On dira d’abord que par rapport à son devancier, le nouveau Captur évolue considérablement. Le précédent était un joli petit véhicule. Son l’allure un peu enfantine lui allait à ravir, et à l’habitacle frais, aéré, potentiellement coloré, on ne pouvait reprocher que des matériaux un peu… en retrait, pour le dire pudiquement. La nouvelle génération est clairement plus adulte, et ça ne lui va pas mal non plus. Il a par ailleurs pris 10 cm de long qui profitent agréablement aux occupants arrière. Quant à l’habitacle, il réalise un bond qualitatif indiscutable. Là aussi, le dessin est plus mature, plus sérieux, sans être psychorigide. Avec son écran-tablette vertical, il est dans les canons actuels, et présente en plus quelques petites astuces à part. Dans le cas de notre véhicule à boîte auto par exemple, la commande sans lien physique de celle-ci a permis aux designers de créer une console elle aussi flottante, qui est non seulement esthétique, mais libère en plus un espace de rangement supplémentaire. Bref, le nouveau Captur est discrètement flatteur dehors, pratique et accueillant dedans.
Bon calcul
Le système hybride plug-in de « notre » Captur se compose d’un 1.6 essence, d’un moteur électrique et d’un alterno-démarreur dont l’une des missions est, lors de fortes accélérations, de synchroniser le moteur essence et sa boîte auto… 15 rapports ! Ca semble délirant mais oublions ça très vite car en pratique, on ne sent rien de si spécial, et c’est tant mieux. Il est juste intéressant de savoir que cette technologie issue de la F1 joue un vrai rôle tant en matière d’efficacité énergétique que d’agrément de conduite. Le système développe 158 chevaux au total, et sa partie électrique est alimentée par des batteries relativement modestes : 9,8 kWh. Celles-ci sont logées en partie sous la banquette (qui reste coulissante sur 16 cm) et en partie sous le coffre, qui voit du coup son volume réduit à 379 litres (536 dans un Captur classique), plus un double fond suffisant pour ranger les câbles de chargement. Ces chiffres nous disent que Renault a fait les bons calculs, puisqu’entre la puissance totale raisonnable et des batteries pas démesurées qui assurent un poids sous contrôle, l’économie devrait en effet être au rendez-vous. Vérifions…
A la Renault
Première chose, le Captur est d’un confort de haut niveau. Que ce soit l’amortissement, le maintien de caisse ou l’insonorisation, tout fait honneur à la réputation de confort un peu bourgeois à la Renault. Pour ce qui est des performances énergétiques, nous n’avons pas atteint 65 km d’autonomie électrique promis en usage urbain (WLTP), mais nous avons frôlé les 50 km annoncés en usage mixte. Décevant ? A priori oui, mais plus du tout quand on se rappelle de la capacité des batteries. En fait, le Captur affiche plutôt une excellente conso électrique. Et pas que. Car quand le mode hybride prend le relais, lorsque les batteries ne suffisent plus à un usage 100% électrique, ça continue. Le système de récupération d’énergie est très performant, ce qui autorise encore de généreuses phases de roulage électrique. En hybride, le Captur consomme entre 4 et 4,5 l/100km. Sur un parcours de 100 km sans recharge par exemple, ça se traduit par une moyenne inférieure à 3l/100km. Enfin, sur parcours autoroutier, sans la moindre aide électrique, on tourne à quelque 7l/100km. C’est carrément pas mal, et on comprend l’utilité de la boîte 15 rapports.
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Conclusion
Dans cette catégorie naissante des rechargeables abordables, le système hybride plug-in de Renault se place d’emblée en référence. Mais il y a un mais. Voyez ci-dessous…
Renault Mégane Grandtour E-Tech : ceci n’est pas un SUV !
Le « mais » de l’essai du Captur, c’est que Renault propose le même système hybride dans le break Mégane Grandtour, plus spacieux, plus généreux en coffre, au-moins aussi confortable et à peine 1.700 euros plus cher que le Captur. Nous l’avons également essayé et la comparaison de deux modèles équipés d’un même système hybride impose cette conclusion : sur le plan énergétique, être un SUV est un handicap. Avec la Mégane, nous avons tiré 56 km des batteries et, pour faire simple, dans des situations rigoureusement identiques, elle consomme moins que le Captur. Autant dire que si on choisit un véhicule hybride dans le but de faire un geste pour la planète, il faut être cohérent jusqu’au bout. A bon entendeur…
Le Captur E-Tech en quelques chiffres
Moteur : 4 cyl. turbo essence hybride plug-in, 1.598cc ; 158ch ; 205Nm.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : auto 15 rapports.
L/l/h (mm) : 4.227/1.797/1.576
Poids à vide (kg) : 1.564
Volume du coffre (l) : 379
Réservoir (l) : 39
Autonomie élec. (km) : 50-65
0 à 100 km/h (sec.) : 10,1
Prix : 32.575 € TVAC
Puissance : 158 ch
V-max : 173 km/h
Conso. mixte: 1,4 l/100km
CO2 : 32 g/km
- Agrément de conduite
- Insonorisation mécanique
- Boîte auto un peu folle mais efficace
- Consos étonnantes
- Pas de recharge rapide
- Autonomie électrique officielle irréalisable
- Ergonomie du système multimédia (réglages)
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