De l’Australie aux USA, la Toyota Camry est une véritable icône, même pour les amateurs de sport automobile (Nascar, V8 Supercar Series, etc.). Mais en Europe, l’apparition en 2004 de l’Avensis avait condamné ce modèle, même sans être un grand succès. Du coup, aujourd’hui, la Camry est de retour avec la même philosophie déjà annoncée pour le nouveau RAV4 : « No more boring cars ! », comprenez « Plus de voitures ennuyantes ! », des mots sortis de la bouche du grand patron Akio Toyoda en personne.
Look européen ?
Sur le plan stylistique, on reste mitigé. Vues de l’arrière et de profil, les courbes sont intéressantes. Mais la face avant, ainsi que certains coloris, ne la mettent pas vraiment en valeur. Dans tous les cas, on ne peut pas parler d’un design dynamique comme nous l’a vendu en conférence de presse Masato Katsumata, ingénieur en chef de cette 8e génération de Camry. Mais sur ce plan, vous serez seul juge.
Le taxi idéal ?
Une fois à bord, par contre, c’est top ! Il faut vraiment se contorsionner pour trouver des plastiques durs, quel que soit le niveau de finition. Les matériaux sont vraiment de bonne facture, l’assemblage est très correct et la planche de bord – pas très funky mais sérieuse – nous a laissé une très bonne impression.
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Que dire des places arrière de la finition Premium (41.270 € TVAC) avec l’Executive Pack en option à 2.400 € (oui, l’addition commence à monter, mais on parle là du haut de gamme) !? L’espace aux jambes est remarquable, même si le chauffeur mesure 1,90 m, et les dossiers inclinables permettent de se sentir mieux que dans son salon ! Mais si vous voulez gagner 24 litres dans le coffre (524l), il faut se passer de cette option : vous aurez alors la possibilité de rabattre la banquette 60/40.
Mais dans cette configuration, la finition laisse à désirer et l’espace dégagé banquette rabattue n’est pas si pratique que ça… On sait aussi que le Belge adore les breaks, mais pour le moment, point de Camry Touring Sports à l’horizon !
Très bons, ces ingénieurs japonais !
On en vient au cœur de la Camry, identique à celui du RAV4 : le 4-cylindres 2.5 hybride de 4e génération avec une puissance cumulée de 218 chevaux. Sur le plan technique, les plus « mécanos » d’entre vous ne pourront qu’admirer le travail remarquable des ingénieurs : sa longue course de 103,48 mm et son rapport volumétrique élevé de 14:1 (un truc de Japonais, Mazda notamment !) assurent une grande sobriété ainsi qu’un rendement thermique maximal de 41%, soit un record mondial. Ce bloc a aussi perdu quasiment 40 kg, ce qui n’est pas une mince affaire. Résultat : avec ses 1.595 kg, cette hybride de 4,9 m de long – dont les batteries sont situées sous la banquette arrière (ce qui améliore le centre de gravité car elles se trouvaient auparavant au niveau du coffre) – n’est pas si lourde que ça.
Fiscalité handicapante
Une répartition des masses qui se ressent dans la conduite ! La Camry vire à plat et reste stable quelles que soient les conditions. Mais avec pareille motorisation, on n’a pas vraiment envie de la cravacher. Cela dit, la sonorité de type « moulin à café » est beaucoup plus discrète qu’auparavant. Et surtout, selon le niveau de charge de la batterie, il est parfois possible de grimper de 0 à 60 km/h sans que le moteur thermique ne se mette en marche (avec le pied léger), ce qui était impossible autrefois. Tout cela s’avère payant : nous avons réussi à atteindre les 4,4l/100 km, soit la valeur NEDC 2.0 annoncée avec des jantes de 18’’. Remarquable ! Ce qui l’est beaucoup moins, c’est la taxation en Wallonie et à Bruxelles : 2.578 € de TMC et 626 € de taxe annuelle alors que la Flandre ne demande que 117 € de TMC et 487 € de taxe annuelle… Dommage !
Conclusion
Cette Toyota Camry est vraiment une voiture pour les chauffeurs privés ou les taximen. Le confort (à l’avant mais encore plus à l’arrière) ainsi que la consommation, si on évite de faire trop d’autoroute, sont remarquables.
La Camry 2.5 Hybrid en quelques chiffres
Moteur : 4 cylindres à injection directe et indirecte d’essence ; 2.487cc ; 218ch ; 221Nm de 3.600 à 5.200 tr/min.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : auto e-CVT.
L/l/h (mm) : 4.885/1.840/1.445
Poids à vide (kg) : 1.595
Volume du coffre (l) : 500 (524 avec banquette 60/40)
Réservoir (l) : 50
0 à 100 km/h (sec.) : 8,3
Prix : 36.970 € TVAC
Puissance : 218 ch
V-max : 180 km/h
Conso. Mixte : 4,3 l/100km
CO2 : 98 g/km
- Consommation
- Progrès techniques (conception, poids, silence)
- Confort/zenitude
- Dossiers arrière inclinables (option)
- Matériaux à bord
- TMC Wallonie/Bruxelles
- Bruits de vent à haute vitesse
- Finition/aspect (pas) pratique banquette rabattable
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