ESSAI Mazda CX-5 : Ces détails qui changent tout

Plus de 850 km à travers l’extrême-nord de l’Europe nous ont appris deux choses. Un, que les paysages traversés sont parmi les plus beaux qui soient. Deux, que le CX-5 est une véritable machine à rouler !

8 / 10
Publié le 2 avril 2019
Temps de lecture : 6 min

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Un mot d’abord pour s’étonner du “mix carburant” concernant les ventes de ce CX-5 en Belgique, vaisseau amiral de Mazda. Ici, le diesel ne représente plus que 20% des ventes. Ce qui fait, vous l’aurez compris, 80% en essence ! Impensable voici encore 4 ou 5 ans. Une explication peut cependant nuancer ces chiffres: la marque japonaise est bien moins représentée que ses concurrentes européennes (germaniques en particulier) dans le secteur du fleet. Alors que chez VW (et ses marques annexes), on frise toujours les 70-80% pour ce segment, chez Mazda c’est l’inverse avec près de 75 % à destination des particuliers, ceci expliquant cela.

Priorité à la route !

Voici donc le “nouveau” CX-5. En fait de nouveautés, il ne fallait pas s’attendre à de grandes évolutions pour ce modèle 2019. Un peu normal si l’on se souvient qu’il a été présenté pour la première fois voici deux ans seulement. Rien de neuf donc en ce qui concerne la carrosserie. Et c’est bien ainsi car, dans le genre, ce style “Kodo” nous semble juste parfait d’équilibre. Les nouveautés, il faudra d’abord les traquer à l’intérieur. A commencer, même s’il s’agit d’une option, par le “Nappa véritable”, soit une qualité supérieure de cuir qui n’équipe que les autos haut de gamme. Notez qu’à l’habitude de toutes les marques japonaises, ces cuirs sont traités pour ne dégager aucune odeur! Les Nippons ne supportent pas ça. Bref, vous devrez vous contenter de l’apprécier au toucher et à sa délicatesse visuelle.

Plus sérieusement, Mazda introduit – pour ce modèle 2019 – un nouveau tableau de bord et de nouvelles technologies comme les connexions Apple Play et Android Auto. Plus “digital” en quelque sorte mais cela reste en deçà de ce que peut proposer la concurrence. L’écran central est assez petit, très facile à appréhender mais les fonctions paraissent plutôt limitées. L’écran face au conducteur, tout nouveau, conserve des aiguilles classiques notamment pour le compte-tours, celui du tachymètre étant digital. Pas question ici de carte GPS en couleur ou d’organiser les infos comme bon vous semble. Chez Mazda, on assume en expliquant que les infos liées à la conduite sont bien présentes et que le GPS peut être lu sur l’écran du “head-up display”. “Tout pour la conduite et seulement la conduite”, claironnait l’un des responsables !

Mangeuse de kilomètres

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Parlons-en de la conduite ! Pour nous remettre dans le bain “CX-5”, la firme d’Hiroshima nous a conviés à un véritable périple de plus de 850 km entre le cap Nord (“Nordkapp”) en Norvège et Lulea, une ville du nord de la Suède. Au menu, une majorité de routes verglacées, ouvertes grâce au travail constant des déneigeuses. Fin mars, les tempêtes de neige y sont encore fréquentes et le mercure affichait -7 degrés lors de notre départ matinal. Au moment de charger les bagages, pas de surprise, le volume est suffisant pour les bagages de 5 passagers. Les places avant sont royales mais les deux arrières (latérales) ont un dossier un poil trop droit lorsqu’il s’agit de longs trajets. En revanche, l’espace aux jambes est parfait. Seule la place arrière centrale n’est pas assez confortable pour assurer ce type de très long déplacement. Pour cet essai dans le Grand Nord, une version diesel dotée de la technologie “SkyActiv”. Ce bloc répond aux plus récentes normes “6d-temp” qui seront obligatoires en 2021. Nous disposions d’un modèle équipé de la boîte auto et du bloc affichant 184 chevaux. Avec ce duo, les consommations se sont montrées un peu plus élevées qu’avec la boîte manuelle essayée l’an dernier. Rien de rédhibitoire cependant : comptez autour des 7 litres aux 100 km sans traîner en route.

Un “Plus” pour améliorer les passages en courbe

Comme quasi tous les SUV de ce segment, le CX5 est une traction en mode normal. Il passe en 4 roues motrices (coupleur multidisques électrique) lorsque les conditions de routes -comme celles rencontrées lors de ce périple – l’imposent. Pas moins de 27 capteurs signalent à la (milli)seconde quand il faut envoyer du couple aux roues arrière et ce jusqu’à 50%. Rapide (avant même le patinage des roues !), efficace et sans à-coups. Concernant la tenue de route du CX-5 – déjà louée lors de ses premiers essais – elle progresse encore un peu grâce à l’amélioration du système “G Vectoring”. Mazda ajoute un “Plus” à sa dénomination et d’expliquer ce qui a changé : “Ce système agit directement sur le couple du moteur mais la nouvelle mouture utilise aussi les freins pour équilibrer encore un peu plus la trajectoire”. Lorsque le conducteur ramène son volant en position centrale, une légère pression est exercée sur les freins des roues extérieures au virage. Selon Mazda, un atout pour plus de précision et notamment en manœuvre d’urgence (évitement d’obstacle). En tout cas, le CX-5 ne perd rien de sa légendaire tenue de route ! Au niveau confort, notre exemplaire d’essai – compte tenu du verglas omniprésent – chaussait des pneus neige cloutés, ce qui engendre forcément bruits et vibrations supplémentaires. Mais, connaissant l’auto dotée de “chaussettes” normales, ceci relève de l’anecdote.

Conclusion

Mis à part un tableau de bord toujours aussi austère, le CX-5 2019 confirme ici tout le bien que nous pensons de lui depuis son lancement. Connaissant sa légendaire fiabilité, on s’étonne même qu’il ne rencontre pas un succès encore plus franc. La faute au budget plutôt élevé ?

Le CX-5 Skyactiv-D 2.2 auto AWD en bref

Moteur : 4 cylindres turbo diesel, 2.191cc ; 184ch à 4.000 tr/min ; 450Nm à 2.000tr/min.

Transmission : aux 4 roues.

Boîte : automatique 6 rapports (dispo en 6 manuelle).

L/l/h (mm) : 4.550/1.840 /1.680

Poids à vide (kg) : 1.599

Volume du coffre (l) : 506-1.620

Réservoir (l) : 58

0 à 100 km/h (sec.) : 9,4

Prix : 42.690 € TVAC

V-max : 204 km/h

Conso. mixte : 5,5 l/100km

CO2 : 171 g/km

Qualités
  • Comportement routier de très haut niveau
  • Confiance totale au volant
  • Silence, confort de marche
  • Carrosserie originale et raffinée
Défauts
  • Ambiance à bord trop ordinaire
  • Nouvelles technologies sur versions haut de gamme
  • Visibilité périphérique (caméras bienvenues!)

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