Ou devrait-on plutôt dire dans son habitacle ? Car si ce petit SUV urbain de moins de 4,3 mètres de long utilise la même plateforme que ses cousins VW T-Cross et Seat Arona, il présente, et de loin, le plus long empattement : 2.651 mm. C’est même 56 mm de mieux que celui du VW T-Roc, l’une des références du segment supérieur. Et dès qu’on prend place à bord, surtout derrière un collègue de 1m90, ça paie, sans même avoir recours à une banquette coulissante. C’est l’un des gros points forts du SUV citadin tchèque. Attention néanmoins au coffre, où les 400 litres disponibles le renvoient dans la moyenne de la catégorie.
Compact à l’extérieur, riche à l’intérieur
Autre point fort : les équipements. Dans cette catégorie, on a par exemple rarement vu des sièges chauffants à l’arrière (option), et idem pour le volant. Il est aussi possible de rabattre le siège du passager avant pour transporter des objets de quasiment 2,5 mètres de long. Les assistances à la conduite ne sont pas en reste : le Front Assist (freinage d’urgence en ville et protection prédictive des piétons) ainsi que le Lane Assist (assistant de franchissement de ligne) sont de série. Dans la liste des options, on retrouve le régulateur de vitesse ACC de toute dernière génération, tout comme le Side Assist… qui nous a posé quelques problèmes sur autoroute, on y reviendra. Toujours au chapitre des équipements, le Kamiq est le premier à recevoir les clignotants dynamiques à l’avant et à l’arrière. Les phares LED sont de série, ce qui nous amène d’ailleurs à quelques observations stylistiques : les rampes de feux de jour, séparées des phares et placées en hauteur, permettent au Kamiq de se démarquer de ses grands frères, et à l’arrière, l’air de famille avec la nouvelle Scala est évident.
Restez « Simply Clever »
La planche de bord est elle aussi très similaire à celle de la Scala, avec notamment ce nouvel écran tactile de 9,2 pouces en position haute, à la façon d’une tablette, et… le même défaut. On regrette en effet fortement de devoir passer par cet écran pour régler l’intensité de la ventilation. Les têtes pensantes de Skoda ont pourtant gardé des commandes sous les ouïes d’aération centrales, mais uniquement pour régler la température, ou pour… accéder au menu de climatisation via l’écran tactile. Il y avait sûrement moyen de faire plus ergonomique. Enfin, le nouveau Virtual Cockpit, disponible en option, est certes personnalisable à souhait, mais jongler avec tous les affichages différents demande un long moment d’adaptation, et on se dit finalement que la lisibilité était bien meilleure avec des compteurs classiques et un petit ordinateur de bord… Bref, on a envie de dire à Skoda de rester fidèle à son crédo « simplement malin » !
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Belle palette de moteurs
Pour une nouvelle fois contredire ceux qui pensent qu’on ne teste que des « grosses bagnoles », nous avons pris le volant de la version d’entrée de gamme 1.0 TSI 95ch. Première observation : ça faisait bien longtemps que nous n’avions plus manié une boîte manuelle 5 rapports ! Avec cette dernière, le moteur s’en tire très bien en ville mais pour les dépassements ou en montagne, ça se complique, même si notre exemplaire d’essai était équipé de l’excellent châssis Sport, qui rapproche le Kamiq de 10 mm du sol. Ça vire bien à plat mais le moteur ne suit pas. Bon, il est vrai qu’on n’a pas été habitué à un réglage si ferme chez Skoda, surtout sur un véhicule de ce segment. Bref, un petit cm, oui, ça change beaucoup ! Nous avons davantage apprécié le 1.0 TSI 115ch, irréprochable si ce n’est par son mariage avec la boîte DSG qui, depuis le passage aux normes d’homologation WLTP, a vraiment perdu de sa superbe. Globalement, elle est moins réactive qu’auparavant dans certaines situations. Si vous cherchez davantage de puissance, le 1.5 TSI 150ch complète l’offre en essence. Intéressant également, le 1.0 G-TEC shooté au CNG est aussi au programme. Enfin, le 1.6 TDI 115ch fera le job en diesel.
Cette satanée automatisation…
Nous l’évoquions plus haut, nous avons une fois encore vécu une mauvaise expérience à cause d’une aide à la conduite. Le Side Assist, autrement dit le système de surveillance d’angle mort, détecte maintenant des voitures dans un rayon de 70 mètres. Du coup, en voulant dépasser sur autoroute en toute sécurité, le Side Assist a cassé notre élan, jugeant que le véhicule qui, lui-même, nous dépassait, était encore trop proche ! Tout était pourtant parfaitement sous contrôle et à nouveau, nous avons été bien surpris. Heureusement, on peut déconnecter cette assistance. Mais pourquoi payer pour un truc pas au point pouvant s’avérer dangereux !? Surtout quand on observe que sur ce modèle, les prix se rapprochent fortement de ceux du cousin germain de chez VW. Le modèle d’entrée de gamme se situe juste en-dessous des 20.000 € mais pour les autres modèles, le tarif gonfle à 23.570 € minimum et 30.435 € pour un Kamiq diesel DSG super-équipé (finition Style). Chez Seat et d’autres concurrents, on est bien en-dessous. Mais on le rappelle, l’équipement de série en convaincra plus d’un !
Conclusion
Le Kamiq nous a surtout convaincus par son habitabilité remarquable et ses équipements. La montée en gamme du constructeur commence à se ressentir côté prix mais on parie quand même qu’il sera un carton commercial de plus chez Skoda !
Le Kamiq 1.0 TSI (70 kW) en quelques chiffres
Moteur : 3 cylindres en ligne turbo à injection directe d’essence ; 999cc ; 95ch. de 5.000 à 5.500 tr/min ; 175Nm de 2.000 à 3.500 tr/min.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : manuelle 5 rapports.
L/l/h (mm) : 4.241/1.793/1.553
Poids à vide (kg) : 1.214
Volume du coffre (l) : 400
Réservoir (l) : 50
0 à 100 km/h (sec.) : 11,1
Prix : 19.665 € TVAC
Puissance : 95 ch
V-max : 181 km/h
Conso. Mixte : 5,1 l/100km
CO2 : 116 g/km
- Espace passagers arrière
- Equipements/aspects pratiques
- Version CNG disponible
- Commande de climatisation
- Side Assist trop intrusif
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