En juillet, la Commission européenne a fait part de son intention d’interdire la vente de nouveaux véhicules thermiques – c’est-à-dire des voitures équipées de moteurs à combustion fonctionnant à l’essence, au Diesel, au LPG ou au CNG – à partir de 2035 dans toute l’Union.
Cette interdiction a déjà fait grand bruit, et elle trouve naturellement une résonance singulière dans le contexte du sommet climatique de la COP26 qui ambitionne de faire prendre aux États de grandes décisions en matière de limitation des émissions. Certains gouvernements n’ont pas attendu, qui à agir à la va-vite. C’est le cas de la Flandre qui a livré la semaine dernière son Plan Climat qui interdira, lui, les ventes de voitures neuves thermiques dès 2029, soit 6 ans avant l’échéance européenne.
En attente du texte législatif
Il est évident que les véhicules à moteur à combustion finiront par disparaître et seront remplacés par des véhicules électriques et, dans la plupart des cas, il s’agira de voitures à batterie, la filière hydrogène étant encore trop peu développée.
Le débat s’est déjà tenu autour des voitures, les camionnettes et les camions, mais celui concernant deux roues – motos et scooters – n’a pas encore eu lieu, alors qu’il s’agit pourtant du même levier (les transports). Cela signifie-t-il que les deux-roues passeront à travers les mailles du filet climatique ? Il semble que non.
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À l’heure actuelle, le projet de la Commission n’est encore qu’une proposition, proposition qui vise à interdire la vente de véhicules à moteurs thermiques d’ici 2035. Le contenu précis du texte doit donc encore être affiné ainsi que, par la suite, voté par le Parlement européen et suivi d’une ratification de chaque parlement de chaque état. Parce que plusieurs précisions doivent encore être apportées, la communication est restée très générale, et il semble plus que probable que les nouvelles motos et les nouveaux scooters seront aussi concernés par la mesure.
Les motos hors des LEZ
Les deux-roues à moteur à combustion tels que nous les connaissons seront donc eux aussi progressivement bannis des centres-villes et ils disparaîtront à leur tour du paysage urbain au profit des modèles électriques. Il est vrai que, dans ce domaine, notre pays accuse un certain retard, car aucune restriction n’existe pour les motos et les scooters dans les zones à faibles émissions (LEZ).
Avec le temps, cependant, cela risque de changer, sachant que les deux roues fonctionnent sur des normes d’émissions systématiquement en retard par rapport à l’automobile (on en est à la norme Euro 5 aujourd’hui). Certains prennent déjà des mesures. Comme la ville de Gand qui souhaite interdire dès 2023 les scooters thermiques dans la zone interdite aux voitures pour les non-résidents. La ville offre en outre également une prime à la casse pour les motos à combustion, histoire d’accompagner les utilisateurs dans la démarche.
Le passage à la moto électrique ne sera pas sans douleur financièrement, car il faudra consentir à un nouvel investissement. Cela dit, la formule est toutefois plus légère que pour la voiture électrique, car le deux-roues est moins contraignant : il embarque une plus petite batterie, se recharge plus vite tandis que son autonomie ne pose pas vraiment de problème, du moins tant que l’on se limite à l’environnement urbain ou à sa périphérie.
Reste à voir comment tout cela sera concrétisé à travers un texte législatif formel et qui, outre les deux roues, concernera aussi sans doute une kyrielle d’autres objets dotés de moteurs à combustion, comme les tondeuses par exemple.
Et tant qu’on en est à évoquer les deux roues, on se dit que l’avenir des courses moto ne tient lui aussi qu’à un fil. En effet, plusieurs initiatives ont déjà été lancées avec des deux-roues électriques. Cela dit, en compétition, ces solutions restent encore très coûteuses et le problème de l’autonomie ressurgit alors comme le monstre du Loch Ness. À suivre.
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