« Bigsmall ». Comprenez « petite à l’extérieur et grande à l’intérieur ». C’était le pari pris par les ingénieurs Toyota pour sa première Yaris, lancée en 1999. Une réussite puisqu’elle fut la première voiture japonaise sacrée Voiture de l’Année en Europe. Plus de 20 ans plus tard, nous faisons face à la quatrième génération et celle-ci revient à cette philosophie « bigsmall ». Alors qu’une VW Polo grandit à chaque génération, la nouvelle Yaris perd 5 mm et reste sous les 4 mètres de long (3,94), faisant d’elle la plus compacte de son segment. Elle étrenne d’ailleurs la nouvelle plateforme GA-B qui donnera également naissance, en 2021, à la version SUV Yaris Cross. Selon les ingénieurs nippons, « cette plateforme GA-B lui confère un centre de gravité abaissé et une rigidité nettement supérieure. Elle a également offert aux concepteurs la possibilité de produire une voiture à l’esthétique plus remarquable et plus puissante ». Nous commenterons ces propos dans quelques instants…
Compacte mais pleine de surprises
Avant cela, développons le chapitre « dimensions » car la Yaris est compacte, oui, mais pas mini ! Elle a pris 50 mm en largeur et une fois installé à l’avant, cela se ressent. L’habitacle semble spacieux et surtout, Toyota a été greffer des espaces de rangement un peu partout, même au milieu de la console centrale. C’est l’un de ses gros points forts. Et même si elle est plus courte, l’empattement de la Yaris a gagné 50 mm afin de ne pas « tasser » les passagers arrière.
Verdict ? On se sent quand même un peu à l’étroit aux places arrière et le coffre ne fait que 286 litres, ce qui le situe dans la moyenne.
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Sentir la route
Les ingénieurs Toy ont beaucoup insisté sur la nouvelle position de conduite. Le siège a été reculé de 60 mm vers le centre afin d’améliorer l’équilibre de la voiture et il a aussi été globalement abaissé de 21 mm. Avec pareille position, on est censé mieux sentir la route et toutes les morphologies devraient y trouver une position quasiment idéale, d’autant plus que le volant offre des possibilités de réglages plus nombreuses qu’auparavant. On confirme : on se sent bien au volant de cette nouvelle Yaris. Le nouveau tableau de bord regorge de toutes les informations nécessaires et si on le souhaite, on peut même opter pour un affichage tête haute en option, fait plutôt rare sur ce segment.
Laissez-la faire
La Yaris de quatrième génération arrive sur le marché avec trois motorisations essence trois cylindres : le 1 litre 72ch, le 1.5l 125ch et le 1.5 hybride essayé, d’une puissance combinée de 116 chevaux. Cette toute nouvelle génération de moteur hybride est 15% plus puissante et 20% plus économe qu’autrefois. Sur papier, comptez 3,7l/100km (WLTP) et lors de notre boucle urbaine de 30 km, nous avons même réussi à tomber à 3,5 litres. Le secret ? Une autonomie de conduite en mode électrique sensiblement accrue, faisant de la Yaris hybride la reine de la ville. Ne cherchez cependant pas à activer le mode EV (100% électrique), assez peu disponible : la voiture gère très bien toute seule, ce qui rend l’utilisation de cette hybride, il faut l’avouer, plus facile que certaines hybrides rechargeables.
Un avant-goût de GR Yaris ?
Bon, et peut-on s’amuser avec cette Yaris dont la rigidité est bien meilleure qu’autrefois ? De ce côté, nous sommes mitigés. D’une part, la motorisation hybride mariée à la boîte CVT à variation continue ne donne pas vraiment envie de rouler de manière dynamique. Malgré un bon travail réalisé sur l’insonorisation, on entend quand même bien le trois cylindres quand il grimpe dans les tours. La Yaris hybride invite donc plutôt à la « zen attitude », surtout dans les ronds-points, là où elle a tendance à sous-virer et souffrir en motricité si on passe avec un peu trop d’optimisme. D’autre part, dans les virages à haute vitesse, on sent que ce châssis a un potentiel incroyable et que le train arrière est même plutôt « vif », ce qui nous laisse penser que la GR Yaris doit être une vraie bombe !
Première voiture idéale ?
Le suspense a assez duré, venons-en à notre fameuse anecdote. Lors de la présentation en Belgique, nous avons profité d’un lunch en face du Lion de Waterloo, au Wellington Café. Là-bas, un jeune serveur, intrigué par le défilé de Yaris sur le parking, semblait séduit, nous demandant même notre avis sur la monture. Il faut dire que notre « ami » était en pleine recherche d’une première voiture. « Elle a l’air cool » nous a-t-il dit ! N’y a-t-il pas meilleur exemple pour confirmer que le look de cette Yaris est vraiment, mais vraiment moins fade que l’ancienne génération !? Alors, roulez jeunesse !? Oui, mais pour profiter de l’hybride, il faudra être prêt à mettre minimum 21.300 euros sur la table et cela peut même monter à 28.890 pour acquérir la « Première » édition. Heureusement, de base, les versions à essence s’échangent contre moins de 20.000 euros…
Conclusion
La Toyota Yaris Hybride est une voiture rationnelle, raisonnable. Pour la ville, avec son format compact et sa consommation remarquable, elle fait mouche. Avec cette quatrième génération, elle hérite, en plus, d’une carrosserie musclée et séduisante. Dès lors, n’aurait-on pas là la voiture idéale pour réconcilier certains jeunes avec l’automobile !?
La Yaris 1.5 Hybride en quelques chiffres
Moteur : 3 cylindres essence 1.490cc + électrique ; 116ch.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : auto CVT.
L/l/h (mm) : 3.940/1.745/1.470
Poids à vide (kg) : NC
Volume du coffre (l) : 286
Réservoir (l) : 36
0 à 100 km/h (sec.) : 9,7
Prix : 21.300 € TVAC
Puissance : 116 ch
V-max : 175 km/h
Conso. mixte : 3,7 l/100km
CO2 : 85 g/km
Autres motorisations :
1.0 VVT-i : 72ch ; 5,3l/100km ; 160km/h ; 17.760€ TVAC.
1.5 VVT-iE : 125ch ; 5l/100km ; 180km/h ; 19.380€ TVAC.
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