Sur le papier, cette Ford Focus ST a quelques solides arguments à faire valoir pour les amateurs de conduite dynamique : moteur essence 4 cylindres de la Ford Mustang, train avant avec différentiel à glissement limité, boite manuelle ultra rapide, sélecteur de mode de conduite… et j’en passe.
Notre première étape nous conduit de l’aéroport de Nice au charmant petit village de Corrençon, perdu dans le magnifique massif du Vercors. Au programme, des petites routes empruntant d’anciennes spéciales du Monte-Carlo : Col de la Tourette, Col de St-Raphaël, mais également des portions plus larges et plus rapides du côté de Puget-Théniers et Entrevaux, une magnifique route passant par les gorges du Daluis, et le col de la Cayolle pour nous amener à Barcelonnette. Ensuite, ce sera la plus classique route Napoléon vers Gap et Grenoble, avant de bifurquer pour entrer dans le massif du Vercors. Bref, un peu plus de 350 km de routes tortueuses à souhait ! Au volant de la version « Clipper » diesel, avec son moteur 2 litres de 190 chevaux et 400 Nm, nous apprécions avant tout une position de conduite quasi-parfaite, grâce aux excellents sièges Recaro et aux réglages tous azimuts du siège et de la colonne de direction. Un vrai bonheur et une condition sine qua non pour prendre du plaisir ! Deuxième constat : Ford a fait de réels efforts pour proposer une planche de bord moderne, élégante et aux commandes intuitives. La finition « sportive » de la version ST est plutôt sympa et donne le ton !
Du diesel à l’essence
Sur la route, le train avant se montre particulièrement incisif et l’arrière mobile « juste ce qu’il faut » pour aider à inscrire la voiture en courbe. La précision du levier de vitesses et son court débattement permettent de jouer avec les rapports, augmentant encore le plaisir ressenti au volant. En mode de conduite « sport », l’amortissement devient plus dur sans que cela ne devienne gênant. La disponibilité du moteur, avec une zone d’exploitation idéale entre 2.000 et 3.600 tours, permet d’enrouler les courbes sur le rapport supérieur, tout en souplesse, mais avec grande efficacité. Bref, que du bonheur !
Il est temps de passer à la version essence 5 portes. Et là, on change encore de planète. Il faut dire que le train avant est ici équipé d’un différentiel électronique à glissement limité, d’une suspension pilotée, de trois modes de conduite (glissant, normal, sport) ; et un quatrième nommé track si on opte pour le Pack Performance. Ces différents modes de conduite agissent sur la réponse à l’accélérateur, la direction, et le système de précharge des freins.
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Le moteur est une version spécifique du 2,3 litres turbo utilisé par la Mustang. Avec son turbo twin-scroll à faible inertie et sa fonction anti-lag héritée du WRC, la puissance est disponible immédiatement, à la moindre sollicitation de la pédale d’accélérateur si on est sur le mode « Sport ». Bref, ça pousse tôt et fort, avec un 0 à 100 km/h avalé en moins de 6 secondes. Avec la boîte hyperrapide et précise, le rythme est donc vite très élevé, ce qui permet de profiter d’un train avant à la précision diabolique et d’un arrière sensible aux transferts de masse, qui participe au comportement efficace et joueur de la Focus ST. Avec une direction plus directe – deux tours de volant de butée à butée – la conduite de la Focus ST sur les petites routes montagneuses est un vrai régal ! A l’aise dans les courbes serrées, elle est également à son avantage sur les routes plus larges et sinueuses, où elle peut croiser le fer avec des sportives plus puissantes. Plus basse de 10 mm et avec ce différentiel avant qui peut transmettre jusqu’à 100% de la puissance sur une seule roue, l’efficacité est au rendez-vous, le tout dans un niveau de confort plus qu’acceptable, même en mode Sport.
Des freins au top
Tant sur la diesel que sur l’essence, les freins nous ont bluffés par leur efficacité et leur endurance. Avec des disques avant de 330 mm pincés par des étriers à 4 pistons, il y a de quoi faire ! Et même en fin de descente de col, après des freinages soutenus et nombreux, pas le moindre signe de fading ou de perte de puissance ! Notons également la très bonne tenue des pneus Michelin Pilot 4S en 18 pouces.
Bon, il faut quand même signaler que notre Focus ST essence, menée à bonne allure, a consommé plus de 16 l/100 sur ces petites routes, avec par conséquent une autonomie d’à peine 300 km. Bon à savoir quand on s’aventure sur les routes buissonnières ! Sur autoroute, à vitesse stabilisée dans les limites autorisées, la Focus ST se contente d’un petit 11l/100. Pour la diesel évidemment, avec un réservoir identique, l’autonomie grimpe en flèche. Les consos vont de moins de 7,5l sur autoroute à 11,5l au maximum. Mais bon, si elle remplit les mêmes fonctions, elle ne procure pas tout-à-fait le même plaisir, ne serait-ce qu’à cause du bruit qui, sur la version essence en mode Sport ou Track, devient grisant.
Conclusion
La nouvelle Focus et son côté plus sage faisait craindre un comportement plus aseptisé. Il n’en est rien avec ces versions ST débridées, dédiées aux amoureux de la conduite dynamiques. Nous, on aime !
La Focus ST essence en quelques chiffres :
Moteur : 4 cyl. turbo, 2.264cc ; 280ch à 5500 t/min ; 420Nm de 3.000 à 4.000 tr/min.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : manuelle 6 rapports.
L/l/h (mm) : 4.388/1.825/1458
Coffre (l) : NC
Poids à vide (kg) : 1508
Réservoir (l) : 52
0-100 km/h (sec) : 5,7
Prix : 37.465 € TVAC
Puissance : 280 ch
V-max : 250 km/h
Conso. mixte : 7,9 l/100km
CO2 : 179 g/km
Autre motorisation
2.0 diesel : 190ch ; 4,8l/100 km ; 220km/h ; 35.865€ TVAC.
- Niveau de performances du châssis et des moteurs
- Train avant hyper précis
- Sièges et position de conduite
- Autonomie de la ST essence
- Lignes de la nouvelle Focus moins dynamique
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