm à 1.750tr/min

Transmission : aux 4 roues.

Boîte : Auto 8 rapports.

L/l/h (mm) : 4.425/1.910/1.652

Poids à vide (kg) : 1.684

Volume du coffre (l) : 460 – 1.336

Réservoir (l) : 54

0 à 100 km/h (sec.) : 7,9

Prix : 48.700 € TVAC

Puissance : 190 ch

V-max : 210 km/h

Conso mixte : 5,1 l/100km

CO2 : 131 g/km

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