ESSAI VW Taigo : Sportswear

VW enrichit sa gamme du Taigo, un énième SUV dont l’argument principal est d’avoir du style. Et attention, un style n’est pas forcément le reflet d’une vocation particulière.

8 / 10
Publié le 23 janvier 2022
Temps de lecture : 5 min

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Après Renault et l’Arkana, VW est le second constructeur généraliste à ramener vers un public plus large ce concept jusque-là uniquement premium : le SUV coupé. Mais alors que les SUV coupé haut de gamme peuvent afficher des performances ébouriffantes (Porsche Cayenne, BMW X6M, etc.), l’habit des petits frères populaires ne fait pas le moine athlétique. Par exemple moi, si je porte une veste de moto en cuir parce que c’est stylé, ça ne veut pas forcément dire que je suis capable de maîtriser plus qu’une Vespa.

De la même manière, tous ceux qui portent des baskets ne se préparent pas au 20 km de Bruxelles. D’ailleurs, la plupart des baskets qu’on achète pour le look ne sont pas conçues pour la pratique d’une activité physique. C’est la différence entre vrai vêtement de sport de chez Decathlon, et sportswear de chez H&M. Donc si on devait acheter le Taigo dans une de ces enseignes, ce serait la seconde. Vous avez peut-être déjà compris où nous voulons en venir…

Faire le bon choix

Cela étant dit, sans bousculer les codes assez sages du design VW, le Taigo a de l’allure. On aime son regard plein de confiance, encore plus s’il est enrichi de la barre lumineuse qui traverse toute la grille (sur certaines versions). On aime aussi son profil fluide, ses épaules solides et la signature lumineuse de ses blocs optiques arrière.

Les proportions sont assez justes, et il faut savoir à ce sujet que le Taigo est un peu plus long et un peu plus bas que le best-seller de la marque T-Roc. Il est donc vraiment plus « projeté » sur la route. Soyons clairs, ceci n’est pas la pièce de design de la décennie, mais c’est un véhicule qui n’est pas du tout désagréable à regarder. Il y a toutefois une condition incontournable pour obtenir un Taigo qui a de la gueule : bien choisir la couleur. Car son design ne supporte pas la timidité. En rouge ou en blanc, c’est dans le mille. En noir, ça peut le faire. Choisissez un gris, et le soufflé retombe aussi sec. Si on choisit le Taigo pour le look, il faut jouer le jeu, sous peine d’en faire un véhicule invisible. Et nous le disons en connaissance de cause, car VW avait réuni des Taigo de toutes les teintes disponibles lors des essais. Hélas, les projections du constructeur annoncent déjà qu’une majorité des Taigo seront commandés en gris !

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Calcul serré

Le côté sportif disparait dès qu’on passe à bord. L’habitacle est sobre et fonctionnel, dans le plus pur style VW. C’est là aussi qu’on voit que le constructeur a joué serré pour obtenir des tarifs assez compétitifs, puisque bien que plus grand que le T-Roc, le Taigo est un peu moins cher à motorisation et équipement comparables.

L’équipement, justement. Dès la version de base, on a droit à une version basique du Digital Cockpit, et à un système multimédia DAB, sans GPS mais avec fonctions connectées et petit écran 6-et-quelques pouces. On a une clim manuelle, des aides à la conduite comme l’aide active au maintien de voie, et un truc que la Toyota Yaris Cross est le seul autre véhicule non-premium à recevoir en série : un airbag central entre les occupants avant. Bref, pour un prix de base de 24.215 euros, c’est très correct, et on n’aurait rien à dire si de simples capteurs de parking n’étaient pas en option. En contrepartie, il faut accepter des plastiques durs pas vraiment flatteurs, sauf sur le haut de la planche de bord.

Reste à dire que le Taigo offre une habitabilité plus qu’honnête, y compris à l’arrière pour des adultes, et un coffre qui, sans être record, suffit à une petite famille.

Tranquille

On en revient maintenant à ce qui montre vraiment que le Taigo a le look sportif sans la vocation : les mécaniques. Ici, VW ne proposera que de l’essence, avec les versions 95 et 110 chevaux du 3 cylindres 1 litre, et le 1.5 TSI 150ch. Une palette qui va du basique au un peu sympa. Et non, il n’y aura pas de diesel, pas d’hybride, ni même de version CNG, alors que le Taigo reprend une plateforme modifiée de la Polo, qui existe en version gaz naturel.

Nous avons essayé le « cœur de gamme », à savoir le 1.0 TSI 110ch, associé à une boîte DSG 7 rapports. Et c’est bien que ce vous aviez lu entre les lignes jusque-là : le Taigo n’a aucune prétention dynamique. En revanche, il soigne plutôt bien le confort, que ce soit avec des sièges franchement agréables, ou un amortissement très bien calibré. Une petite touche d’insonorisation en plus, et on aurait été aux petits oignons. Quant au comportement général, il est sain, sécurisant et sans prétentions. 

Conclusion

Finalement, on a dans les mains un véhicule qui représente très bien les valeurs de base de VW. C’est un excellent soldat qui fait ce qu’on lui demande avec rigueur, tout en soignant l’image.

Volkswagen Taigo 1.0 TSI 110 DSG : fiche technique

Moteur : 3 cyl. essence, turbo, 999cc ; 110ch à 5.000 tr/min ; 250 Nm de 1.500 à 3.500 tr/min.

Transmission : aux roues avant .

Boîte : auto double embrayage 7 rapports.

L/l/h (mm) : 4.226/1.757/1.515

Poids à vide (kg): 1.260

Volume du coffre (l) : 440 – 1.222

Réservoir (l) : 40

0 à 100 km/h (sec.) : 10,9

Prix : 25.065 € TVAC

Puissance : 110 ch

V-max : 191 km/h

Conso. mixte : 5,8 l/100km

CO2 : 133 g/km

Autres motorisations :

1.0 TSI 95 : 95ch ; 5,4l/100 km ; 183km/h ; 25.215 € TVAC

1.5 TSI 150 : 150ch ; 6,1 l/100 km ; 212 km/h ; 31.120 € TVAC

Qualités
  • Tarifs hyper compétitifs
  • Rapport qualité prix
  • Confort général
  • Vrai break
Défauts
  • Pas le fun d'une Italienne
  • Boîte 5 uniquement (essence)
  • Conso un peu décevante

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Par Maxime Hérion Journaliste

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