Un mot d’abord sur les lieux de ce premier test. Nous sommes à Oslo, capitale de la Norvège, “le” pays de l’automobile électrifiée ! Aujourd’hui, une voiture sur cinq vendue dans ce pays est une électrique, une sur deux si l’on inclut les hybrides ! À force de subsides et de baisses de taxes, c’est vrai. Mais aussi d’infrastructures puisque les véhicules électriques peuvent, par exemple, emprunter les lignes de bus/taxi! Lorsque nous avons débarqué à l’aéroport d’Oslo, les EQC nous attendaient dans une partie du parking où toutes les places disposent d’une borne délivrant 11 ou 22 kW ! Résultat, sur la route, vous croiserez sans cesse des Tesla, des e-Tron ou des i3…
Bref, le Mercedes EQC semblait évoluer comme un poisson dans l’eau des fjords locaux. Qu’en dire ? Il s’agit d’un SUV – un de plus – basé sur le GLC mais 10 cm plus long (4,76m), ce qui le situe entre le Jaguar i-Pace (4,68m) et l’Audi e-Tron (4,91m). Le design paraît très classique, plus break surélevé que véritable SUV, avec quelques détails stylistiques originaux comme la “signature” lumineuse (par exemple le bandeau LED reliant les feux avant en traversant le capot de part en part ou, sur le coffre, la même barre horizontale éclairée et le sigle “EQC 400” qui fait référence à la puissance déployée par les moteurs).
Le poids, toujours le poids
A bord, pas de révolution puisque la planche de bord reprend les standards des dernières Mercedes. Les deux grands écrans numériques impressionnent et sont paramétrables selon le bon vouloir du conducteur. Quelques détails sont spécifiques à l’EQC, comme ces quelques touches de couleurs notamment sur les ailettes des aérateurs. L’ensemble est luxueux, parfaitement monté, seuls quelques plastiques de moins bonne qualité (pour Mercedes) contrastant avec le reste. Autre bémol : le pavé tactile central est tellement sensible qu’un simple câble (comme celui d’un GSM) peut modifier le menu ou la station de radio que vous écoutez.
Démarrage, comme dans toute voiture électrique, dans un silence absolu. Ceci encore accentué par le double vitrage ou les matériaux insonorisant dispersés sous l’ensemble de la carrosserie. L’EQC privilégie le confort, notamment au niveau de ses suspensions. Efficace même quand on la pousse dans les virages, la caisse accuse tout de même son poids. Il faut dire qu’elle embarque (pour une puissance de 80 kW) plus de 650 kg de batteries (refroidies par liquide). Au total, cela porte la masse totale à pratiquement 2,5 tonnes! Ceci dit, la répartition des batteries au niveau du plancher offre un centre de gravité très bas. Revers de la médaille, la faible hauteur de caisse n’autorise aucune sortie “4×4”.
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Côté gestion de la puissance, les deux moteurs fonctionnent en parallèle : à l’avant pour les sollicitations modérées, alors que le moteur arrière assure le travail lorsque le conducteur demande plus de sportivité. En parlant de sport, le démarrage peut-être fulgurant, avec un 0 à 100 km/h en 5 secondes. Mercedes a toutefois bridé son EQC à 180 km/h ce qui, à l’heure actuelle et pour ce type de véhicule, ne scandalisera pas grand-monde.
Tout pour garantir l’autonomie
Le plus intéressant, comme sur d’autres “VE”, c’est la gestion de la capacité des batteries. Car l’EQC revendique 400 km d’autonomie (WLTP) mais, pour y parvenir, il faudra se montrer à la hauteur grâce à une conduite avec “un oeuf sous le pied”. Comme sur une Nissan Leaf ou une BMW i3, il est possible – grâce à la puissance de la décélération électrique – de conduire cette Mercedes avec le seul pied droit sans quasi jamais toucher le frein. Au volant, les palettes permettent de jouer sur le degré de décélération, jusqu’à l’arrêt complet. Pour moins consommer, le conducteur peut suivre les instructions sur les différents écrans. Et puis, grâce au GPS, l’auto pourra gérer elle-même différents facteurs qui permettront de grappiller un peu plus d’autonomie. Le système tient compte notamment de l’état de charge de la batterie, des conditions météo, de la topographie des lieux, du trafic ou encore des bornes de recharge disponibles avec une préférence pour les chargeurs rapides… S’il y en a dans les environs évidemment ! Au cours de l’essai, mené à un rythme “moyen” et sans forcer sur l’autoroute (ce qui vide plus rapidement les batteries), nous pouvions espérer un bon 300 km d’autonomie réelle. Parfait pour un usage quotidien mais il faudra – comme avec toutes les concurrentes – se montrer attentif pour envisager de plus longs trajets. Équipée de tous les systèmes électroniques de sécurité et de beaucoup d’éléments de confort aussi, l’EQC propose un prix de vente plutôt intéressant… Pour une Mercedes électrique s’entend !
A noter que l’EQC n’est que le premier jalon d’une série de véhicules électriques chez Mercedes : les Classe A (EQA) et B (EQB) suivront au cours des deux années à venir.
Conclusion
Ce modèle a le mérite de démontrer le savoir-faire de Mercedes en matière de véhicules 100% électriques. Le confort et le plaisir de rouler “autrement” sont ici privilégiés. Un peu au détriment du caractère “actif” sur la route, malheureusement.
L’EQC en quelques chiffres
Moteur : 2 électriques asynchrones ; 300kW ; 760Nm.
Batteries : Li-Ion 80 kW.
Transmission : aux 4 roues.
L/l/h (mm): 4.761/1.884/1.623
Poids à vide (kg): 2.495
0 à 100 km/h (sec): 5,1
Volume du coffre (l): 500
Prix : 79.860€ TVAC
Puissance : 408 ch
V-max : 180 km/h
Conso. mixte : 20,8 kWh/100km
Charge wallbox : 12 heures
- Confort général
- Performances
- Insonorisation remarquable
- Présentation/finition
- Rapport prix/équipement pour une Mercedes !
- Poids conséquent (650 kg de batteries)
- Autonomie réelle autour des 300 km
- Quelques plastiques moins "Mercedes"
- Hauteur de caisse de berline
- Coffre réduit (pour le segment)
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